2022, bonne année… politique !
De l’espérance et non de la candeur enfantine
Chrétiens, nous sommes portés par l’espérance d’un monde meilleur à construire avec d’autres. Parfois, nous avons tendance à nous comporter comme des enfants devant le Père Noël... Le futur président ou présidente nous apporterait tous les cadeaux que l’on souhaite, comme dans un rêve… Oui, il nous faut tendre vers un monde meilleur, et la politique doit y contribuer. Non, le président(e) ne peut pas tout et son élection n’est qu’un début : celui de la mise en mouvement de la société faite de citoyens, d’institutions, de salariés, d’entrepreneurs, de bénévoles, de consommateurs, d’organisations…
De la nuance et non de la mollesse
Chrétiens, nous veillons au respect de l’autre et avons le souci de la concorde. Cela peut nous amener à aplanir les divergences, voire à les cacher. Pourtant, notre monde n’a pas besoin de mollesse, bien au contraire tant les défis sont nombreux. Il a besoin de dynamisme et d’audace, il a besoin de femmes et d’hommes qui se retroussent les manches pour proposer des initiatives nouvelles et solidaires. Loin des sautes d’humeur et polémiques faciles, il a surtout besoin de mesures, c’est-à-dire de calme et de tempérance, mais également de précision, de persévérance et de rationalité.
Du discernement et non de la nostalgie
Chrétiens, nous sommes tournés vers l’avenir. Mais nous revenons toujours à l’histoire des relations entre Dieu et l’humanité, et notamment la venue du Christ. La tentation nostalgique nous guette… que c’était mieux avant ! Le monde était plus simple, les hommes et femmes politiques d’un supposé autre niveau, supérieur. Nous étions surtout plus jeunes et en meilleure santé pour affronter le monde. Sachons discerner et reconnaitre tous les talents qui émergent malgré la complexité croissante.
Du débat et non du dogmatisme
Chrétiens, nous affirmons l’importance des dogmes. Et parallèlement, nous sommes en réflexion permanente autour des textes de la Bible, en accueil permanent des signes du Ressuscité au cœur de nos vies. Cette posture est une force pour nous écarter des affirmations dogmatiques sans pour autant abandonner nos convictions, mais simplement oser l’écoute de l’autre, tenter de le rejoindre sans se perdre, risquer de le comprendre et peut-être de changer d’avis.
De l’universalisme et non du repli national
Chrétiens, nous savons notre lien imprescriptible avec toute l’humanité. Cependant, il est plus simple et rassurant de résoudre ses petits soucis de proximité. Il est plus facile d’omettre ce qui est éloigné physiquement. Mais notre relation au Créateur nous guide vers la terre entière et l’ensemble de ses enfants, hommes et femmes de ce monde. Si des solutions peuvent être locales, les ambitions se placent sur le cadre européen et planétaire. Et n’oublions pas que, d’accord ou pas, l’Europe est depuis 30 ans le cadre principal de nos décisions politiques…
De la solidarité et non de l’individualisme
Chrétiens, nous portons dans nos gènes de faire advenir un monde meilleur ou la solidarité et le bien commun sont un préalable (ou notre ADN). Dans les programmes des candidats et des partis politique, nous serons attentifs à la place des personnes plus vulnérables, au traitement de toutes les formes de pauvreté, à la sauvegarde de notre planète et de notre environnement.
Comment nourrir nos réflexions et échanges ? Mais tout simplement en prenant le temps de lire, écouter, regarder nos médias, locaux comme nationaux, avec davantage de distance pour les plus réactifs. Bonne année politique !
Pour l’OSD,
Nicolas MILLOT
Contact : observatoire.sociétal@diocese-besancon.fr