Méditation du père Bruno Doucet pour le 8ème dimanche du temps ordinaire - Année C — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation du père Bruno Doucet pour le 8ème dimanche du temps ordinaire - Année C

Méditation 8ème dimanche du temps ordinaire – Année C

(Luc 6, 39-45)

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Cela faisait longtemps qu’il la préparait et il l’a fait : l’invasion de l’Ukraine ! Et les images défilent en boucle sur nos écrans : des femmes, des enfants, des hommes apeurés, terrifiés qui se demandent de quoi demain sera fait. Et si ce n’était que là !…Syrie, Soudan, Afghanistan, Tibet, Birmanie, Burkina Faso…et combien d’autres pays connaissent les mêmes souffrances. le pape François nous invite à prier, à jeûner ce mercredi 2 mars : «J’ai une grande douleur dans mon cœur pour l’aggravation de la situation en Ukraine.

En dépit des efforts diplomatiques de ces dernières semaines, des scénarios toujours plus alarmants s’ouvrent. Comme moi, de nombreuses personnes, dans le monde entier, éprouvent angoisse et préoccupation. Encore une fois, la paix de tous est menacée par des intérêts partisans.

Je voudrais en appeler à ceux qui ont des responsabilités politiques pour qu’ils fassent un examen de conscience sérieux devant Dieu, qui est le Dieu de la paix et non de la guerre, qui est le Père de tous et pas seulement de quelques-uns, qui nous veut frères et pas ennemis. Je prie toutes les parties impliquées de s’abstenir de toute action qui provoquerait encore plus de souffrance des populations, en déstabilisant la coexistence entre les nations et en discréditant le droit international.

Et maintenant je voudrais en appeler à tous, croyants et non-croyants. Jésus nous a enseigné qu’à l’absurdité diabolique de la violence, on répond par les armes de Dieu, par la prière et par le jeûne. J’invite tout le monde à faire, le 2 mars prochain, Mercredi des Cendres, une journée de jeûne pour la paix. J’encourage spécialement les croyants pour que ce jour-là ils se consacrent intensément à la prière et au jeûne.

Que la Reine de la paix préserve le monde de la folie de la guerre. »

Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus nous parle d’un aveugle qui guide un autre aveugle, d’un homme qui veut ôter la paille dans l’œil d’un autre sans voir la poutre qui est dans le sien. Ces sentences percutantes de Jésus parlent d’aveuglement et de prétention. Chez l’Évangéliste Matthieu, elles ne s’adressent qu’aux Pharisiens. Chez Luc, elles s’adressent à tous les disciples. Elles prennent toute leur force dans le message global de Jésus. Un indice ? en quelques lignes, on rencontre trois fois le mot « frère ». C’est dans l’invocation du même Père que nous nous découvrons frères et sœurs.

Dans l’histoire de l’humanité, on retrouve ce vieux penchant à accuser les autres, à se mettre parmi les bons face aux méchants, à s’opposer pour s’affirmer. Encore aujourd’hui, des groupes, des nations ont besoin, semble-t-il, d’ennemis pour renforcer leur cohésion. L’étranger est alors suspecté a priori. Dans les malheurs collectifs, on cherche des boucs émissaires. Et l’ambition et la cécité des chefs entraînent trop souvent les masses humaines vers la guerre et la mort…

Les sentences de Jésus, réunies par Luc dans cet Évangile, sont Lumière qui, comme un phare dans la nuit, indique la route et ses périls. Et la source de cette Lumière, celle que Jésus est le premier à libérer et à vivre, c’est l’Amour. Au cœur de cet Amour, une humanité nouvelle est toujours invitée à naître. Naissance toujours fragile, toujours à recommencer. À nous, disciples de Jésus, avec la force de l’Esprit d’en être les artisans persévérants, là où nous vivons.

Bruno, votre frère prêtre

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