12 mars - 3ème dimanche de Carême - La samaritaine
DIMANCHE 12 MARS - 10h00 - MESSE à la BASILIQUE
JOURNÉE DE PRIÈRE POUR LES VICTIMES D'ABUS AU SEIN DE L'ÉGLISE
Suite au rapport accablant de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (CIASE), à l'automne 2021, et à la série de préconisations des enquêteurs pour lutter contre les abuseurs,
les évêques de France ont institué une journée de prière et de mémoire pour les personnes victimes de violences, d'agressions sexuelles et d'abus de pouvoir et de conscience au sein de l'Église.
Cette journée est fixée tous les ans au 3ème dimanche de Carême, cette année : le 12 mars.
Chaque diocèse est invité à se saisir de cette journée avec soin et délicatesse
(Prions en Église)
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CLÉS DE LECTURE - DIMANCHE 12 MARS 2023 - PRIONS EN ÉGLISE
PREMIÈRE LECTURE | Exode 17, 3-7
Le peuple d’Israël n’en est pas à ses premières récriminations contre Moïse. Il lui avait d’abord réclamé du pain et de la viande et avait obtenu le don de la manne (Ex 16, 2-15. 31). Voilà maintenant les fils d’Israël qui réclament de l’eau pour eux-mêmes et pour leurs troupeaux, alors qu’ils s’approchent de la région de l’Horeb (le Sinaï). Leurs protestations contre Moïse sont tellement fortes que le prophète craint d’être lapidé. Heureusement, le Seigneur répond à la demande du peuple et ordonne à Moïse de frapper « le rocher du mont Horeb » avec le bâton qu’il avait utilisé pour séparer les eaux du Nil. Moïse « fit ainsi sous les yeux des anciens d’Israël » et nomma le lieu « Massa (c’est-à-dire : Épreuve) et Mériba (c’est-à-dire : Querelle) ».
Lecture du livre de l'Exode (17, 3-7)
« Donne-nous de l’eau à boire »
En ces jours-là, dans le désert, le peuple, manquant d’eau, souffrit de la soif. Il récrimina contre Moïse et dit : « Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? » Moïse cria vers le Seigneur : « Que vais-je faire de ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Passe devant le peuple, emmène avec toi plusieurs des anciens d’Israël, prends en main le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va ! Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eau, et le peuple boira ! » Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d’Israël.
Il donna à ce lieu le nom de Massa (c’est-à-dire : Épreuve) et Mériba (c’est-à-dire : Querelle), parce que les fils d’Israël avaient cherché querelle au Seigneur, et parce qu’ils l’avaient mis à l’épreuve, en disant : « Le Seigneur est-il au milieu de nous, oui ou non ? »
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PSAUME | Psaume 94
Ce psaume, qui sert d’introduction à la liturgie quotidienne des heures (le Bréviaire), comprend ici deux strophes festives et enthousiastes : « Venez, crions de joie pour le Seigneur […] Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous. » Suit une autre plutôt dubitative et assortie d’une mise en garde : « Aujourd’hui écouterez-vous sa parole? “Ne fermez pas votre cœur comme au désert.” » En fait, il ne suffit jamais de simplement « lire » la Bible. Il faut la méditer, se laisser confronter par elle et s’approprier ce qu’elle nous dit au sujet de Dieu et de sa volonté pour nous.
Psaume 94
Refrain: Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur !
Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu’à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu’il conduit.
Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? « Ne fermez pas votre cœur comme au désert,
où vos pères m’ont tenté et provoqué, et pourtant ils avaient vu mon exploit. »
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DEUXIÈME LECTURE | Romains 5, 1-2. 5-8
Dans le chapitre 4 de sa lettre, Paul a longuement parlé de la foi exemplaire d’Abraham. Il définit maintenant l’ensemble de la vie chrétienne comme une réconciliation avec Dieu : « Nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, lui qui nous a donné, par la foi, l’accès à cette grâce dans laquelle nous sommes établis. » Comme l’écrira plus tard Georges Bernanos : « Tout est grâce. » Oui, tout est grâce, car tout vient du Seigneur Jésus Christ, du Père dont l’amour « a été répandu dans nos cœurs », et de l’Esprit Saint « qui nous a été donné ».
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (5, 1-2. 5-8)
« L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné »
Frères, nous qui sommes devenus justes par la foi, nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, lui qui nous a donné, par la foi, l’accès à cette grâce dans laquelle nous sommes établis ; et nous mettons notre fierté dans l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu. Et l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les impies que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs.
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ÉVANGILE | Jean 4, 5-42
Au temps de Jésus, Sykar (Sichem) faisait partie de la Samarie et le Garizim était la montagne sacrée des Samaritains. Le passage de Jésus à Sichem n’est donc pas anodin. Il est en territoire samaritain et engage avec une femme une conversation. Et celle-ci se révèle des plus profondes des deux côtés. La femme s’étonne de la liberté de ce Juif qui ose lui parler à elle qui est une Samaritaine. Et Jésus demande à boire, mais il a tôt fait d’offrir à la femme « de l’eau vive », qui apaisera toute soif et deviendra « une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle ». La femme exprime aussitôt son désir d’obtenir « de cette eau ». La question des « cinq maris » est symbolique, car le mot hébreu pour mari se dit « ba’al », et coïncide avec le nom des divinités païennes. Or, lorsque Samarie a été recolonisée par des étrangers, ceux-ci avaient adopté cinq Baals, qu’ils célébraient sur le mont Garizim (cf. 2 R 17, 24-34).
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (4, 5-42)
« Une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle »
En ce temps-là, Jésus arriva à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi. Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » – En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions. La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » – En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. » Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? » Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. » La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari : des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis vrai. » La femme lui dit : « Seigneur, je vois que tu es un prophète !… Eh bien ! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. » Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. » Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »
À ce moment-là, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que cherches-tu ? » ou bien : « Pourquoi parles-tu avec elle ? » La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? » Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers lui.
Entre-temps, les disciples l’appelaient : « Rabbi, viens manger. » Mais il répondit : « Pour moi, j’ai de quoi manger : c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. » Les disciples se disaient entre eux : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? » Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas : “Encore quatre mois et ce sera la moisson” ? Et moi, je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs déjà dorés pour la moisson. Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit en même temps que le moissonneur. Il est bien vrai, le dicton : “L’un sème, l’autre moissonne.” Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucun effort ; d’autres ont fait l’effort, et vous en avez bénéficié. »
Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause de la parole de la femme qui rendait ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y demeura deux jours. Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de sa parole à lui, et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »
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UNE SOIF À ÉTANCHER
Commentaire du dimanche, Anne Da, xavière, Prions en Église
Jésus arrive au puits de Sykar, lieu de rencontre des femmes qui viennent puiser l’eau, des nomades qui viennent faire boire les troupeaux. Mais des anomalies attirent l’attention à l’écoute de la Parole. Pourquoi Jésus fait-il le choix de passer par la Samarie et d’attendre au puits à midi, l’heure la plus chaude ? Le serviteur envoyé chercher une femme pour Isaac ne conduit-il pas ses bêtes « à l’heure du soir, l’heure où les femmes sortent pour puiser l’eau » (cf. Gn 24, 11) ? L’itinéraire de Jésus est présenté comme une nécessité : « Il lui fallait traverser la Samarie » (Jn 4, 4). Si la traversée de la Samarie est le trajet le plus court pour aller de Judée en Galilée, les Juifs l’évitent en raison des relations conflictuelles avec les Samaritains. Jésus fatigué, assis sur la margelle du puits, demande à boire à une femme de Samarie. Commence alors une conversation entre Jésus et la femme autour d’un besoin d’étancher une soif qui se révèle être le désir le plus profond de l’un et l’autre, celui d’une rencontre en vérité. Jésus demande à cette femme bien davantage qu’une gorgée d’eau pour le désaltérer. Il la restaure dans sa dignité de femme, se révèle à elle comme le Christ et l’envoie témoigner. Quand les disciples reviennent avec les provisions, Jésus est déjà rassasié, nourri par la mission reçue et partagée avec une femme : rassembler dans l’unité tous les enfants de Dieu dispersés et les conduire au Père.
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UN REGARD NEUF
Méditation biblique - Livre de l'Exode 17, 3-7
Marie-Laure Durand, bibliste, Prions en Église
Le temps de l’observation
En plein doute sur leur choix de vie, les Hébreux râlent, hésitent et se posent des questions. Ils pensaient que faire confiance à Dieu leur enlèverait tout risque d’inconfort et de déconvenue. En plein désert, ils se rendent compte que ce n’est pas le cas. Une question, en particulier, formule la crainte qui est la leur. « Le Seigneur est-il au milieu de nous, oui ou non ? » La question n’est pas de savoir si Dieu existe ou non. L’athéisme n’est pas un sujet pour le peuple hébreu. Son questionnement porte sur la présence de Dieu et le comment de son action. Le Dieu d’Israël accompagne-t-il toujours Israël dans ses épreuves ou l’a-t-il laissé seul ? La question est grave car, depuis le début, Dieu se révèle dans l’histoire de son peuple. Le fait que les choses ne se passent pas comme cela était envisagé génère un doute sur l’identité de ce Dieu. Qui est réellement le Dieu d’Israël ?
Le temps de la méditation
Le peuple hébreu traverse une épreuve. Elle consiste à vivre une situation qui remet en cause sa théologie. Croire en Dieu s’accompagne toujours de représentations. Nous projetons sur Dieu nos propres désirs et, quand ces projections sont contredites, alors nous accusons Dieu de ne pas correspondre au schéma qui est le nôtre. L’attitude est injuste. La sortie d’Égypte est un acte libérateur qui ne soustrait pas ceux qui le vivent à la condition humaine. Celle-ci continue à être faite de désirs, de manque, de besoins et de rêves. Cet épisode biblique vient rappeler qu’un chemin est à faire pour discerner entre la présence de Dieu et les projections que nous en faisons. Ce chemin passe parfois par le désert, ce lieu déroutant où rien ne se présente comme on l’espérait et qui, pourtant, recèle des pierres d’où jaillit la vie. Le chemin vers Pâques est l’occasion d’un regard différent sur les aspects les plus déconcertants de notre parcours.
En 1961, la Conférence des évêques de France
mandate le CCFD-Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement),
afin de mobiliser les chrétiens face aux enjeux de solidarité internationale, notamment lors de la période de Carême.
Depuis 58 ans, cette mission anime le CCFD-Terre Solidaire
pour plus de solidarité avec nos frères et sœurs qui agissent sur les causes de la faim.
C’est dans cet esprit que le CCFD-Terre Solidaire,
composé de 29 mouvements et services d’Église, propose chaque année un thème.
Cette année :
"POUR TOUS CEUX QUI RÊVENT DE SE NOURRIR EN PAIX"
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Semaine après semaine, le CCFD-Terre Solidaire propose un parcours spirituel pour mettre en oeuvre des solutions
et construire une Terre Solidaire.
1er dimanche de Carême : « RELIER A LA RÉALITÉ DU MONDE »
2ème dimanche de Carême : « SE RELEVER PAR LES CHEMINS D'ESPÉRANCE »
3ème dimanche de Carême : « REGARDER L'AUTRE EN VÉRITÉ POUR AGIR ENSEMBLE »
4ème dimanche de Carême : « RÉPARER POUR RECRÉER LE VIVRE ENSEMBLE »
5ème dimanche de Carême : « LA RÉSILIENCE PAR L'AMOUR »
UN CARÊME CONTRE LA FAIM ET POUR LA PAIX
UN TEMPS POUR SE LAISSER TOUCHER PAR LES SOUFFRANCES DE NOTRE MONDE
À l’image du conflit en Ukraine, la guerre perturbe les productions agricoles, réduit l’accès à l’alimentation et provoque la faim. De même, les crises alimentaires et la faim divisent les communautés, fracturent les sociétés et entraînent des conflits. Tout au long de ce temps de désert qu’est le Carême, nous vous invitons à cheminer avec les partenaires du CCFD-Terre Solidaire qui, à travers le monde, agissent contre la faim et pour construire la paix. (CCFD-Terre Solidaire)
« LA VRAIE RÉCONCILIATION S’OBTIENT […] EN CRÉANT UNE NOUVELLE SOCIÉTÉ FONDÉE SUR LE SERVICE DES AUTRES PLUS QUE SUR LE DÉSIR DE DOMINATION, UNE SOCIÉTÉ FONDÉE SUR LE PARTAGE AVEC LES AUTRES DE CE QUE L’ON POSSÈDE PLUS QUE SUR LA LUTTE ÉGOÏSTE DE CHACUN POUR ACCUMULER LE PLUS DE RICHESSE POSSIBLE ; UNE SOCIÉTÉ DANS LAQUELLE LA VALEUR D’ÊTRE ENSEMBLE EN TANT QU’ÊTRES HUMAINS PRIME »
(PAPE FRANÇOIS DANS FRATELLI TUTTI (FT § 229).
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3ème DIMANCHE - 12 MARS 2023
« REGARDER L'AUTRE EN VÉRITÉ POUR AGIR ENSEMBLE »
« L’homme doit rencontrer l’homme, les nations doivent se rencontrer comme des frères et soeurs, comme les enfants de Dieu. Dans cette compréhension et cette amitié mutuelles, dans cette communion sacrée. Nous devons également commencer à oeuvrer ensemble pour édifier l’avenir commun de l’humanité. » Populorum progressio § 43
Faire disparaître la faim dans le monde est un but atteignable, nous nous mobilisons toutes et tous, ici et là-bas, auprès des populations qui en souffrent le plus. Chaque année, le CCFD-Terre Solidaire apporte son soutien à 500 associations locales pour qu’elles réalisent elles-mêmes leurs projets de développement. Ce sont elles qui connaissent leurs problématiques, leur territoire, les interlocuteurs, et qui sont à même de trouver des solutions pérennes. Nous nous tenons à leurs côtés pour les écouter, leur fournir un soutien financier, humain, technique, pour relayer au niveau national et international leurs problèmes et les accompagner à trouver des solutions politiques quand cela est nécessaire. Il n’est pas question d’imposer une solution ou de faire à la place de l’autre, mais de faire avec l’autre. Ce
partenariat est l’essence même de notre intervention. C’est ensemble, dans le respect de la situation et des idées de l’autre, que nous pouvons créer un monde plus juste, inclusif, respectueux des besoins de tous. L’autre a tellement à nous apprendre.
En Haïti, le CCFD-Terre Solidaire a par exemple soutenu l’Iteca,
l’Institut de technologie et d’animation de 2013 à 2021 dans le développement et la structure d’une filière mangue.
L’un des objectifs était d’aider les paysannes et paysans à améliorer la quantité et la qualité des fruits
afin de favoriser leur commercialisation puis à diversifier les cultures, ce qui contribue à garantir leur sécurité alimentaire.
En ce temps de Carême, apprenons à regarder l’autre en vérité.