Méditation du père Bruno Doucet pour le 13ème dimanche du temps ordinaire — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation du père Bruno Doucet pour le 13ème dimanche du temps ordinaire

Méditation 13ème dimanche du temps ordinaire

Deuxième livre des Rois 4, 8-11.14-16a
Matthieu 10, 37-42

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Encore une fois, les premières paroles de Jésus dans cet enseignement à ses apôtres et à chacun de nous, sont rudes, exigeantes, difficiles à accueillir. Mais n’y est-il pas question, encore une fois, de l’Amour infini de Dieu pour ce monde et pour tout être qui y vit et d’une invitation à faire nôtre cet Amour, à l’accueillir, à le goûter, à le laisser transformer nos cœurs tout doucement et humblement !

Jeune prêtre venant d’être ordonné, c’était au millénaire dernier, j’ai été envoyé vicaire à Maîche dans le Haut-Doubs Horloger. Et lorsque pour la première fois je me suis rendu dans cette localité, j’ai vu, pas loin de la route, entre Frambouhans et Maîche, une grande ferme comme celle que l’on trouve un peu partout dans cette région. Celle-ci a une particularité : un toit sur lequel est inscrit, grâce à un bel agencement de tuiles de couleurs différentes cette inscription : DIEU SEUL. Parole qui fut prononcée par une sainte originaire de notre diocèse née à Sancey, Saint Jeanne-Antide Touret. Malheureusement, cette inscription n’est plus visible aujourd’hui de la route du fait d’arbres qui, depuis, ont bien poussé.

Nous pouvons également penser à Sainte Jeanne d’Arc commentant l’exigence de Jésus par cette phrase célèbre : « Messire Dieu premier servi ! ».

Bien sûr, il faut bien re-situer ces paroles dans leur contexte, mais elles nous disent aujourd’hui une des lois les plus importantes de l’amour pour nous croyants : en aimant Dieu par-dessus tout, on donne à tous ses autres amours dont Jésus ne nie pas l’importance, un socle solide.

Nous avons parfois tendance à nous évader dans de belles idées. Je n’y échappe pas. Jésus, lui, ramène toujours au concret et à la simplicité. Suite à ses paroles exigeantes, il parle d’ « accueillir » mot qui revient six fois dans ces quelques paroles qu’il prononce. Il parle de « Donner, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits… » Qui d’entre nous ne peut pas le faire ? Encore faut-il y penser !...

Et il y a ce merveilleux passage du livre des Rois et l’histoire de cette femme de Sunam qui invite le prophète Élisée « Pour qu’il vienne manger chez elle ». Elle découvre que c’est un « Saint homme de Dieu » et propose à son mari de lui aménager une petite chambre pour les autres fois où il passera par-là « Nous y mettrons un lit, une table, un siège et une lampe ». Quelle simplicité dans l’accueil !

Alors, bien sûr, Élisée est un prophète. Mais, n’oublions pas que, tout au long de l’Évangile, Jésus nous a fait découvrir que le « Saint homme de Dieu » du livre des Rois a le visage de tous les exclus, de tous les pauvres de nos sociétés, de tous ceux qui vivent difficilement, tous ceux qui sont en « mal-être ».

Accueillir l’autre et se laisser accueillir par lui, ouvrir sa porte et ne pas fermer son cœur, ne sont pas des actions d’éclat, mais des gestes modestes qui sauvent le monde.

Redécouvrons que le moindre comportement, lorsqu’il est rempli d’amour, a une valeur d’éternité. Voilà une bonne nouvelle pour ce temps de prudent dé-confinement.

 

Bruno Votre frère prêtre

 

Parole de vie pour les enfants
Jésus demande à ses amis, ses apôtres, d’être ses ambassadeurs :
« Celui qui vous accueille, c’est moi qu’il accueille, et si vraiment il m’accueille,
il accueille celui qui m’a envoyé
 ». (Matthieu 10, 40)

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