Méditation du père Bruno Doucet

Méditation du dimanche de l’Épiphanie
Matthieu 2, 1-12

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Ce jeudi à Franois, nous étions réunis une bonne dizaine de personnes, protestants et catholiques, pour préparer le temps de prière œcuménique de la fin janvier. L’un de nous, catholique, nous interpella pour demander quels avaient été les progrès réalisés dans le sens de cette unité et si, un jour, elle aurait lieu…

Karine, pasteure de l’Église Réformée de Besançon, lui répondit qu’à son avis, la séparation historique qui avait conduit à des affrontements parfois violents et aujourd’hui plutôt apaisés, était d’une certaine façon une chance pour notre foi commune. Ces différences nous amènent à un dialogue qui, dans la mesure où il se déroule de manière respectueuse, ne peut que nous aider à grandir dans notre propre foi. J’ai bien aimé cette approche qui me conduit à vérifier de temps en temps dans la prière commune, si ma foi et ma vie personnelle, mes actes, sont bien unifiés.

La fête de l’Épiphanie que nous célébrons ce dimanche me semble bien entrer dans cette dynamique : en Jésus, Dieu se manifeste au monde entier. Les mages, dont l’Évangile ne nous dit ni le nombre, ni les noms - ceux-ci sont apparus dans la tradition chrétienne par la suite – sont l’image de tous ceux et celles, de toute religion ou culture, athées ou agnostiques, qui acceptent d’entrer en dialogue pour chercher ensemble la trace de cet Amour divin qui se révèle jour après jour.

Et en ce sens-là, cette fête de l’Épiphanie me met en garde : ne classons pas trop vite les gens. Gardons-nous de leur coller des étiquettes, surtout concernant la foi. Ceux qui sont les plus proches du Christ ne sont pas nécessairement ceux qu’on croit !

J’aime également en cette fête de l’Épiphanie, me remémorer avec émerveillement toutes les étoiles qui ont guidé ma route vers le Christ et qui le font encore aujourd’hui. Je ne compte plus le nombre de ces évènements, de ces rencontres, de ces paroles qui ont été comme des étoiles à tels ou tels moments de ma vie. Et vous qui lisez ces lignes, vous en faites partie !

Bruno, votre frère prêtre