Homélie du père Michel Naas pour le 4ème dimanche de Pâques - Année B — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas pour le 4ème dimanche de Pâques - Année B

Homélie du 4ème dimanche de Pâques - Année B
Journée mondiale de prière pour les Vocations

(Actes des Apôtres 4, 8-12 ; Ps 117 ; 1 St Jean 3, 1-2 ; St Jean 10, 11-18)

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Le Messie de Dieu est souvent évoqué dans la Bible comme le bon berger, celui qui aime et rassemble ses brebis. Ici Saint-Jean reprend cette image. Que fait-il ?

- Il réaffirme que Jésus est le Bon Berger, le Messie, le vrai, l’unique Pasteur.

- Pour ce faire, il va distinguer les bons des mauvais bergers. Les mauvais bergers, par peur du loup, s’enfuient et laissent seules les brebis, car elles ne sont pas à lui. Et puis, il y a aussi ceux qui ne s’occupent que d’une partie du troupeau. Le Bon Pasteur, lui, s’occupe de toutes les brebis et espère en plus rassembler celles qui ne sont pas encore dans le troupeau, dans l’enclos ; et il fera tout pour les protéger.

Cet évangile résonne pareillement aujourd’hui qu’il y a 2000 ans ; il nous rappelle que Jésus ne nous laisse jamais seuls, sans berger. C’est pour cette raison que depuis 1963, ce dimanche du bon pasteur est celui des vocations.

Quand on parle de vocation, on parle de prises de responsabilités, voire de pouvoirs. Quand on accompagne un diacre qui se prépare au ministère, les questions qui sont posées sont souvent les suivantes : qu’est-ce que ça va changer pour lui ? Et qu’est-ce qu’il va pouvoir faire (s’entend de la célébration des sacrements) ? Extérieurement, cela ne changera rien, mais cela changera tout son être ! Et si l’on s’arrête sur ce qu’il va pouvoir faire, on l’enferme dans l’action alors que sa vocation est dans le témoignage. Il suffit de voir l’institution des diacres dans les Actes des Apôtres. Au départ, ils sont faits pour aider dans le partage des ressources ; à la sortie, ils ne font que prêcher.

Tout cela en fait, c’est mal comprendre le sens d’une vocation. Le propre de la vocation est de rendre compte de sa foi. Peu importe ce que l’ordination change, ce qui est important, c’est ce qui dégage de l’Être de celui qui est ordonné. Comme je le disais dimanche dernier en reprenant une parole de Dom Helder Camara lors d’une ordination : « la seule page d’évangile que beaucoup liront sera le témoignage de ta vie ». Voilà ce que ça change : une autre manière d’être témoin de l’Amour de Dieu.

Saint Jean, dans sa lettre, prend acte de cette difficulté à être disciple de Jésus-Christ. Pourtant nous devons, comme baptisés, avoir une relation particulière avec ce Dieu-Père dont nous sommes les enfants et pour lesquels Jésus est allé jusqu’au bout de l’Amour.

Une vocation, quelle qu’elle soit dans l’Église, est un engagement. Il n’y a pas que celle de prêtre ou de diacre, il y a celle de tous ceux qui ont des responsabilités, il y a celle de chaque baptisé, dont la vocation est d’être prêtre, prophète et roi et qui doit être capable de proclamer que Jésus est la « pierre d’angle » de sa vie.

Cette semaine, dans le livre des Actes des Apôtres, nous entendons le récit de la vocation de Saint Paul qui va le faire passer de persécuteur à évangélisateur. Saint Paul comme Pierre devant le sanhédrin affirme que le salut de Dieu n’est pas offert qu’au petit reste d’Israël : le salut est offert à chacun, puisque Christ a pris notre condition d’homme et que cela nous dit quelque chose de notre condition face à Dieu.

Alors qu’est-ce que l’on veut dire quand on parle de vocation :

► Avec saint Irénée, nous réaffirmons que, puisque en Jésus-Christ, Dieu s’est fait homme, en Jésus-Christ, l’homme est devenu Fils de Dieu.
► Que nous devons prendre au sérieux cette appartenance à la vie divine, et le crier à la face du monde comme le montre tous les kérygmes (cris de foi) des apôtres dans le livre des Actes des Apôtres.
► Qu’une vocation ne se joue pas en solo, mais en Église. Paul a besoin d’Ananie pour être baptisé et recevoir par l’imposition des mains la force de l’Esprit Saint.

Aussi en ce dimanche des vocations, rendons grâce pour cette certitude que Dieu nous aime tel que nous sommes et qu’il appelle chacun à vivre sa propre vocation, qui est de crier à la face du monde cette certitude que l’amour de Dieu est inconditionnel pour chacun.

Père Michel Naas

Jésus, bon berger - Théobule

(Cliquer sur l'image pour voir la vidéo)

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