5 décembre - 2ème dimanche de l'Avent - "Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers" — Paroisse de Gray

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5 décembre - 2ème dimanche de l'Avent - "Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers"

L'OUVERTURE DU COEUR : Tel est le thème proposé par « Pax Christi », qui nous accompagne du 1er dimanche de l'Avent jusqu'au 1er janvier 2021.

Pax Christi France, section française de Pax Christi International, est un mouvement catholique international pour la paix, disposant du statut consultatif auprès des Nations Unies et de l’Union Européenne.
Présent dans plus de 50 pays sur les 5 continents, Pax Christi ne sépare pas spiritualité, formation et engagement.
La paix indivisible se construit à tous les niveaux, les 5D : Droits de l’homme, Désarmement, Développement, Dialogue international et Défense de la création.

MESSE A LA BASILIQUE NOTRE DAME DE GRAY A 10h00

MARCHONS DANS L'ESPÉRANCE !

  • Extrait de la lettre du Pape François

J’invite à l’espérance qui « nous parle d’une réalité qui est enracinée au plus profond de l’être humain, indépendamment des circonstances concrètes et des conditionnements historiques dans lesquels il vit. Elle nous parle d’une soif, d’une aspiration, d’un désir de plénitude, de vie réussie, d’une volonté de toucher ce qui est grand, ce qui remplit le coeur et élève l’esprit vers les grandes choses, comme la vérité, la bonté et la beauté, la justice et l’amour. […] L’espérance est audace, elle sait regarder au-delà du confort personnel, des petites sécurités et des compensations qui rétrécissent l’horizon, pour s’ouvrir à de grands idéaux qui rendent la vie plus belle et plus digne ». Marchons dans l’espérance ! (Fratelli tutti, 5)
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  • Pour réfléchir

L’espérance nous met en marche. Elle motive notre action dans toutes les réalités que nous avons à vivre, heureuses ou difficiles.
Elle nous donne confiance en la vie qui se présente à nous, notre pain quotidien. L’esprit du coeur nous accompagne sur notre chemin d’hommes et de femmes, dans la fraternité de notre humanité.
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  • Prière proposée par « pax Christi », en ce 2ème dimanche de l’Avent

Tu es né pour la route. Marche. Tu as rendez-vous.
Où ? Avec qui ? Tu ne le sais pas encore…
Avec toi, peut-être ? Marche.
Tes pas seront tes mots. Le chemin, ta chanson.
La fatigue, ta prière. Et ton silence, enfin, te parlera.
Marche seul, avec d’autres, mais sors de chez toi.
Tu te fabriquais des rivaux : tu trouveras des compagnons.
Tu te voyais des ennemis : tu te feras des frères.
Marche. Ta tête ne sait pas où tes pieds conduisent ton coeur.
Marche. Tu es né pour la route, celle du pèlerinage.
Un Autre marche avec toi et te cherche pour que tu puisses Le trouver.
Il est ta Paix. Il est ta Joie.
Va. Déjà, ton Dieu marche avec toi.

Congrès européen des pèlerinages
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  • Pour aller plus loin

N’ayons pas peur de la rencontre nouvelle où nous mènent nos pas.
Ayons foi dans la gratuité de cette nouvelle page de l’évangile qu’il nous est donné concrètement de vivre aujourd’hui, auprès de notre proche, ou de celui ou celle qui nous est si différent(e), mais qu’il nous est donné d’aider, ou de tout simplement écouter.
Gardons le coeur ouvert sur l’imprévu et la découverte de ce dialogue confiant qui nous demandera peut-être de pardonner ou de demander pardon pour restaurer la vie et continuer le chemin
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PRIONS EN ÉGLISE

  • Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (3, 1-6)

L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée, son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide, Lysanias en Abilène, les grands prêtres étant Hanne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, le fils de Zacharie.
Il parcourut toute la région du Jourdain, en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis ; et tout être vivant verra le salut de Dieu.

  • Une joie contenue

Certains pourraient s’imaginer que les lectures de l’Avent sont une énumération de toutes sortes de rêves et de merveilles que Dieu pourrait formuler pour son peuple. Mais pas de rêve ; une grave réalité, l’avenir d’un peuple, d’une ville. « Dieu va déployer ta splendeur », dit le livre de Baruc, à Jérusalem et au peuple, et les revêtir de la justice de Dieu. Oui, Dieu va se souvenir d’eux, les montagnes seront abaissées et la terre sera aplanie. Dieu conduira le peuple dans la joie. Comment ? En libérant, en délivrant, et cela suscite une immense joie, une grande récolte. Une promesse.
Saint Paul dit son action de grâce pour tous les changements opérés dans les cœurs des Philippiens. Il prie pour eux, il est en communion avec tous, et sent combien Dieu est à l’œuvre dans les cœurs pour l’annonce de l’Évangile. Il prie pour que leur amour progresse dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance, pour discerner ce qui est important. Cet amour et cette connaissance rendent pur et irréprochable.
Mais le chemin, notre chemin, n’est pas abouti. Voilà pourquoi la figure de Jean Baptiste qui proclame un baptême de conversion est si essentielle. Il invite à préparer le chemin, à rendre droits ses sentiers. Parce qu’au bout du chemin, tout être vivant verra le salut de Dieu. L’Avent est le temps de la réalisation de la promesse. Non pas merveilleuse à la manière d’un beau conte, mais à la manière de Dieu qui entre dans notre histoire en prenant notre chemin. Celui de nos ravins à combler, de notre terre à aplanir. Pour que devienne réel le règne de l’amour que Jésus incarne. Il s’agit bien d’une joie, mais contenue. Une joie à recevoir à travers notre conversion.

Quelle est mon attente en ce temps d’Avent ? Dieu entre à nouveau dans mon histoire. Quels sont mes ravins à combler, ma terre à aplanir, pour que la paix et la justice m’habitent ? 

Père Tommy Scholtes, jésuite, Prions en Église Belgique
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  • Croisée d'ogives

Le temps de l’observation
Dans l’évangile de Luc, la naissance de Jésus sur la scène publique se prépare. Le texte s’attache à montrer que Jésus arrive dans l’histoire, au cœur des préoccupations des femmes et des hommes de son temps. Une double dimension est à prendre en compte. Il y a d’abord l’histoire politique et religieuse. Jésus apparaît à un moment précis de l’histoire, « l’an quinze du règne de l’empereur Tibère », sous un régime politique (les mentions de Ponce Pilate, d’Hérode et de Philippe en témoignent) et dans un contexte religieux mentionné par les noms des grands prêtres « Hanne et Caïphe ». Mais cette histoire objective et institutionnelle en croise une autre, celle de la parole de Dieu. Celle qui ne cesse d’appeler au réveil, à la tendresse et à la vie. Celle qui a croisé la route des prophètes, bouleversé de nombreux croyants et saisi Jean le Baptiste. C’est sa voix qui annonce l’incarnation de la Parole dans l’histoire des hommes.

Le temps de la méditation
En citant le prophète Isaïe, Jean rappelle que la parole de Dieu est stable, fidèle, qu’elle vient de loin et nous précède. C’est elle qui travaille le peuple hébreu depuis des siècles et donne le souffle nécessaire pour vivifier le monde. Ce constat est valable aujourd’hui. Dans nos vies, le souffle de Dieu, sa parole, croise la petite et la grande histoire. La présence de Dieu n’est jamais quelque chose d’abstrait, de déconnectée de ce qui nous préoccupe ou qui préoccupe nos contemporains. L’Évangile raconte que la visibilité du Christ dans l’histoire est à cette double condition. D’un côté, s’inscrire dans ce qui fait son temps et son époque et, de l’autre, ne pas douter que la parole de Dieu garde son actualité et son sens. Jean le Baptiste se met sous la Parole. Il y trouve l’énergie pour avancer et proclamer qu’un autre avenir est possible pour ce monde. C’est précisément à ce croisement, qu’il fera la rencontre de Jésus.

Marie-Laure Durand, bibliste, Prions en Église