Homélie du père Michel Naas — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas

Homélie de l’Assomption – Année A

(Ap 11, 19a ; 12, 1-6a.10ab ; Ps 44, (45) ; 1 Co 15, 20-27a ; Lc 1, 39-56)

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L’Assomption, c’est la fête du retour en Dieu de Marie, sans que son corps ne connaisse la corruption. Mais comme toute fête de la vierge, elle s’enracine dans l’incarnation du Fils.

Marie part de chez elle pour se rendre chez sa cousine Elizabeth. « Elle s’y rend avec empressement », car l’annonce de la réalisation de la promesse faite à nos Pères, n’attend pas et se fait avec joie. Marie porte en elle le germe de la nouvelle alliance, et Elizabeth accueille la nouvelle arche d’Alliance comme nous le chantons dans les litanies de la Sainte Vierge. Marie est le signe pour le monde de cette multitude des sauvés dont parle l’Apocalypse, signe de l’Alliance fait avec Abraham, en lui disant que sa descendance sera aussi nombreuse que le sable au désert ou les étoiles au ciel. Les sauvés, ce sont tous les ressuscités qui vivent en Dieu. Car la fête de l’Assomption est déjà la fête des prémices de notre propre résurrection, une attestation en quelque sorte.

Marie est la clef pour comprendre ce qu’est vraiment l’Alliance que Dieu veut faire avec nous. Comme le Christ elle est celle qui obéit à la Parole :

- le Christ est obéissant jusqu’à la mort, c’est-à-dire qu’il va jusqu’au bout de son incarnation : devenir homme cela veut dire accepter la finitude de l’homme proclamé au livre de la Genèse, c’est accepter de mourir

- Marie obéissante à la Parole devient la nouvelle Eve, celle qui enfante au monde, au nouveau monde de la vie. En fait, elle est la seule qui dit Oui (peut-être y en a-t-il eu d’autres avant elle qui ont été appelées, mais n’ont pas répondu positivement) elle est la seule qui dit Oui pour être celle par qui s’accomplit la réalisation des promesses. Elle est disponible, même si elle ne sait pas encore vraiment à quoi. Et la fête de l’ Assomption nous montre qu’elle est la première à partager la joie de la vie en plénitude avec Dieu et que nous sommes tous appelés à cette vie nouvelle que l’on appelle Résurrection.

C’est un renversement qui se manifeste par deux choses dans l’évangile d’aujourd’hui :

- La béatitude que professe Elizabeth : « heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ». Marie a entendu et Jésus est advenu. Elle devient celle qui est capable d’entendre une parole nouvelle.

- Cette parole se concrétise par le Magnificat, qui est signe du renversement des valeurs du monde et inaugure un monde nouveau que l’on peut appeler le Règne de Dieu.

Rappelons-nous, en fêtant Marie, que Marie est de notre côté, et elle met en lumière notre identité de Fils et notre origine commune : nous sommes tirés par Dieu de la glaise, et en Jésus-Christ, nous sommes sauvés.

Michel Naas