Méditation du père Bruno Doucet
Méditation du 24ème dimanche du Temps ordinaire - Année B (Marc 8, 27-35)
« Pour vous, qui suis-je ? » demande Jésus à ses disciples. Voilà une redoutable question… Depuis quelques temps, des disciples, nombreux nous dit l’Évangile, arrêtent de suivre Jésus. Il faut clarifier les choses et tester la foi de ceux qui restent. Alors il leur pose la question : « Pour vous qui suis-Je ? » Pierre va répondre : « Tu es le Christ, le Messie ». Mais, très vite, il se trompe de Dieu à tel point que Jésus va le rabrouer vertement.
Qui donc est Dieu ? Celui de l’Évangile ou celui que nous imaginons à notre mesure. Un Dieu crucifié, c’est insupportable ! Oui, le Dieu de Jésus-Christ nous dérange. Peut-être aimerions-nous, comme Pierre, un autre Dieu, un Dieu qui n’aille pas jusqu’à ces extrémités d’amour : « Pas de plus grand amour que de donner sa vie. » Jusqu’où suis-je capable d’aimer ?
Jésus a demandé à ses disciples qui il était. Il me pose la même question retournée : « Que dis- tu que tu es ? Pourquoi est faite ta vie ? Pour la garder ou pour la donner ? pour aimer ? Pour quoi ? Pour qui ? »
Chaque Eucharistie nous le rappelle : la vie est faite pour être donnée. Quand nous entendons cette Parole : « Voici mon corps livré, mon sang versé… » qu’avons-nous à livrer avec Jésus, quelle goutte de notre propre vie versons-nous dans la coupe pour participer au salut du monde ?
Et là, j’écoute Saint Jacques dans la deuxième lecture de ce jour. Le bon Saint Jacques qui n’y va pas par quatre chemins, mais qui est simple et clair. « Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel est bien morte. »
Bruno, votre frère prêtre
Et la pensée de Saint Charles de Foucauld du jour :
« Soyons délicats, sans fin, dans notre charité. Ne nous bornons pas aux grands services, ayons cette tendre délicatesse qui entre dans les détails et sait, par des riens, mettre tant de baumes dans les cœurs » méditation sur l’Évangile.