Jean d'Antioche appelé Jean Chrysostome — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

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Jean d'Antioche appelé Jean Chrysostome

Parmi les écrivains des cinq premiers siècles chrétiens que nous appelons les Pères de l’Eglise, nous vous présentons Saint Jean dont le caractère de brillant orateur lui valut le surnom de « chrysostome » qui veut dire bouche d’or.

Sa biographie

Jean d’Antioche est né entre 344 et 349 à Antioche (actuelle Antakya en Turquie). Son père meurt alors qu’il est encore très jeune. Il est élevé par sa mère qui lui transmet une foi profonde. Cependant, faisant partie de la bourgeoisie d’Antioche, il a d’abord vécu une jeunesse dorée et désordonnée ; doué pour l’éloquence et le théâtre il plaît dans le monde et s’y complaît. Il témoigne avoir mené une jeunesse dissipée et avoir été « enchaîné par les appétits du monde » (Du Sacerdoce, I, 3), pour s'accuser ensuite d'avoir été gourmet, amateur d'éloquence judiciaire et de théâtre.

Alors qu’il a environ, 18 ans, c’est l’évêque d’Antioche, Mélèce, qui lui révèle l’amour du Christ. Jean demande alors le baptême qu’il reçoit vers l’âge de 24 ans. Il étudie les textes sacrés et apprécie particulièrement l’évangile selon Saint Matthieu et les épîtres de Paul dont il est un grand spécialiste. Il vit en ermite puis, à la mort de sa mère en 374, part vivre au désert. Revenu à Antioche vers 380, il est ordonné diacre puis prêtre en 386. La prédication devient alors son ministère principal et il est particulièrement doué pour l’exercice. En 397, il est nommé évêque de Constantinople. Dès le début de son ministère, il s’attache à réformer son Église dans un sens d’austérité, il est aussi appelé « l’Aumônier » en raison de sa grande attention portée aux pauvres. Il est condamné par deux fois à l’exil en raison des pressions exercées par le pouvoir impérial. Il combat sans souci du qu’en dira-t-on, ceux-là même qui l’adulaient et dont il condamne les mœurs licencieuses. Il s'attire l'inimitié des classes supérieures et celle des évêques mondains. Marginalisé, il demeure fidèle à son Seigneur et poursuivra jusqu’au bout, en toute liberté intérieure, son combat pour la Vérité du Dieu Amour ! Il meurt en exil à Comana en 407 en disant : « Gloire à Dieu en toutes choses ! »

Son surnom, Chrysostomos, vient du grec et signifie « bouche d’or ».

« Le présent est un temps de combat, il faut donc lutter. »

Son œuvre

Jean Chrysostome a produit une œuvre monumentale : environ 12 000 pages connues de nos jours. Ses œuvres majeures sont ses prédications : 700 homélies sont parvenues jusqu’à nous. Elles enseignent la foi dans le Christ et s’appuient sur l’ancien et le nouveau testament. Nous lui connaissons également 17 traités, 241 lettres et des commentaires de l’Évangile selon saint Matthieu et des Epîtres de saint Paul. Il a su se distinguer des autres grandes figures de son temps en adaptant les Écritures à la vie quotidienne, et en enseignant aux gens comment incorporer l’Évangile dans chacune de leurs actions. Sa sensibilité pratique a permis à ses paroles de durer, inspirant des hommes et des femmes du monde entier, plus de 1 600 ans après sa mort.

Jean d’Antioche invite ses contemporains à se méfier de ce qui n’est en réalité qu’un simple “vernis” chrétien. C’est un chemin d’initiation extrêmement actuel, à l’heure où notre héritage chrétien s’effiloche. »

« Son enseignement sur la catéchèse pour adultes semble lui aussi de nature à éclairer le présent. Ses huit catéchèses baptismales ont été redécouvertes en 1955. Elles avaient disparu à partir du moment où l’initiation chrétienne des adultes n’était plus une priorité pastorale. Aujourd’hui, alors que celle-ci connaît un nouvel élan, ce Père de l’Église pourrait faire office, aux yeux de ses défenseurs, de modèle : pour lui, le chrétien est en perpétuelle initiation, en ce qu’il n’a jamais terminé de s’adapter à “la vie même du ciel” ».

Ayant pour premier souci la transformation en profondeur de la société, il attribue, dans l’une de ses homélies, cette parole à Dieu : « Fais de la terre un ciel, car tu en es capable. »

« Si vous ne parvenez pas à trouver le Christ dans ce mendiant qui est à la porte de l’église, alors vous ne Le trouverez pas non plus dans le calice ».

Aujourd’hui

À la fois saint, père de l'Église orthodoxe, docteur de l'Église catholique romaine et de l'Église copte, Jean Chrysostome est fêté le 13 novembre, le 27 janvier (translation de ses reliques), le 30 janvier (fête des Trois Hiérarques) dans l’Église orthodoxe, le 13 septembre dans l’Église catholique.

Il est le protecteur des personnes qui souffrent d’épilepsie (car cette maladie est appelée mal de saint Jean) et qui lui adressent des prières pour espérer une guérison. Il est aussi le patron des professionnels qui doivent s’exprimer devant un public (orateurs, présentateurs, maîtres de conférence, etc.)

Le Pape Benoît XVI lui a consacré une catéchèse comme à de nombreux Pères de l’Église.

« Prier pour soi-même est un instinct de nature ; prier pour les autres est un instinct de grâce ».