La sculpture dans la cathédrale — Cathédrale Saint-Jean Saint-Etienne

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La sculpture dans la cathédrale

Crédit photo : Pierre Guenat

Partons à la découverte des œuvres sculptées disséminées dans la cathédrale.

Cette visite a été préparée avec l'aide de l'abbé Axel Isabey, responsable du service Foi et art.

CHAPELLE LATÉRALE GAUCHE, CHOEUR ORIENTAL

Le tombeau de Ferry Carondelet et les statues des saints Ferréol et Ferjeux

Cet ensemble, influencé par la Renaissance italienne, a été exécuté par Michel Scherrier, sculpteur flamand vers 1543. Ferry Carondelet (1473-1528) était grand archidiacre de Besançon et abbé commandataire de l’abbaye de Montbenoît. En 1543, son corps fut déposé à l’église Saint-Etienne dans le magnifique tombeau que lui fit exécuter son frère Jean, évêque de Palerme. L’ensemble fut transféré à Saint-Jean lors de la destruction de l’église Saint-Etienne en 1673.
Fort contraste entre la paix du gisant en habits pontificaux un livre à la main, et la dimension tragique de la mort du transit, à l’étage inférieur, rongé par les vers et les crapauds. Malgré ses attributs épiscopaux, Ferry n’a jamais été évêque, ni prêtre.
Le tombeau est encadré de deux statues en albâtre représentant les saints évangélisateurs de Vesontio. Représentés en martyrs décapités, une palme à la main, Ferréol, le prêtre se reconnait à sa chasuble arrondie dans le bas et son frère, Ferjeux, porte la dalmatique des diacres (avec des manches).

Abside du Saint-Suaire

Cardinal de Rohan Chabot (à genoux)

Archevêque de Besançon (1829-1833), statue en marbre blanc de Georges–Philippe Clésinger (1835).

Cardinal Mathieu (assis)

Archevêque de Besançon (1834-1875), statue en marbre blanc, exécutée par le baron Bourgeois (1880).

Buste de Pie VI

En marbre du sculpteur Giuseppe Pisani (†1799).

CHAPELLE DES FONTS BAPTISMAUX

La Cène, 1560, Lulier

Grand bas-relief (300 x 70 cm) de 1560 en marbre blanc du sculpteur franc-comtois Claude Arnoux, dit Lulier (1510-1580). La Cène était autrefois encastrée dans le fronton du Jubé Renaissance érigé en 1549 et détruit à la Révolution.

Les Fonts baptismaux en marbre (1671)

Proviennent de l’ancienne église des Jacobins (ou Dominicains). Le bénitier en porte les symboles : le chien et l’étoile de st Dominique, le chapelet et les roses.

CHAPELLE SAINT-JOSEPH

La rose de Saint-Jean

« Qui mangera ce pain vivra à jamais» (Evangile selon st Jean, 6, 51)

Elle est la pierre de l’autel de la cathédrale Saint-Etienne, consacrée par le pape Léon IX en 1050 (transportée à Saint-Jean en 1673). Cette pièce de marbre circulaire (diam. 107 cm) est creusée et bordée par huit lobes (les 7 jours de la création et le jour de Pâques) dans lesquels on déposait les hosties à consacrer. Ce serait le seul autel en forme de disque subsistant en France.
Elle porte les signes de l’Eglise primitive : la colombe, la croix, le chrisme ou monogramme du Christ fiché de l’A et de l’Ω (symboles de la récapitulation de l’histoire humaine par le Christ) et l’agneau pascal (signifiant le Christ ressuscité). Une citation latine : « Ce signe donne aux peuples le Royaume des Cieux ».

Statues en pierre avec des traces de polychromie du XVIe siècle.

Sainte Cécile porte un livre à la main et sainte Barbe est devant une tour à trois fenêtres en référence à son adoration de la Sainte Trinité.

 

Chapelle de l’Immaculée-Conception

« Marie, en ajoutant foi aux paroles de l’Ange, obtint pour les hommes, de la bonté de Dieu, la bénédiction et la vie. » (Catéchisme du Concile de Trente, 1566)

La Vierge de Pitié

« Près de la croix de Jésus se tenait sa mère » (Evangile selon saint Jean, 19, 25)

Oeuvre de 1532 du flamand Conrad Meyt (1480-1550), cette sculpture en marbre fut commandée par Marguerite d’Autriche (tante de Charles Quint). La Vierge Marie tient debout son Fils descendu de sa croix, tandis qu’un ange éploré soutient le bras droit du Sauveur. Véritable ostensoir du Dieu fait homme, Marie et l’ange (terre et ciel) nous prient d’accueillir en sa Résurrection « Celui que la mort n’a pu retenir captif. » (Actes des Apôtres, 2)

choeur liturgique

La Vierge à l’enfant, dite Vierge du pilier

« Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. » (Evangile selon saint Luc, 1, 31)

Pierre calcaire sculptée de la fin du XIVe siècle qui ornait le square Castan, à l’angle de la rue de la Convention. En 2012, Mgr André Lacrampe (2003-2013), l’a mise à l’abri dans la Cathédrale.

mobilier liturgique

L’autel est le point focal de la cathédrale, comme le Christ est le coeur de la foi. L’autel Renaissance, en marbre rouge, est inspiré des sarcophages antiques. L’ambon (lieu où l’on proclame la parole de Dieu) et la cathèdre (ou siège épiscopal) sont en marbre des Pyrénées. Ce nouveau mobilier liturgique fut réalisé en 2012 par l’architecte Jean-Marie Duthilleul.
En retrait, le maitre-autel est garni d’une croix et de six chandeliers en bronze doré. L’ensemble, d’époque Restauration, a été offert par le roi de France Charles X au cardinal de Rohan-Chabot (1829-1833). De part et d’autre, deux anges adorateurs agenouillés en marbre blanc de Luc Breton (1731-1800), sculpteur bisontin, exécutés à Rome en 1768 pour l’église Saint-Maurice de Besançon.

nef

La loggia Renaissance

Réalisée au XVIe siècle pour l’église Saint-Etienne. Elle fut transportée à Saint-Jean lors de la destruction de l’église en 1673.

La chaire à prêcher

Réalisée en 1469, de style gothique flamboyant, en pierre polie, elle est l’une des plus anciennes de France et fut remontée à l’emplacement actuel par le cardinal Mathieu en 1865. Saint François de Sales (1567-1622), docteur de l’Eglise, y prêcha en 1608.


« Il faut tout faire par Amour, et rien par force» (Saint François de Sales, Lettre à sainte Jeanne de Chantal)