Méditation du père Bruno Doucet — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation du père Bruno Doucet

Méditation du 26ème dimanche du temps ordinaire

Matthieu 21, 28-32

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« Un homme avait deux fils. » Voilà comment commence cet enseignement de Jésus aux chefs des prêtres et aux anciens. Cela me rappelle la parabole du Père Prodigue qui débute de la même façon : « Un homme avait deux fils ». En fait, ces deux fils ne font qu’une seule et même personne : moi, toi. Quand je dis oui en parole, mais non en acte ; quand je dis non, mais me ravise. C’est Saint Paul qui dit : « Je fais le mal que je ne veux pas faire et le bien que je veux faire, je ne le fais pas. »

« Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne ». Travailler à la vigne, n’est-ce pas essayer de rendre le monde un peu meilleur par des gestes concrets, un peu de tendresse, un sourire, un geste de solidarité, une visite, du temps consacré, un peu d’argent. Aller à la vigne, c’est toujours aller vers les autres. Travailler à la vigne, n’est-ce pas rendre présent au monde et à ma vie Jésus lui-même, son amour, sa miséricorde.

Cette semaine, je me suis laissé interpellé par 3 versets de l’Évangile de Luc : « La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule. On le lui fit savoir : Ta mère et tes frères sont là dehors qui veulent te voir. Il leur répondit : Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique. »

Moi qui écoute la parole de Dieu chaque jour et qui essaye avec plus ou moins de succès de la mettre en pratique, j’ai découvert que non seulement par cette écoute et cette mise en pratique, je suis frère de Jésus mais aussi sa MÈRE. C’est-à-dire que j’ai à mettre Jésus au monde, à le faire connaître, à le donner. J’ai aussi à le mettre au monde dans ma propre vie. et ce n’est pas forcément le plus simple… C’est certainement la tâche de toute une vie, mais quelle belle et enthousiasmante tâche !

Ce vendredi soir, je rencontrerai des parents d’enfants catéchisés et leurs catéchistes. Je vais essayer de leur dire cela simplement, avec mes mots : mettre au monde Jésus dans la vie de ces enfants, tout doucement, avec un respect infini et une passion et une joie débordante et les laisser nous faire découvrir que Jésus vit en nous également. Nous sommes les habitations du Dieu vivant. Nous sommes des Porte-Christ, enfants, parents, catéchistes, prêtres.

Bruno, votre frère prêtre.