Homélie du père Michel Naas pour le 15ème dimanche du temps ordinaire - Année B — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas pour le 15ème dimanche du temps ordinaire - Année B

Dimanche 11 juillet – 15ème dimanche ordinaire – Année B

(Amos 7, 12-15 ; Psaume 84 ; Éphésiens 1, 3-14 ; Marc 6, 7-13)

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Encore une fois la liturgie de ce jour nous parle du prophète, cette femme ou cet homme, saisi par Dieu qui s’applique à annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume, mettant l’Amour de Dieu et des Hommes au premier plan.

Prenez Amos : Il dit lui-même : « le Seigneur m’a saisi quand j’étais derrière le troupeau. ». Il n’était qu’un bouvier qui soignait les sycomores, et il est envoyé. La question est Pourquoi ? Il est envoyé pour dénoncer l’injustice et reprocher aux rois comme aux prêtres de la cautionner. Ils ont fait de Béthel, le sanctuaire royal du royaume du nord, où Jéroboam a fait ériger un veau d’or pour concurrencer le temple de Jérusalem, le centre de leur culte, et ils ont mis la religion au service du pouvoir, une sorte de cléricalisme avant l’heure.

Mais ce qu’il faut retenir de ce passage, c’est qu’Amos n’a rien décidé, il a été appelé et il a répondu à cet appel.

Pour les disciples de Saint Marc : C’est tout à fait pareil : ils sont appelés et envoyés. Et Jésus insiste sur l’absence de moyen mis à leur disposition pour cette prédication. À part un bâton, ils n’emmènent rien, car on ne peut annoncer l’Évangile que dans le plus grand dépouillement possible. C’est sa seule puissance qui doit résonner dans le cœur et dans les oreilles de ceux à qui il s’adresse.

N’oublions pas que l’Évangile comme le Royaume sont le plus souvent annoncés à des personnes qui n’attendent ni Messie, ni Salut. Il est donc question pour le nouveau prophète de creuser dans le cœur de celui à qui l’Évangile est annoncée, le désir d’une nouveauté.

Et puis, à la manière de Jésus, qui, lorsqu’il évangélise ne force personne, le prophète laisse même la poussière du sol à des Êtres indifférents.

L’envoi en mission, puisque c’est le thème de ce jour, invite le prédicateur à sortir de chez lui, de sa zone de confort. Et puis, comme le rappelle le Pape François, pour être missionnaire, il faut d’abord être disciple, c’est-à-dire laisser l’Évangile résonner dans sa vie, avant de le faire résonner dans la vie des autres. Ensuite seulement, nous pouvons devenir des envoyés, et des envoyés qui proposent un Dieu d’Amour au lieu d’un Dieu qui fait peur, un Dieu qui ne force jamais personne.

Comme le dit si bien Saint Paul dans cette magnifique bénédiction de sa lettre aux Éphésiens, Dieu nous associe à son règne, ne nous donnant dès aujourd’hui la connaissance de ce mystère d’Amour et de ce projet de salut qu’il nous demande d’annoncer.

Michel Naas