Méditation du père Bruno Doucet pour le 2ème dimanche de l'Avent - Année B
Informations
Suite aux annonces du premier ministre, nous reprendrons la célébration des messes dominicales ce samedi 5 à Pouilley les Vignes et ce dimanche 6 décembre à Franois et Marnay. Jusqu’au 15 décembre, il nous est demandé d’occuper une rangée sur deux et une distanciation d’1,5 mètre sauf pour les familles. Le port du masque reste obligatoire pendant toute la messe et à la sortie, sur le parvis. L’utilisation du gel hydro-alcoolique à l’entrée et à la sortie reste également obligatoire.
Méditation 2ème dimanche de l’Avent
(Is 40, 1-5.9-11 ; Ps (84 (85), 9ab.10, 11-12, 13-14) ; 2 P 3, 8-14 ; Mc 1, 1-8)
« Préparez le chemin du Seigneur » (Is 40, 1-5.9-11)
Les textes de la Parole de Dieu de ce 2ème dimanche de l’Avent me mènent au désert. C’est en 1976 que j’ai découvert un premier désert : celui du Sinaï. Une semaine avec quelques pèlerins guidés par un frère dominicain, fin connaisseur, et du désert, et de la Bible. J’ai eu peur. Peur de cette immensité que j’ai cru vide de tout. Heureusement, nous étions guidés et nous célébrions la messe tous les jours quelque part au désert. J’ai eu la chance de pouvoir y retourner peu de temps après, seul, entre mer rouge et désert. Et là, c’était déjà un peu différent. Le désert commençait à m’apprivoiser ou peut-être le contraire… Je commençais tout doucement d’y trouver une certaine paix. Cette première expérience a certainement été fondatrice pour moi.
Je suis retourné au désert longtemps après. Dans un autre désert : le Sahara, sur les pas de Charles de Foucauld. Avec 10 autres prêtres, c’était une retraite prêchée par l’évêque du Sahara, un religieux normand depuis 40 ans en Algérie. Grâce à lui, j’ai découvert que le désert est surtout à l’intérieur de nous-même. Que c’est dans ce désert-là, au cœur de notre vie, que nous avons, comme Jean-Baptiste, à « tracer un chemin pour le Seigneur », « à rendre droit ses sentiers », « à écouter sa Parole ». Avec lui, j’ai découvert que le silence vertigineux du désert me renvoie à mon propre silence, à ce silence que j’ai à accueillir comme un don de Dieu. Ce silence accueilli, travaillé, mis en place patiemment, me permet alors d’être toujours mieux à l’écoute de l’autre, de Dieu. Il me permet d’écouter la Vie, de goûter à la source. Il me permet alors de mieux aller à la rencontre de mes frères et sœurs, de m’oublier pour être toujours plus à l’écoute de leurs besoins.
Pour ce temps de l’Avent, j’ai bien aimé ce petit passage de St Anselme sur l’existence de Dieu
« Allons, courage, pauvre homme ! Fuis un peu tes occupations, dérobe-toi au tumulte de tes pensées. Rejette maintenant tes lourds soucis et laisse de côté tes tracas. Donne un petit instant à Dieu et repose-toi un peu en lui.
Entre dans la chambre de ton esprit, bannis-en tout, sauf Dieu ou ce qui peut t’aider à le chercher.
Ferme la porte et mets-toi à sa recherche.
À présent, parle, mon cœur, ouvre-toi tout entier et dis à Dieu : Je cherche ton visage, c’est ton visage que je cherche, Seigneur.
Et maintenant, toi Seigneur mon Dieu, enseigne à mon cœur où et comment te chercher, où et comment te trouver.
Votre frère prêtre, Bruno
Marie-Noëlle Thabut lit et commente l’intégralité des lectures du 2e dimanche de l’Avent, année B.