La prière de l'âne
« J’ai porté Dieu » ou la prière de l’âne…
Pourquoi un âne ?
C’est Jésus qui l’a voulu. Il a demandé à ses amis d’aller chercher l’animal dans un village des environs. Jésus n’arrive pas sur un cheval puissant, car il veut montrer sa simplicité. Et il veut rappeler à tous un épisode ancien de l’histoire du peuple d’Israël, lorsque le roi Salomon avait inauguré son règne juché sur une mule.
Quelle aventure pour moi ! J'ai porté Dieu.
J'ai entendu de loin " Le Seigneur en a besoin "
Et voilà qu'autour de moi, tout le monde s'est agité.
Les gens se sont mis à chanter " Hosanna ! Hosanna !"
Et j'ai porté Dieu !
J'ai bien entendu dire que Dieu avait besoin des hommes.
Mais avait-il vraiment besoin d'un âne ?
Et pourtant, j'ai entendu " Le seigneur en a besoin " !
Et toutes sortes de pensées ont surgi en moi.
Les mêmes qui viennent à l'esprit des hommes
Quand ils se sentent repérés par le Seigneur !
Je pensais : ce n'est à moi qu'il s'adresse.
Il y a bien d'autres ânes plus grands, plus forts. Il y a même des chevaux.
Ce serait quand même mieux pour porter Dieu !
Je me disais :
Il va être lourd, trop lourd ce Dieu pour un petit âne comme moi.
J'ai déjà assez des fardeaux quotidiens.
Pourquoi ne me laisse-t-il pas tranquille ?
Je m'insurgeais :
D'accord, je suis attaché !
Mais au moins, je suis à l'ombre, à l'abri des coups et des moqueries.
Je n'ai rien demandé.
Qui est-il, ce Seigneur, pour importuner ceux qui tentent de vivre cachés ?
Mais, j'ai entendu " Le seigneur en a besoin ".
Et j'ai compris " J'ai besoin de toi "
Que faire ? Que dire ?
Je me suis laissé détacher.
Je me suis laissé emmener.
Et lui, le Seigneur des Seigneurs, s'est fait léger, doux, tendre,
À ce point qu'à un moment
J'ai cru croire que ce n'était plus moi qui portais Dieu,
Mais Lui qui me portait.
Bernard BONDU
RAMEAUX : Cette fête commémore l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, événement mentionné dans chacun des quatre évangiles canoniques.
Dimanche 5 avril 2020
La fête des Rameaux célèbre le retour de Jésus à Jérusalem. Il est sur un âne, la foule l’acclame à son entrée dans la ville en agitant des rameaux et en criant : Hosanna. C’est en mémoire de ce jour que les catholiques portent des rameaux (de buis, oliviers, lauriers ou palmiers) selon les régions. Ces rameaux, une fois bénis, sont tenus en main par les fidèles qui se mettent en marche, en procession : marche vers Pâques du peuple de Dieu à la suite du Christ.