Méditation du père Bruno Doucet — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation du père Bruno Doucet

Méditation 25ème dimanche du temps ordinaire
Matthieu 20, 1-16

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Nous voilà de nouveau bousculés par Jésus avec cette parabole, une parabole qui nous parle du Royaume de Dieu : « Le Royaume des Cieux est comparable à… » Seigneur, aide-moi à admettre une bonne fois pour toutes que le Royaume des cieux est déjà ici, sur terre. C’est aujourd’hui ! Mais c’est vrai que la logique du royaume dont il est ici question, n’est pas celle de ce monde dans lequel je vis. Elle lui est même opposée. Les premiers y sont derniers, et les derniers reçoivent autant que les premiers. Que penser d’une entreprise où ceux qui travailleraient à temps partiel gagneraient autant que ceux qui seraient occupés à plein temps ? Que dire d’un tour de France où la lanterne rouge ne recevrait pas moins que le maillot jaune ? Ou d’un dix mille mètres où le dernier obtiendrait lui aussi une médaille d’or ? C’est absurde, fou ! Mais voilà, il s’agit là encore du Royaume de Dieu, de Dieu lui-même. Et qu’avec lui, il y a deux logiques : celle de la raison, et c’est la justice, et celle du cœur, celle du don. Toutes deux sont nécessaires.

J’aime aller à la rencontre d’un Dieu qui ne règle pas sa conduite sur une justice purement humaine, mais qui aime aussi les derniers venus, les retardataires, les sans-grades, les sans-mérites.

Je me laisse pas parfois entraîner dans des pensées marquées d’égoïsme, de jalousie, d’ambition ? Celles de Dieu sont toujours débordantes de bonté.

Seigneur, aide-moi à être rigoureusement juste et surtout, gratuitement bon.

Depuis son ermitage de l’Assekrem, dans une lettre à Joseph Hours, son ami, Charles de Foucauld écrit le 3 mai 1912 : « Les laïcs doivent être apôtres envers tous ceux qu’ils peuvent atteindre, leurs proches et leurs amis d’abord, mais non eux seuls ; la charité n’a rien d’étroit, elle embrasse tous ceux qu’embrasse le cœur de Jésus. Par quels moyens ? Par les meilleurs, étant donnés ceux auxquels ils s’adressent ; avec tous ceux avec qui ils sont en rapport, sans exception, par la bonté, la tendresse, l’affection fraternelle, l’exemple de la vertu, par l’humilité et la douceur toujours attrayantes et si chrétiennes ; avec certains sans leur dire jamais un mot de Dieu ni de la religion, patientant comme Dieu patiente, étant bon comme Dieu est bon, étant un tendre frère et priant ; avec d’autres en parlant de Dieu dans la mesure qu’il peuvent porter. »

Bruno, votre frère prêtre