♦ Prière du temps de l'Avent — Doyenné 09 / Les plateaux de Vesoul

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♦ Prière du temps de l'Avent

L’Avent, (du latin adventus, "venue, avènement"), est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël. Le temps de l’Avent marque le début d’une nouvelle année liturgique. En 2024-2025, l’Avent et l’année C débutent le 30 Novembre.
Durant quatre semaines, vous êtes invités à des temps de prière. Pour vous aider, nous mettons à votre disposition 4 propositions de déroulement de ces temps de prières, ainsi qu'une explication d'un tableau représentant la Visitation.
Pour télécharger chaque déroulement, cliquez sur l'image correspondant.

Pour télécharger le déroulement d'un temps de prière,
cliquez sur l'image correspondant à chaque semaine.

Première semaine de l'Avent

Espérer sa présence

C’est le temps de l’Avent qui commence, un temps d’attente et de disponibilité du cœur. C’est un temps qui nousrappelle que malgré les coups durs de la vie, malgré les heures sombres et les crises que traverse notre monde, il y a toujours une lumière qui se lève au bout de la nuit. Cette lumière, c’est l’aube, c’est Jésus lui-même qui vient nous visiter et nous surprendre. Il vient à toute heure du jour et de la nuit dans des circonstances et des événements que nous n’aurions jamais imaginés. Jésus arrive à l’improviste, il ne s’annonce pas à l’avance. Pour se faire proche, il donne à chacun son travail, qui est de veiller les uns sur les autres. C’est par nos paroles, nos gestes, notre bienveillance qu’il répand sa lumière dans le monde.

Deuxième semaine de l'Avent

Espérer sa présence


Le prophète Isaïe nous demande de préparer le chemin du Seigneur. En cette période d’inconnu, d’instabilité, d’inquiétude, nous sommes presque tentés de l’envoyer promener et de lui dire que nous allons passer notre tour cette année, car il y a beaucoup trop de soucis pour fêter Noël. On dirait que l’histoire veut se répéter et qu’il n’y aura pas de place pour accueillir l’Enfant-Jésus dans l’auberge. Pourtant Jésus fait partie de notre famille et cela vaut la peine que nous prenions du temps pour bien l’accueillir. Heureusement, chaque jour, nous voyons des hommes et des femmes préparer sa venue en posant des gestes d’amour, de générosité, d’entraide, de justice et de paix.
Nous les voyons à l’oeuvre, nos frères et nos soeurs, qui prennent soin des plus démunis. Ils s’activent dans des banques alimentaires, ils s’activent auprès des sans-abris, auprès des malades…. Ils donnent du réconfort et de la joie.

Troisième semaine de l'Avent

Espérer sa présence


Nous voici rendus à la troisième étape de notre marche vers Noël et plus que jamais nous avons besoin d’entendre des bonnes nouvelles pour faire naître en notre coeur l’espérance et la joie. Bien souvent, les médias se relayent pour annoncer de mauvaises nouvelles. Ils mettent aussi en lumière les actions bienveillantes de beaucoup d’hommes et de femmes qui s’impliquent, qui donnent de leur temps pour faire du bien aux autres. Au nom de leur foi ou sans le savoir, ils rendent témoignage à la Lumière du Seigneur. N’oublions pas tous les baptisés qui, par leurs paroles et leurs actions, montrent que la foi est essentielle.

 

Quatrième semaine de l'Avent

Espérer sa présence


Depuis le premier dimanche de l’Avent, nous sommes appelés à cultiver notre patience et notre espérance dans un temps où le désespoir semble vouloir prendre le dessus. Comme il l’a fait pour la mère de son Fils, Dieu nous demande d’accueillir la nouveauté de son amour. Avec lui, rien n’est mesuré, rien n’est minuté, car son amour est illimité !

 

 

La Visitation
Volet gauche du retable de Friedberg (retable allemand médiéval)
Exposé au Musée Saint Catherine à Utrecht (Pays Bas)

L'accueil

Les artistes des premiers siècles ont souvent représenté les deux femmes en maintenant un espace entre elles, une séparation, signe qui mettait l’accent sur la sainteté de ces femmes et non sur des comportements humains.

Ici, Elisabeth accueille Marie (geste des bras et des mains) : Elisabeth tend son bras et sa main ouverts vers Marie. L’artiste souligne leur humanité en montrant des attitudes familières : les deux femmes se touchent et de ce fait les corps se rapprochent. Ce contact plus intime se traduit par une étreinte : les deux femmes s’embrassent au sens propre du terme, c’est-à-dire qu’elles se prennent dans les bras l’une de l’autre.

 

Ce qui distingue les deux femmes

Marie, jeune vierge, est tête nue, ses longs cheveux tombent sur ses épaules, tandis qu’Elisabeth, plus âgée, a le visage et le cou enserrés dans une guimpe blanche.

On distingue Marie à sa cape bleue (le bleu symbole de la pureté, de la fidélité, de la divinité et de la royauté spirituelle de Marie).

La manifestation du divin

Les deux femmes sont auréolées d’or. Un phylactère entoure les deux têtes de ces paroles : Magnificat anima mea Dominum et exultavit spiritus meus in Deo salutari meo. Unde mihi hoc ut mater domini mei venit ad me. (Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit a tressailli d’allégresse en Dieu, mon sauveur. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi).

Le phylactère forme un dais qui les réunit. Au centre de ce rouleau déployé, une colombe sort des nuages et se place entre les deux femmes, montrant le caractère extraordinaire de la conception des enfants.

On voit les enfants à naître

Le Fils de Dieu a pris chair en la Vierge Marie et, puisqu’il revêt la nature humaine et se manifeste aux hommes sur terre, il se rend visible. Rendre perceptible la visibilité en devenir du Fils de Dieu est une des raisons d’être des images de la Visitation.

Dans certaines œuvres, Jésus est représenté bénissant et Jean-Baptiste se prosternant.

Au moment de son voyage vers sa cousine, la grossesse de Marie en est à ses débuts et donc théoriquement encore peu visible. La grossesse de Marie est le fruit d’une intervention divine et l’action de l’Esprit Saint ne peut être mesurée à l’aune du temps chronologique, celui du monde terrestre. C’est pourquoi, souvent Marie et Elisabeth sont représentées aussi enceintes l’une que l’autre, par un développement semblable de leur corps, bien que la grossesse d’Elisabeth ait six mois de plus.

Les explications du Père Emmanuel

C'est une auréole qui entoure la tête de la colombe du Saint Esprit, comme celle des autres personnages. L'auréole porte une croix (comme celle de Jésus), ce qui distingue la sainteté de Dieu de la sainteté des hommes et des anges.

La présence du Saint Esprit est affirmée dans le passage biblique : "Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint" (Lc 1, 41)

Le fond doré évoque la technique de l'icône, où la couleur or est celle de Dieu. Ici on peut dire que Dieu est partout !

Les anges se réjouissent déjà de la joie de Noël, comme la bannière "Gloria in excelsis Deo" l'annonce.

Chaque élément du décor peut recevoir une interprétation symbolique :

  • les lis pour la pureté,
  • le chien pour la fidélité
  • la source d'eau évoque l'annonce d'Isaïe (Is 35) que l'on lit pendant l'Avent

Sur la porte de la maison est inscrit "Civitas Juda", une ville de Juda (cf. Lc 1, 39) que la tradition identifie à la ville actuelle de Aïn Karem.

Sources

https://www.catharijneconvent.nl/media/original_images/Visitatie.jpg
https://artandtheology.org/wp-content/uploads/2021/12/visitation-middle-rhine-altarpiece.jpg
https://artandtheology.org/tag/homunculus/