Où c’est Nicée ?
Rendez-vous en Anatolie, au nord-ouest de la Turquie. Sur la carte, votre GPS vous indiquera la ville contemporaine d’Iznik : sa fondation remonte au IVèm siècle avant notre ère, soit 300 ans avant Jésus-Christ. Dans cette citée nommée alors Nicée, se tiendront deux Conciles œcuméniques, le premier en 325 et le second en 787.
A l’occasion de celui de 325, c’est-à-dire il y a 1700 ans, fut rédigé le Symbole de Nicée. Nous fêtons donc en 2025, année jubilaire, l’anniversaire du CREDO que les chrétiens proclament chaque dimanche et jours de fêtes, le « Je crois en Dieu ».
Les Pères de l’Eglise, représentants des églises, lors de ce concile, doivent corriger de nombreuses contre-vérités sur l’identité même de Jésus, répondre à cette question : Qui est-il vraiment ? Face aux hérésies des Ariens, Donatiens ou autres théologiens et évêques des premiers siècles qui mettent en doute la divinité de Jésus est proclamé qu’
« Il est Dieu né de Dieu
Lumière née de la lumière
Vrai Dieu né du vrai Dieu
Engendré non pas crée
Consubstantiel au Père … »
Quelques années plus tard, en 381, l’assemblée de Constantinople complètera le symbole de Nicée par l’article sur l’Esprit-Saint. Comme Dieu, il est Seigneur, Il donne la vie, Il procède du Père et du Fils, il reçoit la même adoration et glorification.
Ainsi sera inscrit dans l’usage liturgique eucharistique le Credo dit de Nicée-Constantinople que les baptisés seront plus spécialement invités à confesser en cette année de jubilé, une formule plus développée que le symbole des Apôtres habituellement récité. Nicée-Constantinople nous invite à revisiter notre foi, en approfondir la richesse spirituelle et théologique, plonger dans le mystère de la foi ; Profitons de ce 1700èm anniversaire pour nous émerveiller et contempler la beauté de la foi : « Il est grand le mystère de la foi ! ».
P. François Boiteux, curé