Méditation du père Bruno Doucet pour le 5ème dimanche de Pâques - Année B — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation du père Bruno Doucet pour le 5ème dimanche de Pâques - Année B

Méditation 5ème dimanche de Pâques – Année B

(Actes 9, 26 – 31 ; Ps 21 ; 1 Saint Jean 3, 18-24 ; Saint Jean 15, 1 – 8)

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Connaissez-vous le mot « anosmie » ? Pour ma part, j’ai découvert ce qu’il signifie dimanche dernier au soir en me couchant. Souffrant d’un léger rhume, j’ai mis quelques gouttes d’essence d’eucalyptus sur mon oreiller avant de m’endormir…bizarre ! Je ne sentais rien. Peut-être le flacon était-il périmé ? J’ai alors très vite pensé à un des symptômes de la Covid : l’absence d’odorat. Un test le lendemain me confirmait qu’après être passé au travers des gouttes, j’en avais pris une en pleine figure et en plus, une brésilienne ! L’anosmie est l’absence d’odorat. Je suis donc confiné pour dix jours avec un peu de fièvre au début, mais qui a assez vite disparu, un petit mal de tête persistant et de la fatigue. Et je surveille la respiration comme le lait sur le feu : une détresse respiratoire serait plus grave. Et je pense à ceux et celles qui l’ont vécu et le vivent encore aujourd’hui. Ma prière les rejoint.

Vous comprendrez que je ne vais pas vous faire de méditation sur les textes de ce dimanche mais vous livrer une petite réflexion sur l’anosmie. La Covid nous isole et nous met pendant un certain temps en quarantaine loin de ceux et celles que nous aimons rencontrer au quotidien et c’est pénible. L’anosmie, elle, nous empêche de participer à cette belle part du monde qui est liée au délicat, au sensible, à l’émerveillement. Dans le jardin du presbytère de Marnay, j’aimais me promener au printemps et distinguer au moins une dizaine de parfums différents : roses aux parfums si subtils, plantes aromatiques qui agrémentent si délicieusement la cuisine, ail des ours dont nous pouvons faire de délicieux pestos, violettes et autres petites fleurs… Et voilà qu’avec ce satané covid : plus rien ! J’ai beau ouvrir les narines en grands… plus de parfums ! Vous me direz que je vais aussi échapper aux mauvaises odeurs. C’est vrai ! mais j’éprouve avec force un manque ! Combien nous avons besoin du beau, du bien, du bon pour vivre, pour être simplement heureux !

Alors que je découvrais en ce début de semaine l’anosmie, une émission à la télévision a traité ce sujet ainsi qu’un grand article dans le numéro du journal « La Croix » ce jeudi : « Covid-19 : une vie sans saveur ». 50% des personnes atteintes du Covid et souffrant d’anosmie, parfois aussi d’agueusie (la perte du goût) retrouvent odorat et goût très vite. C’est plus long et plus compliqué pour les autres. Il faut souvent une rééducation.

Pour ma part, je n’ai pas attendu de savoir si j’allais récupérer plus ou moins vite l’odorat : j’ai tout de suite commencé la rééducation : hier soir, c’était avec une petite poire de derrière les fagots suivie d’une chartreuse et j’ai imperceptiblement humé le parfum de la chartreuse : Victoire ! C’est encourageant : ce soir je continue… avec modération évidemment !

À propos, vous avez lu l’Évangile de ce dimanche : il est question de vigne et de fruit de la vigne… Ça ne s’invente pas !

Bruno votre frère prêtre !

 

PS : Si vous avez un peu de matériel de rééducation chez vous, je suis preneur ! …

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