Méditation du père Bruno Doucet — Doyenné 02 / Banlieue - Val de l'Ognon

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Méditation du père Bruno Doucet

Méditation fête du Christ Roi

Matthieu 25, 31-46

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Qui dit Roi, dit Royaume, dit règne. Un langage plus tellement utilisé aujourd’hui sauf pour quelques monarques, vestiges d’une époque où ils faisaient la pluie et le beau-temps sur leurs « sujets ». Terme encore utilisé pour ironiser sur quelque président ayant tendance à s’enfermer dans sa tour d’ivoire…

Jésus, et les évangélistes à sa suite, savent de quoi ils parlent. Les rois sont nombreux et les monarchies gouvernent le monde connu à cette époque. Leurs pouvoirs sont sans limite.

Avec Jésus il est question du « royaume des temps nouveaux ». Ces temps nouveaux, Jésus en a parlé souvent avec les paraboles : « Le royaume est comme un trésor ou un grain de senevé… ». 12 citations sont ainsi dispersées dans les Évangiles. À travers elles, le royaume est présenté comme une réalité présente au milieu de nous, mais aussi comme une promesse et une finalité pour tous les hommes. Des temps nouveaux !...

L’Évangile de cette fête du Christ roi nous parle de ces temps nouveaux avec cette image du jugement.

En écoutant ce passage de la Parole de Dieu, j’ai toujours été frappé par le fait que Jésus s’identifie aux plus fragiles : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger et vous m’avez accueilli ; j’étais nu et vous m’avez habillé ; j’étais malade et vous m’avez visité ; j’étais en prison et vous êtes venus jusqu’à moi ! ». Je découvre que Jésus est bouleversé par l’humanité démunie, là où sa vie, son droit, sa dignité sont menacés. En fait, il devient roi en devenant le pauvre, l’enfant, le crucifié… Je suis invité à m’inscrire dans la même compassion, le même élan, poussé par l’Esprit.

Je me suis souvent rendu compte qu’il y avait un piège dans lequel il m’est parfois arrivé de tomber : la compassion pour me préparer une bonne place au paradis. En fait, je me suis contemplé en train de « ME » faire du bien en croyant regarder le Christ dans le plus fragile qui venait à moi demander de l’aide.

Aujourd’hui, j’essaye d’aimer simplement, sans trop me poser de questions en laissant de plus en plus le Christ agir en moi. C’est lui le Roi de l’univers qui, à travers nous, avec nous, continue de se mettre à genoux pour soigner l’humanité blessée. Là est son Royaume, là est son Règne.

Bruno, votre frère prêtre