Diaconie
Vous avez dit : « Diaconie » ?
Comme s’il n’y avait pas assez de mots compliqués et incompréhensibles dans l’Eglise,…Voilà qu’ils en inventent encore un ! Diaconie, quésako ? Si vous cherchez un peu, dans ce mot, on entend « diacre » et pour ceux qui ont de la mémoire « Diaconia 2013 », un grand chantier de l’Eglise de France et dans les diocèses autour du SERVICE, l’une des trois grandes attitudes qui caractérisent les disciples de jésus : Annoncer, Célébrer et SERVIR ! jamais l’une sans les deux autres ! Nous préférons « Diaconie » pour dépasser deux autres mots plus connus, mais peut-être un peu usés : solidarité et charité.
La solidarité
La solidarité n’est pas l’apanage des chrétiens. Elle appartient à tout homme et à n’importe quelle association confessionnelle ou non. C’est ce lien fort et solide que chaque personne est capable de créer à l’occasion d’évènements dramatiques mais aussi dans des situations concrètes qui durent et s’installent dans notre paysage quotidien…
LA CHARITÉ
La charité est un mot chrétien, trop chrétien, peut-être…Trop usé par la religion qui en a fait progressivement un mot qui rime avec condescendance et paternalisme. Alors que c’est le mot qui signifie l’amour de Dieu lui-même !
Diaconie à l’avantage de la nouveauté, mais c’est une nouveauté très ancienne. Elle remonte à la vie des premières communautés chrétiennes qui ont inventé les diacres, c’est à dire des hommes appelés à rappeler à toute la communauté que SERVIR les plus pauvres, c’est traduire sa foi par des actes, des attitudes et des comportements . Parce que le Christ que nous confessons et que nous célébrons est avant tout SERVITEUR inséparablement de Dieu et de l’Homme ! Parce que dans l’Evangile il insiste lourdement pour nous dire que c’est LUI que nous rencontrons lorsque nous donnons à manger à ceux qui ont faim, lorsque nous donnons des vêtements, à ceux qui n’ont rien à se mettre sur le dos, lorsque nous visitons les personnes dans la solitude et le besoin, tant matériel que spirituel.
Saint Vincent de Paul disait à ses religieuses que si, pendant le temps d’action de grâce après la communion, on venait les appeler pour aller rapidement au service d’un pauvre : « Allez-y sans attendre, car vous quittez Dieu pour Dieu ! ». C’est vrai : SERVIR est tout aussi essentiel que CELEBRER ! Aujourd’hui comme hier…
C’est dans cet esprit que nous lançons notre diaconie paroissiale dont nous reparlerons régulièrement.