Méditation par le père Bruno Doucet pour le 5ème dimanche de Pâques - 10 mai 2020
Méditation de l’Évangile du 5ème dimanche de Pâques
Vendredi 8 mai. Derrière la fenêtre de mon bureau à Marnay, un beau soleil éclaire le clocher de l’église. À la lecture de l’Évangile de ce 5ème dimanche, je réalise combien la lumière de la Résurrection du Christ éclaire tout l’Évangile. Je m’aperçois que j’en prends beaucoup plus conscience en ce temps pascal bien particulier. Nous l’aurons vécu entièrement en étant confinés… « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi… » nous dit Jésus au début de l’évangile de ce dimanche. Voilà qui va m’aider à « tenir bon » encore quelques semaines. Oui, Jésus, Tu es « le chemin, la vérité, la vie ».
Je pense à la route d’Abraham quittant son pays pour la terre promise par Dieu : c’est donc Lui, Jésus, ce chemin ! Je pense à la dernière montée vers Jérusalem du peuple à son retour d’exil, le cœur en fête : c’est encore Lui, Jésus, ce chemin de libération. Et puis, il y a cette colonne de nuée montrant le chemin au peuple dans sa traversée du désert ; c’est toujours lui, Jésus, cette nuée.
La Vérité…
Alors, Jésus, c’est donc toi cette vérité tant recherchée par les hommes. Vérités des philosophes, des savants, des spirituels de toutes les religions. Ces vérités tâtonnantes, hésitantes, balbutiantes, tu n’es pas venu les abolir, mais les accomplir (Matthieu 5, 17). Je crois que la vérité est dans l’Amour. Toute Ta vie, Jésus, Tu as porté le témoignage que Tu es la Vérité, celle qui donne sens et valeur à toutes choses, à nos vies.
La vie…
N’est-ce pas ce qui compte ! Cette vie que nous désirerions parfaite, éternelle, épargnée par la mort, mais qui nous échappe si souvent. Jésus, Christ, Tu es cette vie. Vie de l’âme, mais aussi du corps, vie humaine et divine, vie que nul ne peut donner sinon toi, Jésus, que le Père a ressuscité des morts.
Merci, Jésus, pour tes paroles, en ce temps de confinement, parfois de solitude, de souffrance. Oui, merci car elles nous donnent cette grande force paisible, la force de ceux qui savent où ils vont. La force paisible de ceux qui font confiance, qui espèrent.
« Celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes… » Le début du dé-confinement approche. Est-ce bien vrai, Jésus, qu’alors, je ferai, moi qui crois en toi, les œuvres que tu fais ? Est-ce bien vrai que j’aimerai comme tu aimes ? Est-ce bien vrai que je sortirai pour consoler, réconforter, relever, libérer les plus fragiles ? « Oui, si tu crois, tu feras des œuvres plus grandes encore car je pars vers mon Père et mon Père et moi sommes avec toi tous les jours ».
Que Le Père, le Fils et l’Esprit, dans leur communion divine, vous bénissent, vous et tous ceux que vous aimez !
Bruno Doucet