Homélie du père Michel Naas pour la Solennité de l'Épiphanie du Seigneur - Année C — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas pour la Solennité de l'Épiphanie du Seigneur - Année C

Homélie de l’Épiphanie - Année C

(Isaïe 60, 1-6 ; Psaume 71 ; Éphésiens 3, 2-6 ; Matthieu 2, 1-12)

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Avec cette fête de l’épiphanie, nous passons de l’intimité familiale de Noël, même s’il y a quelques bergers, à l’universalisme : la lumière brille désormais sur tous les hommes et les rejoint partout où ils sont. C’est en tout cas ce que dit Saint Paul dans sa lettre aux Éphésiens « toutes les nations sont associées au même héritage ». Ce projet de salut dépasse les limites étroites de nos villes, de nos nations, de nos races et même de nos pensées, et s’ouvre à toute l’humanité dans sa diversité.

Matthieu ne s’y trompe pas, nos Mages sont bigarrés ; il ne nous dit pas combien ils sont, mais ce sont des mages, c’est-à-dire des hommes qui sont capables de lire l’avenir et de voir les changements fondamentaux qui se préparent : cette étoile en est le signe, c’est pourquoi il l’a suive !

Qu’ont-ils de particulier ces mages ?

► On ne sait pas combien ils sont et c’est la tradition qui les met au nombre de trois : Melchior, Gaspard et Balthazar, trois hommes jaune, noir et blanc ; les couleurs des trois races connues à cette époque. Ces trois hommes à travers leurs différences nous rappellent qu’à travers la diversité de nos identités et de nos origines, nous devons célébrer l’universalité du salut. Car comme dit Isaïe « elle est venue ta lumière et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi ».

► S’ils en sont là, c’est parce que depuis toujours, ils cherchent à donner un sens à leur vie. L’apparition de cette étoile leur en donne l’occasion, ils viennent à la crèche chercher une possibilité de changement dans leur vie, et ils reconnaissent dans l’enfant de la crèche celui qui va transformer leur existence. C’est pour cela qu’ils repartent par un autre chemin, leur vie a déjà changé.

► Cette étoile qui brille dans le ciel mène bien au divin. Les Mages reconnaissent les trois faces de Jésus : le roi des juifs en lui offrant de l’or, le Fils de Dieu en lui offrant de l’encens, le Fils de l’Homme en lui offrant la myrrhe. Pourtant cette recherche du divin par les Mages ne se manifeste que par un enfant dans les bras de sa mère.

Et si à notre tour nous sommes à la recherche du Fils de Dieu, à la recherche du divin dans nos vies, quand on le trouve, il ne ressemble ni à un roi, ni à une star, ni à un puissant, il se présente dans un être dépendant et vulnérable qui met sa vie entre nos mains.

En fait qu’est-ce que nous célébrons à travers les Mages ? C’est que ces Mages, comme nous, cherchent à donner un sens à leurs vies. Et si l’on abandonne nos peurs, à la différence d’Hérode qui a peur pour son trône, qui a peur du changement, notre quête de sens aboutira et la lumière qui selon Isaïe se lève sur Jérusalem, nouvelle espérance, cette lumière se lèvera aussi pour nous.

Michel Naas

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