Méditation du père Bruno Doucet pour le dimanche des Rameaux - Année B — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation du père Bruno Doucet pour le dimanche des Rameaux - Année B

Dimanche des Rameaux - Année B

(Isaïe 50, 4-7 ; Ps 21 ; St Paul, Philippiens 2, 6-11 ; La Passion selon Marc : 14 et 15)

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Ce jeudi, c’était la fête de l’annonciation. L’Évangile nous invitait à porter notre regard sur Marie recevant l’annonce de l’Ange : « Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils… Il sera appelé Fils du Très-Haut… » Au plus profond de son cœur, Marie voulait donner la vie, enfanter, mettre au monde. Avec Joseph, ils avaient ce projet… Il ne s’est pas tout à fait réalisé comme ils le pensaient, mais ils ont vécu dans la foi et l’espérance. Donner la vie, c’est ce qu’a réalisé ce fils qu’ils ont accompagné dans ses premiers pas, fait grandir, « mis au monde », dans le monde de cette époque. Et Il a donné sa vie, lui le Fils de l’homme et le Fils de Dieu pour que nous vivions, pour que nous n’ayons de cesse de combattre toute stérilité en nous, pour que nous soyons artisans de vie, de dignité, de résurrection.

La veille, mercredi soir, j’ai regardé sur Arte le film documentaire de Nadine Labaki sorti en 2018 : « Capharnaüm ». C’est l’histoire d’un petit libanais de Beyrouth, Zain, qui regrette d’être venu au monde, puisque le monde dans lequel il vit n’est que violence et misère. Il ira jusqu’à traîner ses parents au tribunal, les accusant de l’avoir mis au monde… C’est un film violent, dur, mais illuminé par les efforts que fait Zain pour faire vivre un bébé dont il a « hérité » par les hasards de son existence d’enfant des rues. Zain qui regrette d’être venu au monde est amené, presque contre sa volonté, à donner la vie à ce bébé. Nadine Labaki n’invente rien. Zain se prénomme bien ainsi et c’est dans les rues de Beyrouth qu’elle a repéré cet enfant qui n’avait que 7 ans lorsque sa famille a fui le sud de la Syrie pour trouver refuge au Liban. Zain mercredi soir et l’annonciation jeudi matin… et ce dimanche la Passion de Jésus, porte d’entrée dans la Grande Semaine, la Semaine Sainte.

Nous suivrons Jésus entrant à Jérusalem sous les acclamations de la foule. Nous le suivrons pendant toute cette semaine. Il nous emmène, Il nous porte, au travers de toutes les épreuves, vers la Vie. Laissons-nous faire ! Lâchons prise ! Avec Jésus, n’ayons pas peur de la mort, de toutes les morts. Donnons-nous rendez-vous au matin de Pâques ! Belle Semaine Sainte !

Votre frère prêtre, Bruno

Les Rameaux - Vidéo Théobule

(Cliquer sur l'image pour voir la vidéo)

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