Méditation du père Bruno Doucet — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Accéder au site diocésain

Doyenné Banlieue - Val de l'Ognon Doyenné Banlieue - Val de l'Ognon

Méditation du père Bruno Doucet

Méditation sur l’Évangile de ce 28ème dimanche du temps ordinaire
Matthieu 22, 1-14

Télécharger la méditation

En partageant cet Évangile avec quelques paroissiens, la première réaction de l’un d’entre eux fut : « C’est plutôt violent ! ». En effet, des images de violences apparaissent dans cette parabole. Jésus n’est pas dupe de la violence cachée au cœur de l’homme, de tout homme.

Les évènements de ces derniers jours en Israël, en Palestine, en France et dans combien d’autres pays nous le rappellent. La violence appelle la violence, la haine provoque la haine…Comment briser ces cycles infernaux ? L’histoire de l’humanité nous montre la complexité de ces situations. Et nous sommes atterrés devant la souffrance de tant d’hommes, de femmes, d’enfants partout.

Je vous invite à lire ci-dessous le témoignage de Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de la revue « Terre Sainte, magazine », revue de la custodie franciscaine de Terre Sainte. D’origine Bretonne, elle travaille là-bas depuis longtemps. Vous trouverez aussi un texte, un cri, de Mgr Jean-Paul Vesco, archevêque d’Alger. Ils nous aident à nous interroger et à prendre un peu de recul par rapport à l’horreur vécue ces jours, et pour combien de temps encore, sur cette terre.

Je me suis longtemps demandé comment comprendre la dernière partie de la parabole, l’homme qui n’avait pas revêtu « le vêtement de noce » et qui est jeté dehors…

Il y a à Besançon un centre d’accueil pour des personnes atteinte de maladie psychique. Il a été créé par une médecin psychiatre, Marie-Noëlle Besançon, chrétienne. Il se veut une alternative à l’hôpital psychiatrique, aidant ces personnes à se réinsérer dans la société en participant à toutes les activités de service de cette maison où elles vivent en communauté. Elle l’a appelé : « Les invités au festin » en référence à cet Évangile.

Pour elle, revêtir le vêtement de noce, c’est revêtir le Christ serviteur, c’est revêtir la « bienveillance du Christ » pour un vivre ensemble qui fasse grandir les uns et les autres. C’est ce qui est demandé aux personnes accueillies aux invités au festin. C’est ce qui nous est proposé pour une vie en société harmonieuse. C’est le vêtement blanc que nous revêtons le jour de notre baptême. C’est, pour moi, le seul chemin pour arriver à sortir de la spirale de la violence quand elle nous atteint. C’est souvent un long chemin. Le Christ nous y accompagne et nous donne l’espérance d’en voir le bout.

Votre frère prêtre, Bruno