Méditation du père Bruno Doucet pour le 4ème dimanche de Carême - Année C - 27 mars 2022 — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation du père Bruno Doucet pour le 4ème dimanche de Carême - Année C - 27 mars 2022

Méditation 4ème dimanche de Carême

(Luc 15, 1-3. 11-32)

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Parabole du Fils Prodigue

« Laetare » « Réjouis-toi ! » C’est le premier mot du chant d’ouverture latin qui a donné son nom au dimanche que nous venons de vivre. Réjouis-toi, Jérusalem ! Jubilez de joie, vous qui étiez dans la tristesse !

Voilà une invitation qui arrive au plein milieu du temps du carême, comme un encouragement à continuer notre effort de conversion. Bientôt, nous célébrerons Pâques, la joie suprême, car elle célèbre la vie nouvelle que le Christ a inauguré par sa Résurrection.

Une invitation qui arrive également dans un temps de violences, de guerres, de souffrances pour tant hommes, de femmes, d’enfants de notre planète.

Vendredi, fête de l’Annonciation de l’ange Gabriel à Marie, le pape François a voulu consacrer l’humanité et, en particulier l’Ukraine et la Russie, au cœur immaculé de Marie. C’est un acte spirituellement fort. Il nous rappelle que les racines de la guerre sont toujours dans le cœur de l’homme, de tout homme : « …Nous avons perdu le chemin de la paix. Nous avons oublié la leçon des tragédies du siècle passé, le sacrifice de millions de morts des guerres mondiales. Nous avons enfreint les engagements pris en tant que Communauté des Nations et nous sommes en train de trahir les rêves de paix des peuples et les espérances des jeunes. Nous sommes tombés malades d’avidité, nous nous sommes enfermés dans des intérêts nationalistes, nous nous sommes laissés dessécher par l’indifférence et paralyser par l’égoïsme. Nous avons préféré ignorer Dieu, vivre avec nos faussetés, nourrir l’agressivité, supprimer des vies et accumuler des armes, en oubliant que nous sommes les gardiens de notre prochain et de la maison commune. Nous avons mutilé par la guerre le jardin de la Terre, nous avons blessé par le péché le cœur de notre Père qui nous veut frères et sœurs. Nous sommes devenus indifférents à tous et à tout, sauf à nous-mêmes. Et, avec honte, nous disons : pardonne-nous, Seigneur… » (Pape François, début de l’acte de consécration).

Cet acte de consécration nous rappelle également que « Dieu ne nous abandonne pas et qu’il continue à nous regarder avec amour, désireux de nous pardonner et de nous relever ». J’ai bien aimé dans le dernier numéro de l’hebdomadaire chrétien « La Vie », le témoignage de sœur Nijolé Sadunaité, religieuse lituanienne, arrêtée en 1974 par le KGB pour avoir participé au journal de résistance catholique « Chronique de l’Église Catholique de Lituanie », un recueil de faits, sans commentaires, sur la persécution des croyants. En 1975, elle est condamnée à trois ans de camp à régime sévère en Mordovie et trois ans d’exil en Sibérie. À la fin de son procès, elle dit à ses juges : « Je voudrais vous dire que je vous aime tous comme mes frères et sœurs et que, si besoin était, sans hésiter, je donnerais ma vie pour chacun d’entre vous ».

Réjouissons-nous quand des hommes, des femmes, sont capables de se laisser désarmer de leurs préjugés pour être d’authentiques bâtisseurs de paix et de fraternité. Désolons-nous quand des responsables religieux comme le patriarche de Russie Kirill, soutient l’œuvre de guerre et de destruction massive du président russe. Je pense aussi au cardinal Spellman qui, étant un ardent partisan de la guerre au Vietman, bénissait les canons américains qui y partaient.

« Femme du oui, sur qui l’Esprit-Saint est descendu, ramène parmi nous l’harmonie de Dieu. Désaltère l’aridité de nos cœurs, toi qui es « source vive d’Espérance ». Tu as tissé l’humanité de Jésus, fais de nous des artisans de communion. Tu as marché sur nos routes, guide-nous sur les chemins de la paix. Amen ». (Pape François, fin de l’acte de consécration).

Bruno, votre frère prêtre

 

 

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