Le sacrement de pénitence et de réconciliation — Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Accéder au site diocésain

Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat Service diocésain
de la catéchèse
et du catéchuménat

Le sacrement de pénitence et de réconciliation

« Paix à vous ! Recevez l’Esprit-Saint. A qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis » (Jn 20, 21-23)
« De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion » (Luc 15,7)
Plus traditionnellement connu sous le nom de « confession », le sacrement de pénitence et de réconciliation est l’un des sept sacrements de l’Église catholique.

Qu’est-ce que le sacrement de pénitence et de réconciliation ?

Hérité du Christ lui-même et administré par les prêtres, ce sacrement permet à tout baptisé sincèrement repenti, de recevoir le pardon des péchés commis après son baptême. Appelé communément « confession », celle-ci n´est en fait qu'une partie du sacrement de pénitence et de réconciliation. En effet, c’est bien la confession des péchés et la pénitence qui lui est associée qui permettent une réconciliation sincère avec Dieu et ses frères.

La confession est la double action de reconnaître l'amour infini de Dieu et d'avouer ses péchés en vérité à Dieu en présence d'un prêtre. Elle est cette reconnaissance de l’amour fidèle de Dieu par rapport à la rupture d’alliance que notre attitude a occasionné.

La pénitence est le fait d'implorer le pardon de Dieu. [...] Pour l’essentiel, la pénitence vise à la réparation de la faute commise. Elle est le signe de la «conversion» à laquelle le Christ nous a tous appelés : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1, 15).
(Site de la Conférence des Evêques de France).

La réconciliation est quant à elle l’acte gratuit par lequel Dieu pardonne au pécheur repentant et le réintroduit dans sa paix, grâce au Christ mort et ressuscité, en qui tous les péchés sont pardonnés. Depuis quelques années, on parle plus volontiers de « sacrement de la réconciliation » à propos de la confession. (Site de la Conférence des Evêques de France).

Comme le rappelle le Pape François dans son discours à la curie romaine pour les voeux de Noël de 2019 : « le pardon de nos péchés n’est pas quelque chose que nous pouvons nous donner à nous-même. Le pardon se demande à quelqu’un et la confession permet de le demander directement à Jésus ».

Dès lors, si la sincérité de cœur est réelle, le pardon de Dieu s’exprime par les paroles du prêtre, instrument de sa miséricorde divine : 
« Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde ; par la mort et la résurrection de son Fils il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit-Saint pour la rémission des péchés : par le ministère de l’Église qu’il vous donne le pardon et la paix. » (paroles d'absolution du Rituel du sacrement de la pénitence et de la réconciliation).

Pourquoi recevoir ce sacrement ?

Totalement lavé du péché originel lors du baptême, par notre nature humaine nous continuons de pécher et avons perpétuellement besoin de revenir à Dieu.

En vivant ce sacrement nous confessons d'abord l'amour de Dieu pour chacun d'entre nous. Un amour qui nous attend et nous espère sans jamais se lasser. Nous confessons notre petitesse face à ce si grand amour.

Néanmoins, nombre de baptisés peuvent se sentir découragés face à cette démarche : surmonter la gêne de l'aveu de ses péchés  ; appréhender la discussion avec le prêtre même si elle est bienveillante et sans jugement et enfin recevoir l’absolution tant attendue pour repartir le cœur léger, libéré de ses péchés par la miséricorde et l’amour infini de Dieu ! Le sacrement de pénitence et de réconciliation est une rencontre avec le Christ qui se doit d'être avant tout joyeuse.

Ainsi, si l’on comprend bien le sens de ce sacrement, notre confession ne repose plus seulement sur un besoin plus ou moins ressenti d’y aller ou pas mais sur la conviction de son importance pour notre relation au Christ et à l'Église. Par le sacrement du pardon, Dieu nous offre le cadeau de reconstruire avec Lui et avec nos frères ce que nous avons détruit par le péché. Dès lors, Dieu nous aide à réparer et prend en charge ce qui paraît humainement irréparable.

Et comme nous le rappelle le Pape François dans son homélie du 19 février 2014, en reprenant la parabole de l’enfant prodigue : « A chaque fois que nous nous confessons, Dieu nous embrasse et fait la fête, comme ce père qui a retrouvé son enfant ». C’est pourquoi nous aussi, afin d’aimer le Christ comme il nous aime, par le sacrement de la pénitence et de la réconciliation, nous nous devons de reconnaître honnêtement nos péchés devant Dieu et l’Église, d’exprimer nos plus sincères regrets, de réparer nos fautes et, recevant le pardon de Dieu, prendre la ferme résolution de faire mieux à l’avenir.

Qui peut recevoir ce sacrement ?

Nous avons vu précédemment que le sacrement de pénitence et de réconciliation permet l’absolution des péchés commis par les fidèles catholiques après leur baptême. Par conséquent, selon le droit canonique de l’Église catholique, seuls les personnes catholiques baptisées peuvent recevoir le sacrement de pénitence et de réconciliation.

Toutefois, cette restriction peut être levée en cas de circonstances graves comme le décès imminent de chrétiens non catholiques qui souhaiteraient se confesser avant de mourir.

Quand recevoir ce sacrement ?

Chaque baptisé peut recevoir le sacrement de pénitence et de réconciliation autant de fois qu’il le souhaite dans sa vie de foi et à n’importe quelle période de l’année liturgique.

Le rythme des confessions est propre à chacun et sans jugement, selon ses besoins de réconciliation, en toute vérité.

Toutefois, l’Église demande à ses fidèles de se confesser une fois l'an de préférence avant Pâques pendant la période du carême. Loin d’être arbitraire, cette préconisation coïncide avec un temps de pénitence privilégié et permet de vivre Pâques avec un cœur renouvelé. Il peut être également bon de vivre ce sacrement avant chaque grande fête religieuse. 

Comment recevoir ce sacrement ?

Il est possible de recevoir ce sacrement auprès de n’importe quel prêtre. Ce sacrement peut être administré dans le confessionnal de l’église ou dans une pièce annexe garantissant l’entière confidentialité de l'échange soumis au secret absolu.

Le sacrement est donné dans un dialogue entre le prêtre et le pénitent.
Une personne qui souhaite se confesser ne doit pas s’encombrer de l’inquiétude supplémentaire de suivre à la lettre le déroulé : le prêtre sait ce qu’il fait et saura guider l'échange. 

Le sacrement de réconciliation se donne à un fidèle seul, qui se confesse à Dieu à travers le prêtre, et reçoit le pardon de ses péchés, c’est-à-dire l’absolution.
L’absolution ne peut être donnée collectivement à une assemblée que dans des cas extrêmes et rares (danger imminent de mort ou risque que les pénitents soient privés pendant longtemps du sacrement par manque de confesseurs). Seul l’évêque diocésain décide si les conditions nécessaires sont remplies. Même dans ces cas, les pénitents sont tenus de confesser individuellement dès que possible leurs péchés mortels.

Soulignons qu'il existe une autre forme pour vivre ce sacrement : la célébration pénitentielle communautaire avec absolution individuelle. Ce type de célébration est souvent proposé dans les paroisses à l'approche des grandes fêtes.


« Le pardon est un cadeau, un don de l’Esprit-Saint, qui nous comble dans le bain régénérant de miséricorde et de grâce qui coule sans cesse du cœur grand-ouvert du Christ crucifié et ressuscité .C’est seulement si nous nous laissons réconcilier dans le Seigneur Jésus avec le Père et avec nos frères que nous pouvons être vraiment dans la paix » (Discours du Pape François 19 février 2014).

 

Pauline THOMAS