Homélie du père Michel Naas — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Homélie du père Michel Naas

Homélie de l’Épiphanie – Année A

(Is 60, 1-6 ; Ps 71 (72), 1-2, 7-8, 10-11, 12-13 ;Ep 3, 2-3a.5-6 ; Mt 2, 1-12)

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La fête des rois, la fête de la galette et des fèves, une événement religieux qui est devenu un évènement cultuel. Mais si l’on regarde de plus près cette fête de l’Épiphanie, on sent que c’est un pas de plus par rapport à Noël. À Noël, les gens du coin, les bergers viennent s’incliner devant l’enfant-dieu. Aujourd’hui, ces trois mages viennent d’Orient, porteurs de cadeaux pour l’enfant que leur a indiqué l’étoile. Et la liturgie va nous donner le vrai sens de cette fête que ce soit dans Isaïe : « Les nations marcheront vers la lumière » ou la lettre aux Éphésiens : « toutes les nations sont associées au même héritage. » Il est question aujourd’hui de l’universalité du salut.

Ces rois marchent vers un avenir incertain, à tel point qu’il sont obligés d’aller demander à Hérode, le lieu de la naissance de l’enfant-roi. L’ écriture encore une fois leur indique le chemin par les scribes et les grands prêtres. C’est de « Bethléem que va surgir un chef, qui sera le berger d’Israël ». Ils apportent des présents pour un roi et ils trouvent un nouveau-né dans les bras de sa mère. Ils trouvent autre chose que ce qu’ils cherchaient.

Alors quel est le sens profond de cette fête de l’Épiphanie ? Il suffit de regarder la manière de se comporter des protagonistes :

- Les mages ont quitté leur zone de confort pour suivre une étoile, en ne sachant pas vraiment ce qu’ils allaient trouver.

- Hérode et ses prêtres en plongeant dans leurs livres donnent une réponse, car il ne font que redire par l’écriture leur certitude de foi

La question pour nous est de savoir de quel côté nous voulons être, car n’oublions pas que les rois sont repartis « par un autre chemin », parce que leur vie a changé. Pour Hérode qui ne veut pas que sa vie change, il fera massacrer tous les enfants du coin.

Cela nous invite nous aussi à changer de chemin, à renoncer à l’inertie ambiante qui nous cloue au sol, ou au repli sur soi, par peur du changement, et qui de ce fait, rétrécit notre champ de vision. C’est comme pour le peuple d’Israël qui jusque-là pensait être le petit peuple choisi à qui s’adressait le salut, alors que, nouvel éclairage extraordinaire, par les mages, le salut devient universel et s’adresse à tous les peuples, il s’ouvre aux païens, souvent des pécheurs, toujours des pauvres.

Les mages arrivent vers cet enfant, les mains chargées de présents, et ils repartent les mains nues, et le cœur changé, car cet enfant à dérouté leur parcours humain, et cette fête appelle chacun d’entre nous à faire de même.

Michel Naas