Homélie du père Michel Naas pour le dimanche des Rameaux - Année B - 28 mars 2021 — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas pour le dimanche des Rameaux - Année B - 28 mars 2021

Homélie pour le dimanche des Rameaux - Année B

(Isaïe 50, 4-7 ; Ps 21 ; St Paul, Philippiens 2, 6-11 ; La Passion selon Marc : 14 et 15)

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L’évangile de Marc est clair dès le début : il annonce ce qu’il va démontrer, il s’agit de « l’évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu » ! Et aujourd’hui en ce dimanche où nous proclamons la Passion de Jésus, cette réalité éclate de deux façons :

► D’abord, le rideau du temple se déchire : désormais cette séparation entre Dieu-Sacré et Homme n’existe plus ; l’accomplissement de la création où l’homme est fait « à l’image et à la ressemblance de Dieu » se réalise.

Dans Saint Jean, les pharisiens accusent Jésus de blasphème, car il se déclare « Fils de Dieu » ; ce rideau du temple déchiré vient justement nous dire que nous sommes aussi Fils de Dieu.

Comme je le disais dimanche dernier en parlant de la lettre aux Hébreux, l’obéissance de Jésus par rapport à son Père est, qu’il va jusqu’au bout de son incarnation. Ce que la lettre aux Philippiens nous explique : elle parle de la vie de Jésus comme d’un itinéraire qui va de la condition divine à la condition d’esclave, ce qui éclatera jeudi dans le lavement des pieds. Itinéraire qui passe de l’acclamation d’une foule versatile qui crie « Hosanna au Fils de David » au « crucifie-le » jeté aux bandits de grand chemin.

Ce passage nous montre donc qui est notre Dieu, non pas un Jupiter capitolin ou un Zeus grec, mais un Dieu qui partage la vie de l’homme et qui va d’abaissement en abaissement aller jusqu’à la Passion, drame et réalité de tous les hommes bafoués : pensez à la Birmanie, à la Russie, à la Chine, à tous les défigurés de la terre.

► Après le rideau du temple, il y a le cri du centurion : « vraiment, cet homme était Fils de Dieu » ! La boucle est bouclée : dans cet homme élevé de terre, le païen reconnaît le Fils du Père de son humanité. Comme la femme qui au début de cet évangile verse du parfum sur la tête de Jésus, prophétie pour dire que les rites funéraires traditionnels sur son Corps ne se feront pas, puisque son corps ne restera pas enseveli éternellement dans la terre. Car, comme le dit la lettre aux Philippiens « Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père », puisqu’il est ressuscité.

Il est le « juste » du livre d’Isaïe, et il nous appelle à devenir des justes nous aussi. Il ne vient ni contraindre, ni dominer, il vient seulement nous ouvrir les portes du Royaume, il vient nous entraîner vers une dynamique où la Vie est toujours première.

C’est alors qu’il est méconnaissable et défiguré qu’il est reconnu comme Fils de Dieu, et il nous demande à notre tour de savoir reconnaître dans tous les défigurés de la terre un Avenir possible de Résurrection.

Père Michel Naas

 

Les Rameaux - Vidéo Théobule

(Cliquer sur l'image pour voir la vidéo)

 

 

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