Homélie du père Bruno Doucet pour le 3ème dimanche de carême - Année B — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Bruno Doucet pour le 3ème dimanche de carême - Année B

3ème dimanche de carême - Année B - 7 mars 2021

(Exode 20, 1-17 ; Ps 18b, 8-11 ; 1 Cor 1, 22-25 ; St Jean 2, 13-25)

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L’événement marquant de cette semaine est le voyage du pape François en Irak, terre minée par des guerres à répétition. Il y va à la rencontre des chrétiens d’Orient et des musulmans. La rencontre avec l’ayatollah Al-Sistani, leader incontesté des Chiites, est très attendue par tous. Le dominicain Amir Jaje, membre du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux dit de cet ayatollah : « C’est un homme, un religieux qui a toujours défendu l’homme irakien, quelle que soit sa religion et n’a jamais prononcé des discours de haine contre les chrétiens ni les autres minorités ».

François est parti là-bas avec, dans sa valise, sa dernière encyclique sur la fraternité.

En suivant cette fin de semaine le voyage du pape, je découvre les textes de la liturgie de ce 3ème dimanche de Carême et surtout la première lecture tirée du livre de l’Exode : 20, 1-17. Vous savez, ce que tout le monde connaît comme étant les « dix commandements ». Ce sont plutôt, les « Dix Paroles de Dieu sur le Sinaï ».

Je pense aux premières confessions que j’ai entendues, jeune prêtre, encore dans un confessionnal : « mon père, j’ai péché : troisième commandement, c’est bon. Quatrième commandement, au moins 12 fois »… et ainsi de suite…

J’aime aujourd’hui m’arrêter sur la première parole qui colore les neuf autres : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage ».

Notre Dieu est un Dieu qui libère toujours de tous les carcans créés par les hommes tout au long de leur histoire et encore aujourd’hui. Mon Dieu m’invite à être acteur de libération auprès de tous ceux et celles qui croisent mon chemin. Je me souviens de cette maman qui avait perdu un enfant à la naissance et qui pensait que Dieu l’avait puni de je ne sais quel péché. Jeune prêtre, je lui avais simplement dit que le Dieu auquel je croyais était un Dieu d’Amour, qu’il ne pouvait pas vouloir un quelconque mal à sa créature. Un Dieu qui ne punit pas, mais qui console, qui compatit, qui relève toujours. C’est tellement évident pour moi depuis toujours… 20 ans après, le fils de cette dame, qui venait m’annoncer son décès, me disait combien j’avais fait du bien à sa maman ce jour-là. 20 ans après, il s’en souvenait… Faire œuvre de libération, toujours humblement, simplement, s’inscrit bien dans le projet de Dieu pour ce monde. Tel doit être mon engagement de baptisé !

C’est exactement ce qu’est en train de faire notre pape François sur cette terre qui est le berceau de la Bible, de la Parole faite chair en Jésus.

Bruno, votre frère prêtre

(Cliquer sur l'image pour voir la vidéo)

 

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