Homélie du père Michel Naas pour le 5ème dimanche de Pâques - Année B — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas pour le 5ème dimanche de Pâques - Année B

Homélie du 5ème dimanche de Pâques - Année B

(Actes 9, 26 – 31 ; Ps 21 ; 1 Saint Jean 3, 18-24 ; Saint Jean 15, 1 – 8)

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Dans l’évangile de Jean, Jésus se définit souvent comme « je suis » : je suis la lumière du monde, je suis le pain vivant descendu du ciel, je suis le chemin la vérité et la vie, je suis l’eau vive… Aujourd’hui il se définit comme étant la vigne dont nous sommes les sarments.

Ce « Je suis » est directement inspiré de l’épisode du buisson ardent au livre de l’Exode où Moïse demande à Yahvé de dire qui il est, pour qu’il puisse le révéler au peuple d’Israël. Suivant les traductions, nous allons avoir : « je suis celui qui est » ou « je suis qui je suis » ou « je suis qui je serai », mais dans tous les cas, Yahvé se définit comme le Dieu de tous les présents, parce que c’est toujours dans le présent de notre vie d’aujourd’hui qu’il se révèle.

Mais revenons à l’allégorie de la vigne. « Je suis la vigne et vous êtes les sarments ! » Il n’y a pas de raisins sans sarments, mais chaque année ils sont coupés, pour que l’an d’après, d’autres sarments donnent de nouveaux raisins. Mais il n’y a pas non plus de sarments sans vigne ; elle plonge ses racines au cœur de la terre pour nourrir les sarments et donner du fruit.

Parce que c’est de cela dont il est question dans cet évangile : porter du fruit ! Et pour se faire, il faut se « donner à Jésus, car en dehors de lui nous ne pouvons rien faire ». Ceci est l’histoire de toute une vie de chrétien !

Prenons l’histoire de Paul que nous conte le livre des Actes des Apôtres. Quand il arrive à Jérusalem, les chrétiens de la ville se méfient de lui, qui était, il y a encore peu de temps leur persécuteur. Mais ce qui est important ici, c’est la dernière phrase de ce passage qui, en parlant de l’Église de Jérusalem dit : « elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur, réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait ». On ne construit pas l’Église sans la force de l’Esprit, cet Esprit que saint Paul a reçu des mains mêmes d’Ananie.

Il est donc aussi question ici de prédication, c’est-à-dire de dire sa foi :

► d’abord, il faut qu’elle soit enracinée : « mettre notre foi dans le nom de Jésus-Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé » va nous dire saint Jean dans sa lettre.

► ensuite, il faut qu’elle soit parlante, qu’elle s’exprime « par des actes et en vérité » continue-t-il.

Telles sont les deux étapes de la fécondité, les deux étapes pour porter du fruit. Saint Jean nous dit que pour se faire, il faut suivre les commandements de Dieu, c’est-à-dire qu’il faut mettre notre foi en Christ et nous aimer les uns les autres.

Mais s’il nous faut garder les commandements, il nous faut aussi témoigner, car l’Amour comme le montre la vie de Jésus demande toujours un passage à l’acte : une main tendue, une consolation donnée, un sourire partagé.

Aussi, que nous demande cet évangile ? Une seule chose : demeurer dans l’amour du Christ (cela revient 8 fois), être greffé sur lui, comme le sarment sur la vigne, et de porter du fruit, un fruit qui demeure.

Père Michel Naas

 

 

 

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