Rénovation du presbytère de Pin
(© photos : Jean-Luc Denoix)
Le presbytère de Pin a une longue histoire
Celle-ci commence après 1905, où est promulguée la loi de séparation de l’Église et de l’État. Un peu partout en France, cette séparation ne s’est pas faite dans la douceur, mais sur fond de rivalité entre municipalité et clergé.
Pin n’échappe pas à ce moment de tension, si bien que l’abbé Bonnet arrivé vers 1910, trouva refuge dans une congrégation locale. Mais il avait la ferme intention de faire construire un presbytère à Pin, sur le terrain situé 5 rue des Martelots. Il en fut l’architecte et le maître d’œuvre si bien que quelque temps après s’éleva l’édifice que nous voyons actuellement.
Débarrassé de l’abri qui couvrait une partie de l’espace d’entrée et qui cachait une bonne partie de la façade, il offre, actuellement, un aspect coquet qui dénote avec l’architecture locale.
L’abbé Bonnet y demeura assez longtemps.
Au début des années 50, c’est l’abbé Jeantet qui a la charge de la paroisse. Comme bien des curés de l’époque au niveau local, il avait le souci de réunir les paroissiens, et surtout les jeunes autour d’activités culturelles. Ici ou là s’élevèrent des « salles » destinées aux troupes de théâtre locales, puis au cinéma, la télévision n’ayant pas encore fait sa place dans chaque foyer.
C’est donc lui qui a eu l’intention de construire la cité paroissiale située à l’entrée du village, à gauche, lorsque l’on arrive d’Emagny.
Cependant, les moyens étaient faibles, mais la bonne volonté énorme, lorsqu’un meneur fixe le but.
Sur son intervention, un couple âgé céda le terrain sur lequel est bâtie la cité paroissiale. Une plaque commémorative située en façade témoigne de ce don.
La générosité des artisans locaux, agriculteurs, jeunes, … permit d’obtenir une main d’œuvre gratuite, et la cité s’éleva avec les matériaux de l’époque. En façade, une Vierge à l’Enfant veille sur tous ceux qui viennent dans ce lieu.
Dans les années 2000, la gestion de deux bâtiments devint une charge trop lourde pour la paroisse, et leur utilité discutable au vu de l’évolution de la société.
Sous la responsabilité du curé de l’époque, Pascal Perroux-Hummel, l’équipe de coordination pastorale fit le choix de se séparer de la cité paroissiale, dans le but de bénéficier de cet apport financier pour rénover le presbytère de Pin, plus proche de l’église que la cité. Il semblait nécessaire de décloisonner un endroit pour avoir une salle de réunion plus spacieuse.
La mairie de Pin finalement se porta acquéreur. Suite à divers changements, le déroulé des travaux évolua suivant les urgences. Il fut procédé à la rénovation de la toiture.
Puis le chauffage au fioul fut remplacé par une pompe à chaleur. Ensuite le presbytère a bénéficié de l’isolation à 1 euro pour isoler le grenier. Enfin, après quelques débats pour définir le projet, la cloison du couloir d’entrée fut démontée pour ouvrir un espace plus grand.
De plus, l’assainissement méritait un réaménagement d’urgence.
Cette nouvelle salle offre bien des possibilités : salle de réunion, de projection, de répétition pour notre petit groupe musical, célébrations en petite assemblée… mais surtout salle d’accueil pour tous ceux qui viennent au presbytère et qui ne pouvaient qu’à peine se croiser auparavant : parents d’enfants du caté, familles de défunts, visites lors des permanences,…
Dernière avancée : un contact internet est installé, ce qui permet d’utiliser la clé Wifi, de faire des réunions avec plusieurs ordinateurs…
Le presbytère de Pin est de plus en plus un lieu de vie paroissial, mais cela nécessite de l’entretien : des aménagements (rideaux, embellissement de la cour d’entrée, entretien du jardin de curé, ménage...)
Au total, ce sont 6 salles disponibles sur deux niveaux, plus un oratoire et un futur lieu de cuisine, pour les activités paroissiales : chorale, groupe musical, permanences, préparation liturgique, accueil de familles de défunts, réunions, projections,… Nous pourrons également mieux accueillir des évènements inter-paroissiaux, tels les temps forts de jeunes, diverses réunions, mais aussi des groupes en recherche de point de chute.
Jean-Luc Denoix
Paroisse des Rives de l'Ognon
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