Homélie du père Michel Naas - Assomption de la Vierge Marie — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas - Assomption de la Vierge Marie

Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie

(Ap 11, 19a ; 12, 1-6a.10ab ; Ps 44, (45), 11-12a, 12b-13, 14-15a, 15b-16 ;
1 Co 15, 20-27a ; Lc 1, 39-56)

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Depuis le début de l’Église, Marie est vue comme la nouvelle Arche d’Alliance comme nous le chantons dans ses litanies. Mais qu’elle-est-elle cette Arche d’Alliance et quel signe porte-t-elle ?

Dans ce coffre de bois on y trouve :

  • un peu de manne pour rappeler que c’est Yahvé qui nourrit son peuple,
  • le rameau de Aaron, le prêtre que Yahvé a choisi pour aider Moïse à guider son peuple,
  • les tables de la loi, charte d’Alliance entre Yahvé et Israël.

Elle est le signe de la Présence mystérieuse de Dieu au milieu de son Peuple. Initialement, le temple de Jérusalem que voulait construire David devait être le lieu de la résidence de cette Arche, et plus tard, quand l’Arche aura disparu, c’est dans le temple le Saint des Saints, qui va remplir cette fonction.

Et Saint Luc fait de Marie la nouvelle Arche d’Alliance, celle qui porte en elle Jésus, celui qui sera le signe vivant de la présence de Dieu au milieu de son peuple.

Car notre Dieu, n’est pas le grand horloger de Voltaire, qui fabrique le monde et le laisse ensuite tourner tout seul ; il l’accompagne dans sa grande marche à travers la vie. Il est toujours présent avec lui, à la création comme à la sortie d’Égypte. Il est présent au Sinaï quand il donne à Moïse les tables de la loi, et il est encore présent dans le cours du temps, avec la venue de Jésus dans notre histoire, et reste présent dans nos vies par la force de l’Esprit.

Aujourd’hui nous fêtons l’Assomption de Marie, c’est-à-dire son entrée dans la gloire sans passer par la corruption du corps. En fait, ce que nous célébrons, c’est une fête de la résurrection comme le dit Saint Paul dans la première lettre aux Corinthiens : « car la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts », et cet homme Jésus, c’est Marie qui le porte.

Et pour nous faire comprendre le sens de cette fête, la liturgie nous propose l’évangile de la visitation : une femme en rencontre une autre, elles sont toutes deux enceintes ; mais en entendant Marie la saluer, « l’enfant tressaillit en elle » nous dit Saint Luc, Jean-Baptiste tressaillit en Élisabeth. Et cette dernière comprend dans l’instant que Marie est porteuse de « la promesse faite à nos Pères en faveur d’Abraham et de sa race à jamais » comme le dit le Magnificat.

Et elle continue : « tu es bénie entre toutes les femmes ». Dans cette visitation, il est question du pas de la foi, celui qu’a fait Marie en écoutant l’invitation de l’Ange. Ce pas de la foi n’a rien à voir avec le « je crois en Dieu » que nous récitons. Non ! Ici il s’agit de croire Dieu, c’est-à-dire de croire que quand Dieu parle, ce qu’il dit se réalise, qu’avec lui, il y a toujours un possible qui transforme nos vies.

Si l’Assomption est une fête de la Vierge Marie, elle est surtout comme je le disais une fête de la résurrection, une fête de la vie en Dieu. Et pour ce faire il faut croire que Dieu a toujours à dire dans nos vies, une Parole qui relève et qui rend heureux.

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