Méditation du père Bruno Doucet pour le 33ème dimanche du temps ordinaire - Année liturgique B - 14 novembre 2021 — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation du père Bruno Doucet pour le 33ème dimanche du temps ordinaire - Année liturgique B - 14 novembre 2021

Méditation du 33ème dimanche du temps ordinaire - Année B

(Daniel 12, 1-3 ; Ps. 15 ; Hébreux 10, 11-14.18 ; Marc 13, 24-32)

5ème Journée mondiale des pauvres instituée par le pape François

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« Jésus parlait à ses disciples de sa venue… »

Il est question en cette fin d’année liturgique, comme chaque année, de la venue du Christ « à la fin des temps » dont on nous dit que nul ne connaît ni le jour, ni l’heure, pas même les anges dans le ciel ni même le Fils, mais seulement le Père.

Je vous avouerai que je ne pense pas souvent à ce retour-là du Christ même si la liturgie eucharistique y fait référence à chaque messe. Je sais par ailleurs que ce jour-là est le jour où le Christ a donné sa vie sur la croix par amour et pour le salut de tous et qu’il est ressuscité. Cela me ramène donc, non pas à une attente qui me paraîtra un peu longue mais à ma vie de tous les jours.

La providence veillant, voilà que ce dimanche est la journée mondiale des pauvres. En instituant cette journée chaque année, le pape François nous rappelle que Dieu se révèle à tous et le montre en prenant le parti des pauvres.

Il nous faut alors, chaque jour, suivre pas à pas le Christ sur ce chemin-là pour ne pas tomber dans la tentation d’« instrumentaliser » les pauvres. Il peut être facile de ne penser à eux que ce jour-là…Voulons-nous, sommes-nous prêts à entrer réellement dans leur combat ? Si nous nous servons de cette journée, une fois dans l’année, pour dire que les pauvres sont importants pour nous, non seulement nous n’aurons pas fait avancer leur cause, mais nous les aurons « instrumentalisés ». Prenons garde de ne pas « spiritualiser » le terme de « pauvreté » en nous donnant bonne conscience… ce dimanche-là.

Il nous faut « sortir » de nous-mêmes pour aller à la rencontre des pauvres, non pas dans une attitude de « faire l’aumône » mais en acceptant de nous laisser déplacer vers ce qu’ils ont à partager avec nous. Il s’agit bien de partager leur combat. Ils peuvent alors nous amener à revoir nos modes de pensée et de vie. N’y a-t-il pas là un chemin de conversion ?

C’est bien en étant « en sortie » comme m’y invite régulièrement le pape François, en allant à la rencontre des pauvres, que je découvre le visage du Christ qui vient à moi. Pour cela, il n’y a pas d’heure ni de jour privilégié.

Bruno, votre frère prêtre

Méditation inspirée par : « Les Premiers Ressuscités. Les pauvres, maîtres en résurrection » de François Odinet, prêtre au Havre, aux éditions Facultés Jésuites de Paris 2021

3. Jésus est non seulement du côté des pauvres, mais partage avec eux le même sort. C’est aussi un enseignement fort pour ses disciples de tous les temps. Ses mots « les pauvres, vous en aurez toujours avec vous » (Marc 14, 7) indiquent aussi ceci : leur présence parmi nous est constante, mais elle ne doit pas conduire à une habitude qui devienne indifférence, mais impliquer dans un partage de vie qui n’admet pas de procurations. Les pauvres ne sont pas des personnes “extérieures” à la communauté, mais des frères et sœurs avec qui partager la souffrance, pour soulager leur malaise et leur marginalisation, pour qu’on leur rende la dignité perdue et qu’on leur assure l’inclusion sociale nécessaire. Par ailleurs, on sait qu’un geste de bienfaisance présuppose un bienfaiteur et quelqu’un qui en bénéficie, tandis que le partage engendre la fraternité. L’aumône est occasionnelle ; tandis que le partage est durable. La première risque de gratifier celui qui la fait et d’humilier celui qui la reçoit ; la seconde renforce la solidarité et pose les conditions nécessaires pour parvenir à la justice. Bref, les croyants, lorsqu’ils veulent voir Jésus en personne et le toucher de leurs mains, savent vers qui se tourner : les pauvres sont un sacrement du Christ, ils représentent sa personne et nous renvoient à lui.

Pape François dans son message à l’occasion de la 5ème journée mondiale des pauvres

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