7 avril - Dimanche de la Divine Miséricorde — Paroisse de Gray

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7 avril - Dimanche de la Divine Miséricorde

« La paix soit avec vous ! » (Jean, 20,21) : c'est la salutation de Jésus ressuscité ! Cette paix est celle du cœur. Mais cette paix est aussi extérieure, elle est celle de notre relation au monde et aux autres. Que nous soyons Jean, le disciple qui voit et qui croit, ou que nous soyons Thomas, le disciple qui pose des questions, nous recevons la même promesse : paix à toi ! "A qui vous remettrez vos péchés, ils seront remis". A tous les hommes, le Christ vient transmettre sa paix. Même à Thomas l'incrédule, auquel le ressuscité montre ses plaies (Prions en Eglise)

DIMANCHE 7 AVRIL - 10h00 - MESSE - BASILIQUE NOTRE-DAME 
(Messe à 10h30 à Arc-lès-Gray et à Pesmes)
DIMANCHE DE LA DIVINE MISÉRICORDE

UNE PRIÈRE de Francis Daoust, pour ce dimanche (Prions en Église)
TU ES LÀ, VIVANT

Seigneur, entends ma prière. Dieu, écoute mon coeur.
Longtemps, j'ai attendu de grands signes venant de toi.
Je t'ai demandé des preuves comme Thomas qui voulait mettre la main dans ton côté.
Mais par le plus petit des signes, tu t'es révélé à moi.
Comme pour Élie, tu t'es manifesté dans ce qui est à peine perceptible.
Dans le son du fin silence, tu as dévoilé qui tu es.
Heureux suis-je, car je vois sans t'avoir vu.
Tu es le Tout-Puissant, qui se manifeste dans la douceur.
Tu es le paradoxe, le buisson qui brûle mais ne se consume pas.
Tu es celui qui ne laisse rien impuni, mais qui pardonne tout.
Comme pour Thomas, tu es là, vivant.
Je vois maintenant ton empreinte partout, dans les petites merveilles qui révèlent ta grandeur.
Je te rends grâce, mon Dieu, d'avoir ainsi ouvert mes yeux.

 

 

QU'EST-CE QUE LA MISERICORDE ?

La miséricorde est une attitude caractéristique de Dieu qui peut le définir tout entier : comme le disait Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, « Il n’est qu’amour et miséricorde ».
La miséricorde est révélatrice du soin dont le Père entoure ses enfants : Dieu écoute avec attention ce qui monte du cœur de l’homme ce qui provoque en Lui une attention quasi-maternelle. L’homme peut alors accepter de voir la misère, la pauvreté, l’étroitesse de sa vie. Face à nos difficultés à aimer et à pardonner, Dieu lui-même vient combler nos manques et restaurer notre humanité pour nous orienter vers une vie plus donnée.

En latin Miseri veut dire « les pauvres » et Cor, « le cœur ». Miseri-cor, c’est le cœur vers les pauvres. La miséricorde consiste à avoir le cœur qui bat pour les pauvres. Quoi de plus beau, de plus chaleureux, de plus courageux ! Le mot miséricorde, dit Saint Thomas d’Aquin, signifie un cœur rendu misérable par la misère d’autrui. La miséricorde, c’est la compassion pour toutes les formes de souffrances ; c’est la patience bienveillante devant la lenteur de la conversion ; c’est le pardon généreux envers qui se reprend ; c’est le cœur qui s’ouvre devant la misère du prochain. Ce cœur sensible à la misère ne se réduit pas à des sentiments à de l’émotion. Ce cœur est une attitude de toute la personne, un engagement de la volonté, à la fois une disposition de l’âme et une manière d’agir. Il pousse à vouloir faire cesser la misère du prochain comme on le ferait pour la sienne.

La miséricorde n’est pas une posture humaine, même relookée. C’est l’être intime de Dieu, son cœur de Père, sa bienveillance envers les hommes et le monde, son attribut ultime, l’expression la plus haute de sa justice. La miséricorde, telle que l’Écriture Sainte nous la dévoile, c’est Dieu saisi aux entrailles par ma détresse qui vient à mon secours et me délivre (1).

La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours

« La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché. » Pape François, Bulle d’Indiction, N°2.
« La miséricorde de Dieu n’est pas une idée abstraite, mais une réalité concrète à travers laquelle Il révèle son amour comme celui d’un père et d’une mère qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux mêmes par leur fils. Il est juste de parler d’un amour « viscéral ». Il vient du cœur comme un sentiment profond, naturel, fait de tendresse et de compassion, d’indulgence et de pardon. »
Pape François, Bulle d’indiction, N°6

Source Diocèse de Paris / Eglise catholique en France


CLÉS DE LECTURE - DIMANCHE 7 AVRIL 2024 (Prions en Eglise)

Le dynamisme et la joie de Pâques se prolongent aujourd’hui, à travers la fraternité des premiers croyants,
le grand alléluia du psalmiste, l’appel à l’amour relayé par saint Jean et le bonheur de croire au Ressuscité.
Si la figure de Thomas semble dominer toute la liturgie de la Parole,
faisons nôtre sa profession de foi et adhérons sans retenue à la joie pascale.
Elle fera de nous les témoins crédibles du Ressuscité.
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PREMIÈRE LECTURE | Actes des Apôtres 4, 32-35
« La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme. » 

Tout au long du temps pascal, la première lecture est extraite des Actes des Apôtres qui nous parlent de la foi et de la vie des tout premiers croyants. Ces tout premiers chrétiens menaient une vie communautaire marquée par la prière (« un seul cœur, une seule âme ») et le partage (que personne ne soit dans l’indigence). Ce que, à notre tour, nous devons vivre nous aussi.

Ce deuxième sommaire de Luc, comme le premier (Ac 2, 42-47), présente une vision idéale, voire idéalisée, du climat qui règne dans les communautés : ferveur, harmonie, partage des biens. Un tel climat ne peut que concourir à la puissance du témoignage que les chrétiens rendent à la résurrection du Seigneur Jésus. Il y aura plus tard des exceptions malheureuses, puis, au temps de Paul, des problèmes et des tensions à résoudre. Si les premières communautés font preuve d’une grande ferveur et d’un esprit de communion remarquable, elles demeurent perfectibles et doivent sans cesse revenir à la source : l’Évangile et son esprit. Comme l’avait dit Jésus : c’est à leur « amour les uns pour les autres » qu’on reconnaîtra ses vrais disciples (Jn 13, 35).

1ère lecture
Lecture du livre des Actes des Apôtres (4, 32-35)
« Un seul cœur et une seule âme » La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme; et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun. C’est avec une grande puissance que les Apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grâce abondante reposait sur eux tous. Aucun d’entre eux n’était dans l’indigence, car tous ceux qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons les vendaient, et ils apportaient le montant de la vente pour le déposer aux pieds des Apôtres; puis on le distribuait en fonction des besoins de chacun.

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PSAUME | Psaume 117
« Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour annoncer les actions du Seigneur. » 
Jésus a vaincu la mort, il est la vie ! Louons le Seigneur pour ce grand mystère pascal, source de vie, source de joie pour tous les hommes. Avec le psalmiste louons Dieu pour cette merveille de son amour.

La première strophe de ce psaume d’action de grâce est une profession de foi unanime « d’Israël », de la « maison d’Aaron » et de tous ceux « qui craignent le Seigneur » en la pérennité de l’amour du Seigneur. De la communauté, on passe – 2e strophe – au témoignage individuel du psalmiste, éprouvé mais échappant à la mort par la puissance du « bras du Seigneur ». Le psalmiste poursuit l’action de grâce de la communauté et se fait désormais le chantre des « actions du Seigneur ». La troisième strophe décrit un geste prodigieux : « l’œuvre du Seigneur » passe par des chemins inédits. Un de ses serviteurs – « pierre rejetée par les bâtisseurs » – devient la « pierre d’angle » d’un nouvel Israël.

Psaume
Refrain: Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour !
Oui, que le dise Israël : Éternel est son amour !
Que le dise la maison d’Aaron : Éternel est son amour !
Qu’ils le disent, ceux qui craignent le Seigneur : Éternel est son amour ! 
On m’a poussé, bousculé pour m’abattre ; mais le Seigneur m’a défendu.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut.
Clameurs de joie et de victoire sous les tentes des justes. 
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux.
Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! 

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DEUXIÈME LECTURE | 1 Jean 5, 1-6
« Qui donc est vainqueur du monde ? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? »
Le Crucifié a vaincu la mort. Avec lui et à sa suite, nous devons vaincre le mal, vaincre le péché : la foi chrétienne est source d’une joie de victoire,ce qui dit bien sa capacité à affronter le mal au quotidien.

On reconnaît facilement les thèmes de la tradition johannique : être né d’un Dieu amour, garder ses commandements, croire « que Jésus est le Fils de Dieu », accueillir le témoignage de l’Esprit de vérité, être vainqueur du monde. On retrouve dans cette lettre un approfondissement de la parole prononcée par Jésus dans son discours d’adieu aux disciples : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 13, 34). Ce rappel était sans doute nécessaire, alors que surgissaient d’autres interprétations de l’Évangile, axées sur la « connaissance » plutôt que sur l’amour.

2ème lecture
Lecture de la première lettre de saint Jean (5, 1-6)
« Tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde » Bien-aimés, celui qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est né de Dieu; celui qui aime le Père qui a engendré aime aussi le Fils qui est né de lui. Voici comment nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu : lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements. Car tel est l’amour de Dieu : garder ses commandements; et ses commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Or la victoire remportée sur le monde, c’est notre foi. Qui donc est vainqueur du monde? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu? C’est lui, Jésus Christ, qui est venu par l’eau et par le sang : non pas seulement avec l’eau, mais avec l’eau et avec le sang. Et celui qui rend témoignage, c’est l’Esprit, car l’Esprit est la vérité. 

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ÉVANGILE | Jean 20, 19-31
« Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Il est aisé de voir en Thomas un incrédule qui a besoin de preuves pour croire. Mais ce n’est pas à nous d’en juger. La figure de Thomas nous est plutôt donnée en exemple : c’est lui qui prononce la première « profession de foi » (« Mon Seigneur et mon Dieu ! »), et c’est lui qui permet à Jésus d’énoncer la bien belle béatitude de la foi (« Heureux ceux qui croient sans avoir vu »). Quelle est notre profession de foi, aujourd’hui ?

Jésus apparaît aux disciples pour la première fois après sa résurrection. Sa salutation – « La paix soit avec vous » – n’est pas anodine, puisque les disciples se sont enfermés derrière des portes verrouillées, « par crainte des Juifs ». Non seulement les disciples sont remplis de joie, mais ils reçoivent aussi le don de l’Esprit et sont investis d’une mission concernant le pardon des péchés. Le récit évangélique mentionne une deuxième apparition aux disciples, en présence, cette fois, de Thomas, qui refusait de croire à défaut de preuve tangible. À l’invitation de Jésus, Thomas passe de l’incrédulité à la foi : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » La présence et la parole du Ressuscité lui ont permis de vaincre ses doutes.

Évangile
C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »
Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Karem Bustica, rédactrice en chef de Prions en Église
DÉCONCERTANTE MISÉRICORDE 

Institué il y a 24 ans par le pape Jean-Paul II, nous célébrons aujourd’hui le dimanche de la Divine Miséricorde, une occasion pour dire merci à Dieu d’être Dieu, tout simplement. La miséricorde est l’attitude de celui qui se laisse toucher par la souffrance d’autrui et qui le rejoint avec bonté et désintéressement. La Bible attribue cette vertu à Dieu : il est le miséricordieux. C’est ainsi qu’il se présente à Moïse (Ex 3, 7-10) : Dieu voit la souffrance, Dieu se laisse toucher par le malheur de son peuple et entreprend de le sauver. Jusqu’à donner son Fils et pardonner notre péché. « C’est trop facile », diront certains. Justement, y a-t-il quelque chose de plus difficile que d’accepter d’être aimé pour rien ? Qu’il est gênant d’accueillir la miséricorde de Dieu ! Les lectures de ce dimanche éclairent l’idée que nous nous faisons de Dieu. Par exemple, avec Thomas nous comprenons que la foi n’a pas besoin de preuves. Croire en Dieu est un don qui nous est fait, gratuitement. Ce don reste mystérieux et rien ne peut l’expliquer : ni notre désir de croire, ni notre niveau intellectuel, ni notre gentillesse envers les autres, ni notre capacité à traverser la souffrance. C’est déconcertant d’éprouver la miséricorde de Dieu. L’Église nous invite aujourd’hui à convertir notre regard sur Dieu, à nous laisser aimer généreusement par lui, à en faire de même autour de nous. Et à lui dire merci.

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HEUREUSE BÉATITUDE
Commentaire du dimanche, Emmanuel Schwab, curé de la paroisse Saint-Léon, Paris (XVe)

« Jésus Christ […], vous l’aimez sans l’avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi. » Cette parole de l’apôtre Pierre dans la deuxième lecture nous remplit de gratitude envers l’apôtre Thomas. Lui a voulu toucher le Christ ressuscité et voir ses plaies pour que nous puissions, 2 000 ans plus tard, mettre nous aussi notre foi en Jésus mort et ressuscité, et laisser ainsi la joie de la Résurrection entrer dans nos vies. « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Bienheureux Thomas qui nous a valu une telle béatitude ! « La foi est un don de Dieu, une vertu surnaturelle infuse par lui. […] Dans la foi, l’intelligence et la volonté humaines coopèrent avec la grâce divine. » (Catéchisme de l’Église catholique 153 et 155). Que nous puissions ainsi mettre notre foi en Jésus et adhérer à sa personne par notre amour en le suivant, lui, en observant ses commandements, tout cela est un don de Dieu qui doit susciter en nous reconnaissance et gratitude. Mais notre foi est aussi, et autant, un acte de notre volonté libre et de notre intelligence. Un acte qui doit susciter notre travail pour comprendre celui que nous croyons et ce que nous croyons. Un acte qui est la mise en œuvre de cette grâce de Dieu qu’est le don de la foi. 

 


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Voir pour croire ou croire sans avoir vu ?
Question, bien humaine, suscitée par la réaction de Thomas.
Mais à bien y réfléchir  cette question, si légitime soit-elle, peut rester stérile car elle est centrée sur nous-mêmes.
Et Jésus le comprend bien même s’il s’étonnera du manque de foi de Thomas.
Mais au bout du bout, ce n’est pas la question !
Le Christ, Dieu fait homme, connaît bien nos interrogations : elles sont multiples, variées et différentes selon nos histoires et nos personnalités. Être habité de ces interrogations est bien humain. « La paix soit avec vous », nous invite-il à maintes reprises dans l’évangile de ce dimanche. Mais aussi « Recevez l’Esprit Saint ». Qu’en faisons-nous ? Serons-nous comme Thomas (qui a besoin de voir et de toucher) ou comme les apôtres sur le chemin d’Emmaüs (qui ne le reconnaissent pas tout de suite alors qu’ils le voient) ? Et si nous marchions tout simplement confiants en contemplant la patience et la pédagogie du Seigneur pour que la paix habite nos cœurs ?
(Emmanuelle Huyghues Despointes, Prions en Église)

SEIGNEUR, PARDONNE-MOI  !
Seigneur, pardonne-moi mes pensées trop tordues, mes paroles trop dures.
Souvent, je me décourage, et m'énerve contre les choses, contres les gens, contre le monde.
Chaque jour, j'ai besoin d'être pardonné !
Chaque jour, j'ai besoin de pardonner.
oi, Seigneur, tu me demandes de pardonner mais souvent je ne veux pas.
Pourquoi plier et plier encore ? Je deviendrais comme un homme sans colonne vertébrale !
Et, je te regarde, Debout, sur la croix.
Où as-tu trouvé assez de courage et d'amour pour dire « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.» ?
Donne-moi de pardonner toujours.
En te regardant, je vois bien que ce n'est pas de la faiblesse de pardonner toujours. Mais plutôt force et amour.
Donne-moi la force de ton amour, Toi qui sais me pardonner toujours.
(Basilique sainte Anne d’Auray)