12 mai - 7ème dimanche de Pâques - " ... qu'ils soient un, comme nous-mêmes." — Paroisse de Gray

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12 mai - 7ème dimanche de Pâques - " ... qu'ils soient un, comme nous-mêmes."

Entre l’Ascension de Jésus et la venue du Saint-Esprit à la Pentecôte, nous pourrions nous sentir un peu abandonnés ce dimanche. Le Christ est entré dans la gloire du Royaume, lui qui est la tête du Corps dont nous sommes les membres. Sa prière, que nous rapporte l’évangile de ce jour, nous indique son attention pour chacun : que nous vivions dans l’unité et la communion avec son Père ! (Prions en Eglise)

DIMANCHE 12 MAI - 10h00 - MESSE A LA BASILIQUE
(Messe à 10h30 à Champlitte et à Valay)
Quête impérée pour les moyens de communication sociale

« Père Saint, garde mes disciples unis dans ton nom. »
Nous faisons tous l’expérience de l’incompréhension, de la discorde, voire de la rancune ou de la haine. Que ce soit dans le monde ou en Christ, vivre l’unité est un labeur de tous les jours, qui ne peut grandir qu’à travers les pardons échangés. Aujourd’hui, confions au Christ toutes les situations de division dans l’Église et dans nos vies. (Prions en Église)

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PREMIÈRE LECTURE | Actes des Apôtres 1, 15-17.20a.20c-26
« On tira au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias, qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres. »

La perte de Judas a fait disparaître le nombre de douze Apôtres, en référence aux douze tribus qui formaient le peuple d’Israël. C’est ainsi que la première communauté de Jérusalem, et non pas seulement les Onze, a organisé la sélection de deux fidèles puis un tirage au sort pour désigner un nouvel apôtre : Matthias.

Le discours de Pierre sur le rôle de Judas dans la passion de Jésus est ambivalent. Pierre reconnaît les faits bruts : Judas a guidé ceux « qui ont arrêté Jésus ». Ici, Pierre ne juge pas Judas trop sévèrement, invoquant plutôt un accomplissement de l’Écriture. Il rappelle que Judas était bel et bien un des leurs et qu’il avait, lui aussi, « reçu sa part de notre ministère ». Triste fut la fin de l’histoire de Judas. Mais Pierre invite la communauté à regarder vers l’avenir et à lui choisir un successeur parmi les disciples de la première heure. Après une brève prière commune, Matthias est choisi pour faire partie des Douze et être, avec eux, témoin de la résurrection du Christ.

Lecture du livre des Actes des Apôtres (1, 15-17.20a.20c-26)
« Il faut que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de la résurrection de Jésus »
En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères qui étaient réunis au nombre d’environ cent vingt personnes, et il déclara : « Frères, il fallait que l’Écriture s’accomplisse. En effet, par la bouche de David, l’Esprit Saint avait d’avance parlé de Judas, qui en est venu à servir de guide aux gens qui ont arrêté Jésus : ce Judas était l’un de nous et avait reçu sa part de notre ministère. Il est écrit au livre des Psaumes : Qu’un autre prenne sa charge. Or, il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis le commencement, lors du baptême donné par Jean, jusqu’au jour où il fut enlevé d’auprès de nous. Il faut donc que l’un d’entre eux devienne, avec nous, témoin de sa résurrection. » On en présenta deux : Joseph appelé Barsabbas, puis surnommé Justus, et Matthias. Ensuite, on fit cette prière : « Toi, Seigneur, qui connais tous les cœurs, désigne lequel des deux tu as choisi pour qu’il prenne, dans le ministère apostolique, la place que Judas a désertée en allant à la place qui est désormais la sienne. » On tira au sort entre eux, et le sort tomba sur Matthias, qui fut donc associé par suffrage aux onze Apôtres.

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PSAUME 102
« Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits ! »

Parmi les bienfaits du Seigneur, nous nous réjouissons de la désignation de Matthias, qui a pourtant été choisi selon un processus très humain (une sélection, la prière, un tirage au sort). Dieu agit aussi à travers nos actes.

Le mot-clé du psaume est le verbe « bénir », très courant dans les psaumes. Si la bénédiction est parfois prononcée envers des individus, elle est d’abord et avant tout dirigée vers Dieu. Elle est une forme de louange : le psalmiste dit du bien ou invite la communauté à dire du bien de Dieu, à publier son nom, ses bienfaits, sa royauté sur l’univers. Dans la strophe mitoyenne, le psalmiste s’extasie devant la force de l’amour de Dieu qu’il compare à la domination du ciel sur la terre. Il célèbre aussi l’immensité de la miséricorde d’un Dieu qui « aussi loin qu’est l’orient de l’occident, […] met loin de nous nos péchés ». Le psalmiste convoque enfin les « messagers du Seigneur » à se joindre à lui pour bénir Dieu.

Psaume 102 
Refrain : Le Seigneur a son trône dans les cieux, alléluia.
Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être! Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits ! 
Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint; aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés. Le Seigneur a son trône dans les cieux : sa royauté s’étend sur l’univers.
Messagers du Seigneur, bénissez-le, invincibles porteurs de ses ordres ! 
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DEUXIÈME LECTURE | 1 Jean 4, 11-16
« Dieu est amour : qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. »
Saint Jean nous indique une voie pour demeurer dans l’amour de Dieu : proclamer que Jésus est le Seigneur et vivre dans l’amour de Dieu et de ses frères.

Même si la Bible parle abondamment de l’amour de Dieu, Jean est le seul à en faire une définition formelle : « Dieu est amour. » Or, il ne s’agit pas là d’une définition abstraite, mais bien d’une expérience concrète : « Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous. » Expérience qui s’approfondit dans la durée : « Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection. » Jean parle ici d’une expérience proprement théologale. Se savoir aimé par Dieu est le fondement même de l’amour que l’on doit porter au prochain : « Puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. »

Lecture de la première lettre de saint Jean (4, 11-16)
« Qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui »
Bien-aimés, puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. Dieu, personne ne l’a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection. Voici comment nous reconnaissons que nous demeurons en lui et lui en nous : il nous a donné part à son Esprit. Quant à nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu. Et nous, nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour : qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. 
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ÉVANGILE | Jean 17, 11b-19
« Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. »

Juste avant son arrestation, Jésus prie son Père devant ses disciples auxquels il a adressé un dernier enseignement. Il envisage la condition des disciples quand il ne sera plus avec eux, après sa mort et sa résurrection. Il implore son Père pour qu’ils vivent dans la vérité et dans l’unité.

Cette prière de Jésus, la plus longue qui soit consignée dans les évangiles, est traditionnellement appelée « prière sacerdotale » – un titre qui peut porter à confusion. Jésus évoque la relation très étroite avec son Père, de qui il a reçu son nom et sa mission. Fort de cette relation, Jésus adresse au Père une invocation ardente et confiante en faveur de ses disciples, alors qu’il s’apprête à les envoyer dans le monde comme lui-même a été envoyé dans le monde. Un monde qui n’est pas sans danger et qui, sous l’influence du Mauvais, pourra déverser sa haine sur eux. Jésus rassure ses disciples et, s’il prie pour eux, c’est « pour qu’ils aient en eux (sa) joie, et qu’ils en soient comblés ».

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (17, 11b-19)
« Qu’ils soient un, comme nous-mêmes » En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »
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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Tommy Scholtes, prêtre jésuite, Prions en Église Belgique

« Il faut que l’un d’entre nous… » 

Nous sommes aux débuts de l’Église. Il n’y a pas de temps à perdre. Tant de choses habitent les disciples. Ils ont relu l’histoire de leur foi, tantôt forte, tantôt vacillante. Mais là, ils sont « tout feu, tout flamme ». Ils viennent de reprendre conscience de la force de leur baptême. De ce qu’ils ont reçu de Jésus tout au long de ces années où ils l’ont suivi. Il s’agit de remplacer Judas qui a trahi. Et le sort est tombé sur Matthias. L’appel de Matthias n’est pas uniquement le fait de Dieu, il est aussi le fait de l’appel par les disciples qui ont suivi de près Jésus. Cooptation, dirait-on aujourd’hui. L’appel de Matthias est le fruit d’un discernement. Il était déjà parmi les proches, avec Justus. Et si nous étions « l’un d’entre eux » appelés à être plus proche que jamais de celui qui a allumé en nous le feu de la Résurrection pascale, ou la force de l’Esprit de notre baptême ? Nous voilà associés aux disciples. Associés à la vie de la communauté chrétienne deux mille ans plus tard. En aimant celui que nous n’avons jamais vu, mais avec qui nous sommes en communion intense durant ce temps pascal. Les disciples, première communauté chrétienne, ont attesté en témoins qu’il est vivant. Si nous proclamons à notre tour que Jésus est le Sauveur du monde, Dieu demeure en nous. Jésus dans l’Évangile prie pour nous ! Pour que nous soyons porteurs de l’unité et pour que nous soyons préservés du Mal. Il demande à son Père de nous sanctifier en étant envoyés dans le monde. Un programme de vie quotidienne.