Méditation par le père Bruno Doucet pour le 4ème dimanche de Pâques - 3 mai 2020 — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation par le père Bruno Doucet pour le 4ème dimanche de Pâques - 3 mai 2020

Méditation 4ème dimanche de Pâques Jean, 10, 1-10
Journée mondiale de prière pour les vocations

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Ce matin, le premier du mois de mai, le temps est gris, un peu froid. Je viens de célébrer la messe en cette fête de St Joseph travailleur. Ma prière est allée à tous ceux qui travaillent, souvent dans des conditions difficiles, tous ceux qui se demandent s’ils retrouveront un travail après cette crise sanitaire. Elle est allée rejoindre tous ceux qui n’avaient pas de travail avant et qui se disent qu’ils auront encore plus de mal à en trouver après… Elle a rejoint tous les enseignants qui se demandent comment ils vont pouvoir accueillir et accompagner leurs élèves… Et aussi tous les bénévoles des associations dont le travail est tellement indispensable et tellement perturbé ces jours. Ma prière est allée auprès de tous ceux auxquels je n’ai pas pensé…

En ce jour du premier mai, fête de St Joseph, travailleur, au milieu de tous les messages qui font tant de bien, j’ai reçu un petit brin de muguet que l’on m’a envoyé par smartphone interposé. Il n’a pas le parfum de la fleur si délicat, mais il a le parfum de l’attention à l’autre, de l’amitié, de la fraternité. N’est-ce pas essentiel en ces temps de confinement ! Ma prière en ce premier jour du mois de mai est donc bien habitée et vous rejoint tous et toutes.

J’ai maintenant devant les yeux cet Évangile du 4ème dimanche de Pâques. Je ne peux pas le lire sans penser à ce vieux frère prêtre de Haute-Saône, curé d’un petit village qui, au siècle dernier, disait, devant moi, à l’évêque : « Monseigneur, je connais toutes mes brebis par leur nom ! » J’en suis loin… je n’ai pas la mémoire des noms, plutôt celle des visages, je vous l’ai déjà dit à Pâques. Mais ne serait-ce pas une sorte d’alibi pour me disculper ?

« Les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom… » (Jn 10, 3)

Comment fais-tu Jésus, pour te souvenir de tous les noms ? Je sais que tu es allé un jour chercher la brebis égarée pour la ramener avec les autres. Je découvre sans cesse dans l’Évangile comme tu es attentionné à chaque personne, comme tu aimes chacun, comme tu es présent à la personne quand tu la rencontres au point de laisser les autres, mais sans les oublier. Comment ne pas avoir alors le nom de chacun gravé dans la mémoire et le cœur ! Voilà un beau chantier en humanité à creuser. Merci, Jésus, de m’aider, de nous aider à creuser ce chantier !

Mais avant que tu m’appelles par mon nom, je découvre qu’il a fallu que j’écoute ta voix, que je la reconnaisse. Donne-moi, donne-nous, Jésus, la joie de toujours goûter la force et la douceur de Ta Parole, d’en faire notre miel, de la partager en Églises domestiques, en ce temps de confinement, pour encore mieux la savourer et y découvrir sans cesse le chemin que tu veux que nous empruntions, celui de la fraternité, de l’Amour, de la Miséricorde infinie.

Très bien, Seigneur Jésus, tu nous appelles par notre nom, et voilà que juste après, tu nous fais sortir de l’enclos « …Il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. »Jn, 10,4

Mais enfin, Jésus, souviens-toi, nous sommes confinés. Interdiction de sortir ou très peu…

Alors, au cœur de ma prière pendant ce temps pascal, ce temps de relèvement, de résurrection, au cœur de l’Eucharistie célébrée en ce premier mai, j’ai entendu Jésus me souffler à l’oreille :

« Sois rassuré ! J’ai vaincu la mort. Ton confinement prendra fin. J’espère simplement que tu auras su en profiter pour mieux goûter ma Présence réelle dans ma Parole et que, quand tu sortiras, tu goûteras encore mieux ma Présence réelle dans le Pain Eucharistique et que tu me suivras heureux, confiant et plein d’espérance.

Amen ! Alléluia !

Vous avez entendu comme moi, le premier ministre, nous dire que nous ne pourrons pas reprendre nos célébrations en Église avant le 2 juin. La conférence épiscopale de France a pris acte de cette décision tout en la regrettant au moment où les commerces pourront ouvrir. Cela a provoqué chez certains catholiques de vives réactions, certains parlant même de « persécutions ». C’est faire bien peu de cas de ceux et celles qui sont vraiment persécutés dans certaines régions du globe...

En évitant d’entrer dans ces polémiques stériles, je vous invite à vivre cela comme un vrai temps de solidarité pour aider à la fin de la propagation du virus. N’est-ce pas déjà cela sortir de notre petite sphère personnelle pour vivre une vraie fraternité à la suite de Jésus !

Bruno, votre prêtre

Marie-Noëlle Thabut (KTOTV) lit et commente l'intégralité des lectures
du 4e dimanche de Pâques, année A

Pour les plus jeunes, Martine Bacher dessine et raconte l'histoire du mouton retrouvé ou perdu.
C'est la parabole du bon berger raconté par Jésus.

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