Méditation du père Bruno Doucet pour la fête du Baptême du Seigneur - Année C — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Accéder au site diocésain

Doyenné Banlieue - Val de l'Ognon Doyenné Banlieue - Val de l'Ognon

Méditation du père Bruno Doucet pour la fête du Baptême du Seigneur - Année C

Méditation sur le baptême de Jésus

(Luc 3, 15-16.21-22)

Télécharger la méditation

C’est, ce dimanche, le dernier jour du temps de Noël. Nous trouvons parfois que le temps passe trop vite, surtout quand nous commençons à avoir un peu d’âge… Mais, alors là, nous venons à peine de quitter l’enfant de la crèche, visité par les mages, que l’Église nous amène 30 ans après, au moment du baptême de Jésus dans le Jourdain. Nous y retrouvons les acteurs qui ont animé le temps de l’avent : Jean-Baptiste, Jésus, le peuple.

J’aime voir Jésus, sortir du milieu du peuple, se diriger vers Jean-Baptiste, comme tous les autres, sans rien de plus, sans rien de moins, et demander à Jean-Baptiste de le baptiser, comme les autres. Quelle n’a pas dû être la stupeur de Jean en voyant Jésus s’approcher ; il venait de parler de lui : « Il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. » Et voilà que le Fils de Dieu se présente à Jean-Baptiste comme un fils du peuple, un homme comme les autres. Une façon de souligner sa pleine humanité et aussi, sa pleine solidarité avec son peuple.

Luc ne nous fait pas une grande et merveilleuse description du baptême de Jésus ; quelques mots : « Comme tout le peuple se faisait baptiser, et qu’après avoir été baptisé lui aussi…» . Et la seule voix que l’on entend est celle qui vient du Ciel. On ne sait pas qui entend cette voix : Jésus, seul ? Jean-Baptiste ? La foule qui se faisait baptiser ? L’essentiel n’est sans doute pas là. Luc ne prétend pas faire une mise en scène à grand spectacle pour révéler au grand public l’identité de Jésus. Il propose juste une réflexion d’ordre théologique sur cette identité : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » » et Jésus se retire, seul, dans le silence, dans la prière, tourné vers son Père.

Saint Jean, dans le prologue de son Évangile que nous avons entendu le jour de Noël, parle de Jésus en l’appelant « le Verbe qui s’est fait chair ». Christian de Chergé, prieur de Thibhérine dira de Jésus : « le Verbe qui s’est fait frère ».

Frères et sœurs de Jésus, nous avons besoin les uns des autres pour nous « amener » à Jésus, notre frère, comme Jean-Baptiste à « amener » Jésus aux foules au bord du Jourdain.

Sommes-nous, dans ce monde bruyant, suffisamment à l’écoute de cette voix qui vient dire à chacun comme à Jésus au Jourdain : « Toi, tu es mon fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » ?

Bruno, votre frère prêtre

 

à lire aussi