Méditation du père Michel Naas pour la Pentecôte — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation du père Michel Naas pour la Pentecôte

Méditation pour la Pentecôte

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Cette fête de la Pentecôte vient clore le temps pascal. 50 jours pour appréhender au plus profond de nous-même le sens de ce mystère de la mort-résurrection-ascension-pentecôte, qui ne sont que des faces différentes de la même manifestation de Dieu en Jésus-Christ.

Si les synoptiques montrent un déploiement dans un temps de cinquante jours de ce mystère, Jean, lui, dans l'évangile que nous venons d'entendre, concentre toute cette réalité en un seul moment : Christ, mort sur la croix, exalté vers le Père, répands son Esprit sur l'Humanité qu'il est venu sauver.

Notre fête de la Pentecôte s'enracine dans une fête juive, la fête des Semaines, qui célèbre le don de la Loi au Sinaï, 50 jours après la sortie d’Égypte. Quand on parle de don de la Loi, on parle d'Alliance, une Alliance toujours à refaire entre Yahvé et son peuple.

Tout commence à Babel avec la dispersion de l'Humanité au quatre coins de l'univers. Le don de la Loi, renoue avec une idée de rassemblement : Israël devient une lumière pour toutes les nations dispersées.

Et aujourd'hui, nous avons le pendant de Babel, ici, dans le livre des Actes des Apôtres : « chacun entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient », et saint Luc d’énumérer ensuite toutes les nations du pourtour de la Méditerranée. Cet Esprit donné, à l'instar du don de la Loi est signe d'une unité retrouvée, d'une Alliance renouvelée, scellée dans le sang du Christ.

Ce récit de la Pentecôte du livre des Actes, un récit qui n'a rien d'historique, est écrit par Luc pour nous signifier l'Amour profond que Dieu a pour les hommes. Le temps de la réalité physique de Dieu sur terre en Jésus-Christ étant terminée, Jésus rejoignant le Père ne peut nous laisser seul, il nous donne son Esprit.

Ainsi naît le temps de l’Église : tout est désormais entre nos mains, nous devenons en quelque sorte les mains de Dieu, pour façonner notre terre selon son désir et pour aider l'Homme à être « à son image et à sa ressemblance ».

Cet Esprit donné est signifié par trois allégories :

► Un Esprit qui, dans les Actes, se divise en langue de feu sur chacun de ceux qui sont présents au Cénacle. Un feu qui brûle toutes les craintes et qui donne la Paix – le Christ ne dit-il pas par deux fois « la paix soit avec vous » - L'Alliance poussée à son achèvement est manifestée par ce don de la Paix au moment ou selon le prophète Isaïe « les épées seront transformées en faucilles et les lances en soc de charrue ».

► Un Esprit qui désaltère selon la première lettre aux Corinthiens. Car sans eau pas de vie... Nous étions comme dit le psaume « comme un cerf altéré qui cherche l'eau vie » ; et maintenant par l'Esprit nous sommes désaltérés. Un Être altéré et un Être à qui il manque quelque chose, un Être qui n'est pas fini, pas entier. En nous rendant notre 'altérité' par l'Esprit, Dieu nous rend à nous-même et nous appelle à redevenir ce que nous sommes pour lui.

► Un Esprit qui est souffle encore selon le livre des Actes. Un souffle qui ouvre les portes et envoie les disciples comme messagers de la Bonne Nouvelle à toutes les nations, un souffle qui envoie vers les autres, sans crainte.

Ainsi la fête de la Pentecôte est-elle comme tous les sacrements, pour nous en vue des autres.

Pour nous : par ce don de l'Esprit qui se divise en langue de feu, nous est donné comme aux disciples le don des langues, un don donné à chacun de pouvoir parler une langue que tous peuvent comprendre : la langue de Dieu. « … nous les entendons parler dans nos langues les merveilles de Dieu ».

Pour les autres : par ce don de l'Esprit, souffle de Dieu, nous sommes envoyés aux quatre coins du monde, pour dire le salut offert à tous en Jésus-Christ, mais aussi pour reconnaître l'Action de l'Esprit dans toutes ces femmes et ces hommes qui travaillent pour que l'Homme ait toute sa place et vive debout, pour toutes ces femmes et ces hommes qui luttent, et le plus souvent sans le savoir, pour que la Résurrection touche toute l'Humanité.

Comme dit Saint Paul : « À chacun est donné la manifestation de l'Esprit en vue du bien ». Trop souvent nous avons tendance à voir le verre à moitié vide, ou le mal de certains plutôt que le bien qu'ils font, sans voir non plus l'Esprit qui agit en eux. Faire Église, c'est accepter tous ces dons variés qui sont en l'Homme et qui devraient permettre de faire vivre en Paix une Humanité réconciliée.

L'histoire de l'Ascension et de la Pentecôte racontée à des enfants
Martine Bacher dessine et raconte l'histoire de l'Ascension (la montée de Jésus au ciel) et de la Pentecôte (l'histoire de la venue du St Esprit sur les disciples de Jésus). Pour enfants de 4 à 8 ans.
 

 

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