22 août - Fête de la Bienheureuse Vierge Marie Reine — Paroisse de Gray

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22 août - Fête de la Bienheureuse Vierge Marie Reine

Le 22 août nous fêtons Marie Reine, huit jours après la solennité de l'Assomption. La fête est instituée en 1954 par Pie XII, dans le contexte encore dramatique de l'après guerre, quelques années après le dogme de l'Assomption (1950) et dans la ferveur du couronnement de Notre Dame de Fatima.

Le 22 août, c’est la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie
invoquée sous le titre de « Reine ».

«  Dieu qui as voulu que la Mère de ton Fils soit notre Mère et notre Reine,
fais que soutenus par son intercession,
nous obtenions dans le ciel la gloire promise à tes enfants. »

 

FÊTE DE MARIE REINE
Source : Hozana

La mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie, invoquée sous le nom de “Marie Reine” a lieu le 22 août, huit jours après la grande fête mariale de l’Assomption. Instituée en 1954 par le pape Pie XII, la célébration de Marie Reine revêt une signification bien particulière,  car le couronnement de Marie au ciel l’associe à l'œuvre rédemptrice de son Fils, Jésus.

  • MARIE REINE : que signifie la royauté de la Vierge Marie ? D’où vient le nom de Marie Reine ? 

Lorsque nous contemplons les différentes représentations de la Vierge Marie, nous constatons que bien souvent une couronne orne sa tête, telle une reine ; à la différence des saints qui sont représentés par une auréole. Mais pourquoi dit-on que Marie est reine ? D’où lui vient cette appellation de “Marie Reine” ? 

Depuis toujours, le peuple chrétien a reconnu que Marie est reine du ciel et de la terre en raison de sa maternité divine : Marie est “mère du Seigneur” (Luc 1, 43). Elle est mère de celui dont “le règne n’aura pas de fin” (Luc 1, 33). Les litanies de Lorette, datant du XVIe siècle, attestent de cette royauté : “Reine des anges, priez pour nous ; Reine des patriarches, … ; Reine élevée aux cieux, … ; Reine de la paix”.

De nombreux saints et théologiens ont également décerné le titre de Reine à la Vierge Marie à partir du IVe siècle. Ainsi, saint Ephrem désignait Marie de cette façon : « Reine de tous les êtres, notre très glorieuse Dame, celle dont nous sommes tous les serviteurs et les clients ; le sceptre qui commande à tous ». Saint Jean Damascène écrivait aussi : « Elle est véritablement devenue la souveraine de toute créature quand le Créateur l’a fait sa mère ». 

La fête liturgique de Marie Reine est instituée bien plus tard, en 1954, après la proclamation du dogme de l’Assomption. Dans son encyclique Ad coeli Reginam, le pape Pie XII explique le titre de Marie Reine de la façon suivante : “nous devons proclamer Marie Reine non seulement pour sa Maternité divine, mais aussi pour la part singulière qu’elle a prise, par volonté de Dieu, dans l’œuvre de notre salut éternel”.

  • LE MYSTÈRE DE LA ROYAUTÉ DE MARIE

L’image que nous avons de la royauté est souvent liée à la richesse et au pouvoir. Mais ce n’est pas le type de royauté qui caractérise Jésus, ni sa mère.

La Constitution sur l’Église du Concile Vatican II indique à propos de la royauté de la Vierge Marie : “Marie fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils” (Lumen Gentium, 59).

Ainsi, Marie, à l’image de son fils Jésus qui a donné sa vie pour nous et qui “est venu, non pour être servi, mais pour servir” (Matthieu 20, 28), exerce une royauté d’amour pour le monde. 

Tout au long de sa vie, Marie s’est faite la servante du Seigneur, et à présent couronnée au ciel, elle est reine en nous aidant et en nous aimant, nous ses enfants !

Dans son homélie du 22 août 2012, Benoît XVI disait de Marie : “Elle est la Reine du ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi la mère qui est proche de chacun et de chacune de nous, qui nous aime et qui nous écoute.”

  • LA FÊTE DE MARIE REINE, DANS LA LIGNÉE DE L'ASSOMPTION

L’institution de la fête de Marie Reine

Les chrétiens attribuant le titre de “Marie Reine” à la Sainte Vierge depuis des décennies, le pape Pie XII ne fait qu’officialiser cette tradition lorsque, le 11 octobre 1954, en la fête de la maternité divine de la Vierge Marie, il institue la fête de la royauté de Marie. 

Originellement fixée au 31 août, la mémoire de Marie Reine est aujourd’hui célébrée le 22 août par l’Église catholique, huit jours après la fête de l’Assomption de Marie. Ces deux fêtes - l’Assomption et la fête de Marie Reine - célèbrent en réalité un seul mystère : l’élévation, corps et âme, de Marie et son couronnement en tant que Reine du ciel. 

Dans son encyclique Ad coeli Reginam, le pape Pie XII l’explique ainsi : « La solennité de l’Assomption se prolonge joyeusement par la célébration de la fête de la royauté de Marie qui a lieu huit jours plus tard et dans laquelle l’on contemple celle qui, assise à côté du roi des siècles, resplendit comme reine et intercède comme mère ».

La mémoire de Marie, reine du ciel

La liturgie de la fête de Marie Reine insiste sur l’intercession de Marie au cours des oraisons de la messe : “Dieu qui as voulu que la Mère de ton Fils soit notre Mère et notre Reine, fais que, soutenus par son intercession, nous obtenions dans le ciel la gloire promise à tes enfants.”

De même, à l’office des complies, nous acclamons Marie, Reine et mère de miséricorde, à travers le Salve Regina. 

Consécration à Marie Reine

“O Marie, ma Mère et ma Reine, je me donne entièrement à vous. Je vous consacre ma liberté, ma volonté, mon cœur et tout mon être sans réserve. Mère très aimante, puisque je vous appartiens, je vous prie de me garder et de me protéger comme votre propre bien. Amen.” (Prière issue de la neuvaine à Marie, Reine des Cœurs, Marie, Reine du monde,  Marie, Reine de l’univers).

 

SALVE REGINA :
« Salut, Reine, Mère de Miséricorde, notre Vie, notre Douceur, et notre espérance, salut.
Vers toi nous élevons nos cris, pauvres enfants d’Ève exilés.
Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
Tourne donc, ô notre Avocate, tes yeux miséricordieux vers nous.
Et, Jésus, le fruit béni de tes entrailles, montre-le nous après cet exil.

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Source : Paroisse Notre-Dame de Clermont

Cette fête est récente : c’est le 11 octobre 1954, au terme de l’Année mariale – quatre années après la proclamation du dogme de l’Assomption -, que le pape Pie XII proclama l’institution de la fête concernant la royauté de Marie par sa Lettre encyclique AD CŒLI REGINAM. Sa date fut [alors] fixée au 31 mai.

« A présent, après la réforme post-conciliaire du calendrier liturgique, la fête a été placée huit jours après la solennité de l’Assomption pour souligner le lien étroit entre la royauté de Marie et sa glorification corps et âme à côté de son Fils. Dans la Constitution sur l’Eglise du Concile Vatican II nous lisons : “ Marie fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils ” [LUMEN GENTIUM, nº 59]. » Benoît XVI, Audience générale du 22 août 2012.

Dans sa Lettre encyclique, le pape Pie XII rappelle que des pères de l’Église [Origène, saint Éphrem, saint Jérôme], des docteurs [saint Grégoire de Naziance, saint Pierre Chrysologue, saint Jean Damascène, saint Alphonse de Liguori] et des papes [saint Martin 1er, Grégoire II, Sixte IV], ont reconnu, tout au long des siècles, la dignité royale de la mère du « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ». […] « Les théologiens de l’Église ont élaboré la doctrine selon laquelle ils appellent la Très Sainte Vierge Reine de touts les créatures, Reine du monde, Souveraine de l’univers. » écrit-il encore.

Puis il cite notamment saint Alphonse de Liguori qui écrit : « Puisque la Vierge Marie a été élevée à la dignité si haute de Mère de Dieu, c’est à bon droit que l’Église lui a décerné le titre de Reine ».
Et il continue : « L’Église latine chante la vieille et très douce prière du Salve Regina, et les joyeuses antiennes : Ave Regina Caelorum, Regina caeli, laetare […] Il faut y ajouter, entre autres, les litanies de Lorette qui invitent tous les jours le peule chrétien à saluer plusieurs fois Marie du titre de Reine .” » [Reine des Anges, Reine des Patriarches, Reine des Prophètes, Reine des Apôtres, Reine des Martyrs,…]

Plus loin, Pie XII poursuit : « …l’argument principal sur lequel se fonde la dignité royale de Marie, déjà évident dans la tradition ancienne et dans la sainte liturgie, est, sans nul doute, sa maternité divine. Dans les Livres Saints, en effet, on affirme du Fils que sera engendré par la Vierge : “ Il sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur lui donnera le trône de David, son père, et il règnera dans la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura pas de fin ” ; en outre, Marie est proclamée “ Mère du Seigneur ”. Il s’en suit logiquement qu’elle-même est Reine, puisqu’elle a donné la vie à un Fils qui, dès l’instant de sa conception,  même comme homme, était, à cause de l’union hypostatique de la nature humaine avec le Verbe, Roi et Seigneur de toutes choses… […] Cependant, la Bienheureuse Vierge doit être proclamée Reine, non seulement à cause de sa maternité divine, mais aussi parce que, selon la volonté de Dieu, elle joua dans l’oeuvre de notre salut éternel un rôle des plus éminents. »

Et le pape n’oublie pas de rappeler encore que : « Les monuments de l’antiquité chrétienne, les prières de la liturgie, le sens religieux inné du peuple chrétien, les oeuvres d’art, nous ont fourni des témoignages qui affirment l’excellence de la Vierge Mère de Dieu en sa dignité royale. »

 

 Le Couronnement de la Vierge – Lorenzo Monaco, 1407-1409
  National Gallery, Londres – Domaine public
« Cet immense polyptyque a été peint pour le maître-autel du monastère de San Benedetto fuori della Porta Pinti à Florence entre 1407 et 1409. Il était à l’origine encore plus grand et plus complexe : ses principaux panneaux et parties de la prédelle sont à la National Gallery, mais d’autres parties sont dispersées dans des collections à travers le monde. »
[Commentaire National Gallery].