Vendredi 2 février - Présentation du Seigneur au Temple - Chandeleur - Messe et procession 10h00 - Basilique — Paroisse de Gray

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Vendredi 2 février - Présentation du Seigneur au Temple - Chandeleur - Messe et procession 10h00 - Basilique

L’Église célèbre, le 2 février, la fête de la Présentation du Seigneur au temple, 40 jours après Noël, appelée aussi Fête de la Chandeleur, fête de la lumière.
Célébration de la rencontre entre le Seigneur et son peuple, la Présentation est aussi une fête de la lumière, car Syméon salue en Jésus la « lumière qui éclaire les nations » (Luc 2,32)
C’est également ce 2 février, que l’on fête, chaque année, la vie consacrée, une initiative du pape Jean-Paul II en 1997 (religieuses, religieux, vierges consacrées, membres instituts séculiers, …)

VENDREDI 2 FÉVRIER - 10h00 - MESSE et PROCESSION de la CHANDELEUR A LA BASILIQUE

La Présentation de Jésus au temple, consacré, selon la prescription rituelle de l’époque au Seigneur comme tout premier garçon premier né, annonce le don de Jésus par amour de Dieu et des hommes et l’offrande suprême de la Croix ; cette journée a donc une importance particulière pour toute personne consacrée qui, inspirée par le don bouleversant du Christ, aspire à son tour à donner sa vie et à tout abandonner pour marcher à sa suite.

La fête de la Présentation de Jésus au Temple, aussi appelée fête de la purification, est plus connue sous le nom populaire de Chandeleur. Ce nom, qui signifie “fête des chandelles”, a pour origine la procession par laquelle débute la célébration. Par ce geste, nous nous souvenons que c’est par le titre « Lumière pour éclairer les nations païennes » (Luc 2, 32), que Siméon accueille Jésus lors de la Présentation au Temple par Marie et Joseph, quarante jours après sa naissance.

ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC (2, 22-40)

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de 84 ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

La Présentation de Jésus au Temple entre dans l’ensemble du mystère de Noël. A la Nativité, Jésus est présenté aux bergers ; lors de l’Épiphanie, aux mages ; au Temple, il est présenté au peuple de l’Alliance personnifié par Siméon et Anne. C’est à notre tour aujourd’hui de l’accueillir en adoptant l’attitude de Siméon.

La messe de la Présentation est précédée par la bénédiction des cierges, et par la procession vers l'autel de la messe : ce rite de la lumière évoque la rencontre entre le vieillard Syméon et l’Enfant-Jésus. La fête de la Présentation était autrefois connue sous le nom de « la chandeleur », en raison de la procession des cierges. En effet, La chandeleur provient de l'expression festa candelarum : la fête des chandelles.

  • Siméon, homme de l’attente

Nous ne savons rien de sa vie, sinon le sens qu’il lui donnait. Il avait vécu pour cette rencontre, ranimant sans cesse son espérance. Lui, « l’homme juste et religieux », il a été un humble témoin de l’attente la plus pure du Christ en Israël. Il a fait confiance à l’Esprit et à la parole divine lui promettant de « voir le Messie de Dieu », au milieu des circonstances historiques pourtant peu favorables apparemment : le règne du tyrannique et cruel Hérode le Grand, l’occupation romaine et une crise du Judaïsme… La révélation faite par l’Esprit était sa certitude et sa force.
Aujourd’hui, nous devons être les porteurs de l’espérance dans la venue et la présence du Seigneur au milieu du monde. Le contexte peut nous paraître défavorable : perte du sens de Dieu, emprise des biens matériels, pouvoir exorbitant et amoral des médias, effacement des références religieuses… L’Esprit nous dévoile que le Christ vient et qu’il agit au cœur de ce monde. Cette certitude nous fait vivre et agir.

  • Siméon, homme de foi

Quelle acuité de regard chez ce vieil homme ! Le Sauveur promis lui est présenté sous les traits d’un enfant ressemblant à tous les autres qui ce jour-là étaient portés au Temple, pauvre parmi les pauvres. Comment a-t-il pu le reconnaître sans hésitation ? La foi éclaire ses yeux de vieillard; il «prend dans ses bras» cet enfant que Dieu nous donne, et il bénit Dieu. Siméon est le modèle du croyant qui sait écouter ce que Dieu lui dit et voir les signes de l’Esprit, même minimes ou surprenants.
Son attente est comblée, et il a le sentiment d’avoir accompli sa mission. Une paix profonde l’envahit parce que s’est réalisé pour lui ce pour quoi il a vécu chacun de ses jours. Il peut s’en aller, avec cette joie de croire que «le salut est préparé à la face de tous les peuples ». Le Vieillard Siméon, qui n’a peut-être jamais quitté Jérusalem, a une âme d’apôtre…
Nous qui, aujourd’hui, reconnaissant le Sauveur sous l’humble signe du pain et du vin, le prenons en nos mains, bénissons Dieu. Notre mission est de proclamer par la parole et par nos vies, que Jésus est venu pour tous les hommes.

  • Pistes pour un partage de l'Évangile selon saint Luc 2,22-40

1. Dans le récit, propre à Luc, de la présentation de Jésus au Temple, Syméon occupe, à côté des parents de l’enfant, une place centrale. Il appartient au groupe des hommes justes et pieux qui attendent le Messie. Poussé par l’Esprit, Syméon prend l’enfant dans ses bras et entonne un cantique inspiré de la seconde partie du livre d’Isaïe. Ses yeux ont vu le salut que “Dieu a préparé à la face de tous les peuples”. Cet enfant n’est pas seulement la gloire d’Israël ; Syméon reconnaît en lui la lumière appelée à éclairer les nations païennes. Tout l’évangile de Luc est contenu en germe dans cette magnifique bénédiction.
2. Mais voici que la louange, célébrant la gloire et la lumière, s’efface devant une prophétie évoquant le drame de la division et le glaive, symbole de douleur. Cette annonce s’adresse nommément à Marie, si bien qu’on peut y voir une sorte de complément de l’annonce, par l’ange Gabriel, de la naissance de Jésus. Celui-ci sera un “signe contesté” en ce sens qu’il “provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël”.
3. Or Marie se trouve étroitement associée au destin de son fils : “Ton cœur à toi aussi sera transpercé d’un glaive”. La mère partage l’existence dramatique du Messie qui, par sa vie et sa mort, dévoilera les pensées secrètes d’un grand nombre. La prophétie de Syméon concerne, à travers Marie, chacun(e) de nous. Il dépend de nous, ici et maintenant, que Jésus soit pour nous un signe de chute ou de relèvement.

Source : La Croix - Croire

Ce qu’on appelle communément la « Chandeleur » est en fait la fête liturgique de la Présentation du Seigneur au Temple, célébrée le 2 février.
L’Eglise célèbre la Présentation de Jésus au Temple, quarante jours après Noël. Cette fête est mieux connue sous le titre de Chandeleur ou fête de la lumière car elle est toute illuminée de ce verset de l’évangile de la messe prophétisant Jésus « lumière pour éclairer les nations ».
Les lectures du jour nous appellent à la suite du vieillard Siméon à nous laisser éclairer par l’Esprit Saint et à accueillir le Christ dans notre vie. Vivre en chrétien la fête de la Chandeleur, c’est remettre le Christ au centre de nos préoccupations.
Siméon se situe dans la rencontre authentique et confiante avec Dieu qui lui apporte la paix et dont il se sait aimé. La liturgie nous invite à entrer dans cette démarche, à aller à la rencontre du Christ, guidés par l’Esprit Saint, pour qu’au moment de quitter ce monde, nous puissions dire à la suite de Siméon : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix selon ta parole. » (Lc 2, 22 – 40)
 

 

LA CHANDELEUR DANS L'HISTOIRE DE LA LITURGIE
  (Par Dominique Cadet)

La fête de la Présentation de Jésus au temple, appelée autrefois fête de la purification, est plus connue sous le nom populaire de Chandeleur. Ce nom a une origine latine et païenne.
Comme les festivités qui entourent la Nativité, la fête de la Chandeleur est liée à la lumière. Mais aussi à la purification, la fécondité, la prospérité, toujours très proches dans les croyances et les traditions.

  • A l’époque romaine
    Vers le 15 février, on fêtait Lupercus, le dieu de la fécondité, au cours des Lupercales. C’était le début de la saison des amours chez les oiseaux.
  • Chez les Celtes
    On trouvait un rite lié à la purification : la fête d’Imbolc le 1er février Ce rite en l’honneur de la déesse Brigid, célébrait la purification et la fertilité avec le retour de la vie en cette fin d’hiver. Les paysans portaient des flambeaux et parcouraient les champs en procession, priant la déesse de purifier la terre avant les semailles.
  • A la naissance de Jésus
    Marie se conforme à la loi de Moïse. Après l’accouchement, la mère devait accomplir le rite de purification (Lévitique 12, 8) et le premier-né de la famille faisait l’objet d’une offrande au Seigneur (Exode 13, 12). Le rite est décrit en Luc 2, 21-24. Durant cet épisode au temple, le vieillard Syméon reconnaît le premier Jésus comme la lumière pour le monde.
  • Au Vème siècle
    Le pape Gélase Ier remplace le rite païen des lupercales par une fête religieuse, la fête de la Chandeleur, la festa candelarum ou fête des chandelles (chandeleur vient de candela – la chandelle), où l’on commémore 40 jours après Noël le rite hébraïque. En orient, c’était jour chômé. En occident, on portait des torches en procession, signe de lumière. Ce n’est qu’en 1372 que cette fête sera officiellement associée à la purification de la Vierge. Dans les églises, les torches sont remplacées par des chandelles bénies que l’on conserve allumées, autant pour signifier le Christ comme lumière pour le monde que pour éloigner le malin, les orages, la mort, etc. et invoquer les bons augures sur les semailles d’hiver en vue de produire les bonnes moissons de l’été suivant. Les cierges bénis étaient emportés dans les foyers pour le protéger.
  • Aujourd’hui, on bénit les cierges pour rappeler que Jésus est lumière du monde.

Source : Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle

POURQUOI DES CRÊPES À LA CHANDELEUR ?

Avant le Vème siècle, les paysans purifiaient leur terre en portant des flambeaux avant les semailles. La farine excédentaire servait à confectionner des crêpes, symbole de prospérité pour l’année à venir.
La forme et la couleur de la crêpe évoque le Soleil enfin de retour après la nuit de l’hiver. On dit aussi que le pape Gélase 1er, qui christianisa la chandeleur, réconfortait les pèlerins arrivés à Rome avec des crêpes. Enfin la crêpe protège en outre la récolte de la moisissure et le foyer du malheur.
Les crêpes sont donc liées à la chandeleur. A l’époque romaine, on fêtait vers le 15 février, le dieu de la fécondité Lupercus, car c’était le début de la saison des amours chez les oiseaux ! Les celtes aussi fêtaient la fin de l’hiver début février.
Voici pourquoi de nombreux dictons sont nés à propos de ce jour de février, sur le même thème comme “A la Chandeleur, L’hiver s’apaise ou reprend vigueur”. A noter qu’à cette période, les jours allongent et le blé en herbe croît sérieusement !