Edito >15/11/2020 : "Qu’a-t-il donc fait ? Que faisons-nous ?"
Qu’a-t-il donc fait ? Que faisons-nous ?
En lisant l’évangile de cette semaine dans la liturgie du 15 novembre et en nous imprégnant de cette parabole des Talents (Mt 15,14-30) nous pourrions nous interroger. Oui, que reprocher au troisième serviteur ? « Il n’a pas tué, n’a pas volé » comme le dit la chanson ; il rend à son maître exactement la somme confiée… mais justement voilà le mot : c’était une somme « confiée » ; le maître lui avait fait confiance, et lui, en retour, il a peur de ce maître. Notre vie se déroule comme si Dieu était absent, laissant aux hommes toute initiative. Quelle confiance il nous fait, quel respect de notre liberté, quels risques il accepte de prendre !
Arrêtons-nous donc sur cet état de fait. Notre Dieu est celui de la confiance. Posons-nous une question : comment répondre à cette confiance ? N’est-ce pas d’abord de se savoir précédé et aimé dans l’existence ? Adhérer à Dieu, découvrir celui qui est source et fin de ma vie, celui qui a suscité ma liberté et veut me guider sur un chemin d’amour. Cette expérience ne peut manquer d’avoir des conséquences pratiques, car mes décisions et mes actions prendront sens dans la mesure où elles répondront au don et à l’amour de Dieu. « Tout le contraire d’enfouir son Talent reçu. » Ainsi cette confiance totale invite à une réponse d’amour dans ma vie avec Dieu et mes frères
La liturgie et la louange sont des manières de rendre grâce à celui qui est créateur et berger de notre existence, de demander la grâce de vivre de son Esprit. Mais cette vie liturgique, pour être authentique, s’accompagne d’une vie quotidienne menée selon la Parole de Dieu et dont l’amour des frères est le cœur.
En ces temps où nous ne pouvons pas nous rassembler à la messe dominicale de notre paroisse, n’avons-nous pas à redécouvrir le chemin de la louange, de l’action de grâce tout en restant en communion d’esprit et d’amour. Nous sommes invités à répondre, selon sa Parole, à l’appel de Dieu et de nos frères.
Jésus attend de nous de l’audace, il attend que nous prenions des initiatives, des risques, comme ont fait les deux premiers serviteurs, pour que la Parole de Dieu rejoigne les hommes et les femmes d’aujourd’hui, les enfants, les jeunes. Comment gérer le trésor de la parole de Dieu pour qu’elle porte du fruit ?
La foi chrétienne, c’est l’amour qui libère de la peur. En ce temps de pandémie, que la confiance ne nous quitte pas !
Père Pascal