14 juillet - 15ème dimanche du temps ordinaire - "Il commença à les envoyer" — Paroisse de Gray

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14 juillet - 15ème dimanche du temps ordinaire - "Il commença à les envoyer"

Jésus envoie les Douze en mission. Il compte sur eux pour appeler à la conversion et guérir les malades. Pour vivre la mission, les Douze partent deux par deux, vivant ainsi la fraternité qu’ils proclament. Ils ne prennent que le strict nécessaire, manifestant ainsi qu’ils font confiance. Car Dieu veille sur eux. À notre tour, témoignons avec confiance de la Bonne Nouvelle du Seigneur. Le Christ veille sur nous. (Prions en Eglise)

DMANCHE 14 JUILLET - 10h00 - MESSE A LA BASILIQUE
(à 10h30 : Messe à Champlitte et à Valay)

UNE PRIÈRE de Normand Provencher pour ce dimanche

MERCI SEIGNEUR
Dieu, notre Père, pour le bonheur de tous les humains, tu as envoyé Jésus, ton Fils unique, menuisier du petit village de Nazareth, 
pour qu'il évèle au monde entier ta générosité et ta tendresse sans liites.
Nous te disons merci.
Tu as choisi Amos, un éleveur de troupeau, pour qu'il parle et agisse en ton nom.
Tu as confié ta Bonne Nouvelle aux Apôtres, des pécheurs de Gallilée.
Leur message nous est parvenu, nous apportant lumière et joie de vivre.
Nous te disons merci.
En Jésus, dès avant la création du monde, tu nous as destinés à devenir tes fils et tes filles, des envoyés et des prophètes.
Tu veux bien avoir besoin de nous pour annoncer l'Évangile par nos mots et nos gestes, et ouvrir les coeurs à ta présence.
Nous te disons merci.

CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE

« J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ? »Cette interrogation du psalmiste doit devenir la nôtre chaque fois que nous nous rendons à une célébration. Car Dieu parleà son peuple rassemblé, mais sommes-nous attentifs à ses paroles ? Ce dimanche, il nous présente ceux que, dès la Première Alliance, il a choisis pour témoigner de son salut et annoncer ses merveilles. Les appelés ne sont sans doute pas parfaits, mais le Seigneur leur fait confiance pour être prophète (Amos) ou apôtre (les Douze). Il veut pareillement nous faire confiance puisqu’il nous a « prédestinés » à cette mission.
 

PREMIÈRE LECTURE | Amos 7, 12-15
« Je n’étais pas prophète ni fils de prophète ; j’étais bouvier (…). Mais le Seigneur m’a saisi. »

Surprenant, le choix d’Amos comme prophète. Il ne correspond pas aux critères habituels, il est du royaume du Sud et se permet de venir prophétiser dans le royaume du Nord. C’est du Seigneur qu’il tient sa légitimité, un Seigneur à qui il n’a pas pu résister… Et nous, avons-nous été « saisis » par Dieu ?

Amos est originaire du pays de Juda, mais il prêche dans le royaume du Nord, Israël. Ses oracles dérangent énormément les dirigeants politiques et religieux de ce royaume. Il contrarie notamment l’un des prêtres du sanctuaire royal de Béthel, qui le raille au sujet de son « métier de prophète ». Mais, justement, la tâche du prophète n’est pas du tout un métier pour « gagner sa vie ». Elle est une vocation et un ministère. Le prêtre Amazias fait preuve de suffisance et cherche à protéger son territoire. Son sacerdoce est tout à la solde du roi d’Israël, au détriment d’une écoute attentive de la parole d’un prophète authentique et courageux.

Lecture du livre du prophète Amos (7, 12-15)
« Va, tu seras prophète pour mon peuple »
En ces jours-là, Amazias, prêtre de Béthel, dit au prophète Amos : « Toi, le voyant, va-t’en d’ici, fuis au pays de Juda; c’est là-bas que tu pourras gagner ta vie en faisant ton métier de prophète. Mais ici, à Béthel, arrête de prophétiser ; car c’est un sanctuaire royal, un temple du royaume. » Amos répondit à Amazias : « Je n’étais pas prophète ni fils de prophète ; j’étais bouvier, et je soignais les sycomores. Mais le Seigneur m’a saisi quand j’étais derrière le troupeau, et c’est lui qui m’a dit : “Va, tu seras prophète pour mon peuple Israël.” »
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PSAUME | 84
« Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. »

Le psalmiste vient au secours de notre foi si, par moments, elle faiblit. Il nous invite à écouterce que dit le Seigneur et à contempler les merveilles de son amour. Oui, sachons voir les « bienfaits » de Dieu, redisons-lui notre reconnaissance, et qu’ensemble nous puissions fortifier notre foi en l’abreuvant à la grâce du Père.

À l’inverse du prêtre Amazias, le psalmiste se met à l’écoute de ce « que dira le Seigneur Dieu ». Le discours du Seigneur est tout ce qu’il y a de plus positif. On parle ici de rencontre entre « amour et vérité » et de retrouvailles chaleureuses entre « justice et paix ». Terre et ciel conjuguent leur effort pour que « vérité » et « justice » soient accomplies. La justice vient « du ciel », certes, mais elle trace un « chemin » dans le cœur et dans la vie des croyants. Voilà qui se trouve en parfaite continuité avec le message d’Amos et des prophètes qui l’ont suivi : la foi est expérience et exigence de justice et de vérité.

Psaume 84
Refrain : Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.

J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles.
Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent;
la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice. 
Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. 
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DEUXIÈME LECTURE | Éphésiens 1, 3-14
« Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. »

Qu’il est bon de louer le Seigneur ! Saint Paul chante dans une grande et solennelle bénédiction l’action de grâce qu’il nous adresse. Émerveillement face à ce Dieu qui, indignes que nous sommes, nous comble de ses bénédictions ! Louange pour son plan de salut pour tous les hommes. Confession de foi reconnaissante.

Après les salutations d’usage, Paul se lance dans une prière de la religion juive : la bénédiction. Il lui donne toutefois une tonalité typiquement chrétienne, trinitaire en l’occurrence, et ce dès la première strophe. Le mouvement part du Dieu Père, passe par le rôle central du Christ et s’achève sur l’héritage que procure l’Esprit. Paul reconnaît l’ampleur des bénédictions et des grâces octroyées aux croyants : le Père « nous a bénis et comblés », « il nous a choisis », « il nous a prédestinés ». Cette surabondance de grâces définit l’existence chrétienne. Dieu a un vaste projet pour nous : « Il a voulu que nous vivions à la louange de sa gloire. » Peut-on imaginer projet plus ­gratifiant ?

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens (1, 3-14) 
« Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde »

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ. Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté, à la louange de gloire de sa grâce, la grâce qu’il nous donne dans le Fils bien-aimé. En lui, par son sang, nous avons la rédemption, le pardon de nos fautes. C’est la richesse de la grâce que Dieu a fait déborder jusqu’à nous en toute sagesse et intelligence. Il nous dévoile ainsi le mystère de sa volonté, selon que sa bonté l’avait prévu dans le Christ : pour mener les temps à leur plénitude, récapituler toutes choses dans le Christ, celles du ciel et celles de la terre. Fin de la lecture brève En lui, nous sommes devenus le domaine particulier de Dieu, nous y avons été prédestinés selon le projet de celui qui réalise tout ce qu’il a décidé : il a voulu que nous vivions à la louange de sa gloire, nous qui avons d’avance espéré dans le Christ. En lui, vous aussi, après avoir écouté la parole de vérité, l’Évangile de votre salut, et après y avoir cru, vous avez reçu la marque de l’Esprit Saint. Et l’Esprit promis par Dieu est une première avance sur notre héritage, en vue de la rédemption que nous obtiendrons, à la louange de sa gloire. – Parole du Seigneur.
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ÉVANGILE | Marc 6, 7-13
« Il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton. »

Les consignes que Jésus donne à ceux qu’il envoie en mission sont sans doute valables pour nous. Car l’essentiel, c’est le dépouillement de soi, l’acceptation d’une grande humilité au sujet de l’accueil ou du non-accueil, et l’entière confiance en lui qui saura faire germer les petites graines que nous sèmerons.

Marc présente, avec la sobriété qui lui est coutumière, l’envoi en mission des Douze. La mission itinérante se fera par groupes de deux et dans la plus grande simplicité. Les missionnaires ne doivent ni s’encombrer de tout un attirail ni s’inquiéter au sujet de leur subsistance. Leur force viendra de l’autorité que le Christ leur confère. Les deux derniers versets du récit, qui forment une seule phrase en grec, ne donnent aucune précision sur les duos missionnaires et sur les régions visitées. Marc s’en tient à l’essentiel : les disciples partent en mission, proclament la conversion, expulsent des démons et guérissent des malades, comme Jésus le leur avait prescrit.


« Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange »

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (6, 7-13)
« Il commença à les envoyer »

En ce temps-là, Jésus appela les Douze; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.
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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église

MISSION IMPOSSIBLE ?

En 750 avant J.-C., Dieu envoie Amos prophétiser à Béthel, un sanctuaire situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Jérusalem. À cette époque, la région prospère, connaissant la paix et l’abondance, surtout pour les riches, y compris les religieux. Lorsque le berger Amos vient prophétiser contre le traitement réservé aux pauvres, son message est rejeté. Renvoyé chez lui, Amos assoit sa légitimité dans l’appel reçu de Dieu. C’est du Seigneur qu’il tient sa mission. Le récit de Marc nous transporte environ 750 ans plus tard. Jésus envoie ses disciples en mission, les chargeant de prêcher et de guérir les maladies du corps et de l’âme. Ils partent deux par deux. Eux aussi font face au refus de leur témoignage. Leur message est exigeant. Les envoyés n’emportent pas grand-chose, si ce n’est la certitude de l’appel et l’expérience d’avoir rencontré Jésus. Deux millénaires plus tard, nous voici à leur place. Le synode actuel nous rappelle que depuis les origines, nous sommes envoyés ensemble pour écouter l’Esprit, pour converser les uns avec les autres, pour nous éclairer et progresser sur le chemin de la mission. Comme au temps de Jésus, nous sommes peu nombreux et nos moyens restent modestes. Mais malgré nos maladresses ou nos manques de courage, Jésus ne cesse de nous envoyer annoncer l’Évangile en milieu hostile. Sommes-nous prêts à fonder notre engagement sur l’appel de Jésus ?