Méditation du père Bruno Doucet pour le 7ème dimanche de Pâques — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation du père Bruno Doucet pour le 7ème dimanche de Pâques

Méditation du 7ème dimanche du temps pascal

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Ce lundi, j’ai ouvert l’Évangile de ce 7ème dimanche du temps pascal. Première phrase : « En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel… » Et voilà que, moi, ce jour-là, j’avais prévu de repiquer mes tomates, courgettes, piments, artichauts, salades… Les plants avaient déjà attendu quelques jours, alors, entre rester avec Jésus les yeux levés au ciel où me pencher sur la terre de mon jardin, le choix fut vite fait : repiquer ! Je suis resté comme cela, à genoux, les mains dans la terre, les yeux regardant la terre, heureux !

Et puis, il y a eu jeudi la fête de l’Ascension. Jésus, après avoir levé les yeux au ciel, y est monté, laissant ces pauvres apôtres bien tristes et, quelque peu désorientés. Pensez donc ! ils étaient tellement heureux d’avoir retrouvé Jésus plus que vivant après la Résurrection. Et voilà qu’il les quitte, qu’il disparaît dans le ciel ! Alors nous dit le livre des Actes des Apôtres, « ils sont retournés à Jérusalem. Ils sont montés dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement avec Jésus. Il y avait avec eux quelques frères, des femmes et Marie, la mère de Jésus. »

L’Évangile ne nous dit pas grand-chose de Marie après la Résurrection. Elle est simplement au cœur de cette petite fraternité réunie, cette petite Église en ses débuts. J’aime bien penser que, comme elle regardait Jésus dans son berceau et veillait sur lui, elle regarde cette Église naissante et veille sur elle. Petite fraternité silencieuse, fraternité en prière. N’est-ce pas ce que beaucoup d’entre nous, seuls ou en famille, avons vécus chez nous pendant ce temps de confinement !

Marie nous rappelle que le ciel dans lequel a « disparu » son fils est son cœur à elle et le cœur de chaque croyant de ce monde. Il ne nous faut pas le chercher ailleurs, là-haut au- delà des nuages ou sous la terre. Le Père que le Fils rejoint a fait sa demeure en nous. « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt, 20) nous dit-il. Gardons précieusement cette vérité : Jésus, autrement que physiquement, est resté proche de chacun de nous, attentionné, aimant.

Mais revenons à notre Évangile de ce 7ème dimanche du temps pascal. Un mot, revient 6 fois : Gloire, Glorifié. Longtemps, j’ai eu du mal avec ce mot revenant surtout dans l’Évangile de Jean, jusqu’au jour où j’en ai compris le sens profond grâce à un commentaire de cette petite phrase que l’on trouve aujourd’hui : « Père, glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie » Ce que j’ai compris ce jour-là, c’est que la Gloire de Jésus, c’est sa Croix. La Gloire de Dieu, sa « toute-puissance » n’ont rien à voir avec les honneurs et les fastes des grands de ce monde quand ils font la roue comme les paons de nos parcs. C’est la Croix sa Gloire ! L’Amour, Sa Vie qu’il veut donner à tous les hommes, voilà sa Gloire !

Jésus, Christ, le chemin que tu me demandes de suivre est parfois rude, la vie que tu m’offres est parfois bien inconfortable. Mais toi-même l’a vécue et, aujourd’hui, je crois que tu m’accompagnes, que tu me tiens la main. En allant quotidiennement à la rencontre des hommes et des femmes de ce temps, donne-moi, donne-nous, de ne jamais oublier que tu as fait ta demeure en moi, en chacun de nous. Avec toi comme guide et comme compagnon de route, la vie prend tout son sens et a, chaque jour, des parfums de vie éternelle.

Et, quand j’arroserai les plants de mon jardin et les regarderai pousser et donner du fruit, je n’oublierai pas qu’un jour, j’ai été moi-même « arrosé » des eaux baptismales et que tu continues, comme eux, de me faire grandir pour ta plus grande gloire.

 

Bruno, votre frère prêtre

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