Méditation du père Bruno Doucet
Méditation « Le Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ »
Jean 6, 51-58
Voici en ce mois de juin le temps des premières communions. Des enfants, catéchisés depuis quelques années, vont recevoir pour la première fois, avec l’hostie consacrée, le corps du Christ. Beaucoup attendent ce moment avec impatience. Jusque-là, ils ont vu les grands communier… Mais, que mangent-ils donc ? Ils ont bien entendu la personne donnant la communion leur dire en leur tendant l’hostie : « Le Corps du Christ » et le communiant répondre : « Amen », mais qu’est-ce que cela veut dire ?
Déjà au temps de Jésus les juifs se querellaient : « comment celui-là (Jésus) peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Il me faut bien écouter la réponse de Jésus : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange mon corps et boit mon sang a la vie éternelle ». Le mot sur lequel il me faut porter toute mon attention est le mot Vie. Avoir la Vie de Jésus en moi, c’est avoir en moi tous les instants vécus par Jésus depuis sa naissance, toutes les paroles qu’il a pu prononcer, toutes les rencontres qu’il a vécues.
Communier au corps et au sang du Christ, c’est vraiment accueillir en moi toute cette vie du Christ Jésus, vie donnée, vie offerte pour que je sois un vivant à son image.
Et Jésus me demande de croire, en mangeant ce pain et buvant à cette coupe, que c’est bien son corps, toute sa vie, qu’il offre en partage au monde.
Avec mes frères prêtres de la fraternité Charles de Foucauld, chaque mois, nous prenons un temps d’adoration après avoir communié. Devant le tabernacle, si l’exposition de l’hostie consacrée n’est pas possible, ou devant celle-ci, nous prenons le temps du silence, le temps de l’adoration. Nous contemplons, en ce morceau de pain consacré, la vie de Jésus. Nous la laissons illuminer nos propres vies, mettant en lumière nos infidélités à l’Amour infini du Père. Avec la présence de Jésus en nous, nous pouvons alors mieux combattre nos égarements, mais aussi rendre grâce pour tout ce qui nous est donné de vivre par Jésus lui-même.
Merci Jésus, pour ton corps, ta vie donnée en nourriture.
Merci pour ta présence dans ce pain et ce vin, mais aussi dans Ta Parole et dans la personne la plus fragile. Merci Jésus de me donner de ne pas oublier que le soir où tu as donné le pain et le vin en nourriture pour la vie éternelle à tes apôtres, tu leur as aussi lavé les pieds en leur demandant de suivre ton exemple.
Bruno, votre frère prêtre