Dimanche 16 octobre - 29ème dimanche du temps ordinaire - Prier sans se décourager — Paroisse de Gray

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Dimanche 16 octobre - 29ème dimanche du temps ordinaire - Prier sans se décourager

PRIER SANS SE DECOURAGER.
Jésus insiste sur cette nécessité de toujours. Garder les mains levées, c'est garder le contact avec Dieu, c'est reconnaître que le secours vient du Seigneur. Nous ne savons pas toujours comment, mais ayons la foi. Ouvrons nos cœurs à la Parole, puis proclamons-la "à temps et à contretemps " (Tm 4,2) (Prions en Eglise)

DIMANCHE 16 OCTOBRE 2022 - 10h00 - MESSE À LA BASILIQUE NOTRE-DAME


ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC (18, 1-8)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.” Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne, comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” » Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
 

 

PRIÈRE, PATIENCE ET PERSÉVÉRANCE
Commentaire d'Emmanuel Schwab, curé de la paroisse Saint-Léon (Paris XVe) - Prions en Église

La parabole de Jésus invite à persévérer dans la prière qui semble ne recevoir aucune réponse. La question « Les fait-il attendre ? » apparaît en contradiction avec cette perspective. Car, oui, celui qui prie sans recevoir paraît attendre. Le texte grec suggère une autre traduction possible, qui éclaire celle qui a été choisie : « Alors qu’il patiente envers eux. » Dieu ne fait pas attendre celui qui prie, non pas au sens où il répondrait immédiatement à toute demande, mais au sens où la question n’est pas là. Nous pourrions traduire : « Penses-tu que Dieu les fait ­attendre ? Non. Il patiente envers eux. » Dans sa deuxième lettre, saint Pierre nous éclaire : « Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, […] il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous ­parviennent à la conversion » (2 P 3, 9). La question finale de savoir si le Fils de l’homme trouvera la foi sur la terre, à sa venue en gloire, nous met sur une piste précieuse : c’est par la foi que le priant accueille ce que Dieu veut donner. Cette foi-confiance qui ne doute pas que « le Père du ciel donnera l’Esprit Saint à ceux qui le lui ­demandent ! » (Lc 11, 13). La prière persévérante nous enseigne la patience et nous apprend ce qu’il nous faut vraiment demander à Dieu. 
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PRIER SANS SE DÉCOURAGER
Emmanuelle Billoteau, ermite, Prions en Église

Le temps de l’observation
La parabole traite de la prière avec un réel humour. La veuve ne semble pas avoir de difficulté à demander. Elle est déterminée, pugnace et ne se laisse pas déconcerter par l’absence de réponse de son interlocuteur et le non-exaucement de sa demande. ­A-t-elle été tentée de se décourager ? La parabole n’en dit rien. Ce qui intéresse Jésus, c’est la faculté de cette femme à durer, avec ce que cela suppose : la conscience d’un enjeu vital (matériel, moral, spirituel, les différents plans étant imbriqués dans nos vies). La figure du juge sans justice, quant à elle, est le socle d’un jugement a fortiori : si lui, qui ne respecte pas Dieu et se moque de ses semblables, finit par exaucer la femme, à plus forte raison Dieu répondra-t-il à ceux qui le prient. Le vocabulaire n’est pas ici celui de l’amour mais de la justice. Une justice que Dieu exerce à l’égard de ses « élus », autrement dit de ceux vis-à-vis desquels il s’est engagé en les appelant à la vie et en scellant avec eux une alliance.
Le temps de la méditation
Il s’agit de crier vers Dieu « jour et nuit ». En ce sens, la parabole rejoint­ les exhortations de Paul à prier sans cesse (cf. 1 Th 5, 17). Mais comment cela peut-il se faire dans une vie bien remplie ? Écoutons saint Augustin nous dire que notre désir de Dieu est une prière, ou encore saint Bernard qui exhorte à élargir la prière aux actes posés par amour sous le regard de Dieu. Moïse est un bel exemple d’une prière continue qui, à certains moments, se vit sous une « modalité » autre que consciente et vaillante. Mais il est soutenu par ses compagnons, comme nous le sommes dans le corps du Christ. Cela étant, l’évangile se centre plus précisément sur la durée dans le non-exaucement. N’est-ce pas le lieu où naissent les doutes sur l’existence de Dieu, son amour, le bien-fondé de ses desseins ? La parabole encourage donc à la confiance à l’égard de Dieu, lequel ne peut qu’être fidèle à son projet de vie.

UNE PRIÈRE de Yves Chamberland pour ce dimanche (Prions en Église)

BÉNI SOIS-TU !
Béni sois-tu, Dieu notre Père !
Tu es proche de tous ceux et celles qui t'invoquent.
Tu as le souci du pauvre et du faible, apprends-nous à te prier sans nous décourager.
Quand nous sommes tentés de baisser les bras, rappelle-nous que c'est de toi que nous viendra le salut.
Béni sois-tu, Seigneur Jésus !
Tu nous as montré l'importance de la prière.
Apprends-nous à prier avec la même confiance que tu avais en ton Père.
Comme au jardin des Oliviers, aide-nous à dire : « Père, que ta volonté soit faite ! »
Béni sois-tu, Esprit Saint !
C'est toi qui viens à notre secours.
Fais que la parole de Dieu soit notre sagesse et nous inspire pour être des témoins fidèls de l'Évangile.