Homélie du père Michel Naas pour le 5ème dimanche du temps ordinaire - Année B — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas pour le 5ème dimanche du temps ordinaire - Année B

Homélie du 5ème dimanche ordinaire - Année B

(Job 7, 1-4.6-7 ; Ps 146 ; 1 Cor 9, 16-19.22-23 ; Marc 1, 29-39)

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« Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies » (Mc 1, 29-39)

Quel est l’objectif de Jésus dans ce mouvement incessant de sa vie ? Un seul : proclamer l’Évangile, car c’est pour cela qu’il est « sorti » comme dit Marc.

C’est ce que redit aussi la lettre aux Corinthiens : « Frères, annoncer l’Évangile, ce n’est pas pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. » Pour Saint Paul, c’est la conséquence de sa rencontre, sur la route de Damas, avec le ressuscité qui se présente comme « Jésus de Nazareth, celui que tu persécutes. » Pour Jésus, cette urgence c’est l’annonce de l’irruption du Royaume en ce monde.

Et Jésus dans cette annonce du Royaume, ne fait pas que parler, il pose des gestes : car on ne peut pas entendre la Bonne Nouvelle de l’Évangile quand on est triste, malade ou malheureux. Ces guérisons n’ont pas d’autre sens ! Jésus prend son temps avec chaque personne rencontrée, avec chacun, il pose des gestes d’humanité, de compassion, d’amitié, de guérison, de libération. Car ce ce qui est le plus important pour Jésus, c’est la paix intérieure, le bonheur, c’est la vie et la santé donnés aux hommes de la part de Dieu et qui deviennent autant de signes du Royaume.

À chaque fois, c’est une sorte de résurrection ; c’est ce qu’il fait pour la belle-mère de Pierre. Elle est clouée au lit, sans envie ; Jésus la prend par la main et la fait lever, comme il le fait pour la fille de Jaïre. Il l’a ressuscitée, c’est-à-dire qu’il lui redonne le goût de vivre, il lui redonne vie. Car comment être bien dans sa tête quand on est pas bien dans son corps !

Dans ce passage de Marc, tous ces gens qui le cherchent, ne pensent trouver en Jésus qu’un médecin du corps, alors que ces guérisons sont plus souvent des guérisons de l’âme. « Cette maladie ne conduit pas à la mort » nous dit d’ailleurs Jésus lors d’une de ses guérisons.

Le pauvre Job parle, lui, de l’inanité de la vie, du temps qui file comme la navette du tisserand, car cela n’a pas de signification. Pourtant c’est avec sa chair souffrante que Job va pouvoir dire : « Je crois, moi, que mon rédempteur est vivant ».

Dans cette ville de Capharnaüm, Jésus est connu, adulé, recherché pour ses capacités à guérir ceux « qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons ». Et si « tout le monde le cherche » c’est parce qu’ils voudraient garder pour eux ce médecin providentiel.

Mais Jésus dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; c’est pour cela que je suis sorti ». Par cette parole prononcée, par ce geste posé, Jésus nous rappelle que nous ne devons pas nous contenter de l’annonce de l’Évangile aux plus proches, mais que nous devons comme dit le psaume l’annoncer aussi « aux lointains ».

Dans la société actuelle, la résurgence des nationalismes est à voir comme un moyen de défense par rapport à ceux que nous ne comprenons pas ou qui nous sont étranges, étrangers. On s’intéresse à soi, et on rejette les autres. J’aime à comparer le geste d’Adam au jardin d’Éden à celui de Jésus sur la croix :

► Les nationalistes sont comme Adam qui prend le fruit, l’attire à lui, le mange pour devenir comme « des dieux », et puis il finit par ne plus savoir qui il est puisqu’il se découvre nu.

► Sur la croix le Christ a les deux bras grands ouverts pour que le monde, tout le monde puisse s’y réfugier, et il devient ainsi le sauveur de tous, ces « ailleurs dans les villages voisins ».

J’aime bien la dénomination de ce dimanche : « dimanche du malade et de la santé ». Ce terme de dimanche des malades fait sortir de l’anonymat tous ceux que nous rencontrons dans nos hôpitaux par les aumôneries ou dans nos villes et villages lors de nos visites avec le service évangélique des malades.

Cela nous rappelle qu’on ne peut s’ouvrir à Dieu si l’on ne s’ouvre pas d’abord aux autres. C’est ce que fait la belle-mère de Pierre : « la fièvre la quitta et elle les servait ». Elle entre dans la ligne de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui suivent cette disposition intime du Christ qu’est le service, et qui nous demande à notre tour de faire de même.

Michel Naas

Prière pour le dimanche de la santé

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