6 octobre - 27ème dimanche du temps ordinaire - Clés de lecture — Paroisse de Gray

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6 octobre - 27ème dimanche du temps ordinaire - Clés de lecture

"Celui qui n'accueille pas le Royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas" (Marc 10,15)

DIMANCHE 6 OCTOBRE - 10h00 - MESSE À LA BASILIQUE
(10h30 : Célébration de la Parole à Champlitte et à Valay)

CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE
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1ère LECTURE

Dans ce second récit de la Création, plus ancien que le premier, Adam est créé seul, avant la femme et avant toute autre créature vivante. Dieu constate toutefois que cette solitude n’est pas bonne pour l’homme. Il projette dès lors de « lui faire une aide qui lui correspondra ». La femme est seule à être un vis-à-vis digne de l’homme. Celui-ci est d’ailleurs le premier à le confirmer, dans ce qui s’avère le premier discours humain dans la Bible. Ce discours est un poème tout à la gloire de la femme et le nom que l’homme lui donne – Ishsha –, forme féminine du nom de l’homme – Ish – dit bien l’égalité et la complémentarité de l’une et de l’autre. 

Lecture du livre de la Genèse (2, 18-24)
« Tous deux ne feront plus qu’un » Le Seigneur Dieu dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. » Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les amena vers l’homme pour voir quels noms il leur donnerait. C’étaient des êtres vivants, et l’homme donna un nom à chacun. L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs. Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde. Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux, et l’homme s’endormit. Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes, puis il referma la chair à sa place. Avec la côte qu’il avait prise à l’homme, il façonna une femme et il l’amena vers l’homme. L’homme dit alors : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme – Ishsha –, elle qui fut tirée de l’homme – Ish. » À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. – Parole du Seigneur.
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PSAUME 127

On entend en succession dans ce psaume des montées, la voix des Lévites, celle des pèlerins accueillis et celle de toute la communauté assemblée au temple. La première strophe contient une double béatitude de l’homme qui vénère Dieu « et marche selon ses voies ». S’il tire son bonheur du travail qu’il accomplit, il le trouve davantage – c’est la deuxième strophe –, dans sa vie familiale, avec sa femme et ses nombreux enfants. Ce bonheur n’est pas le fruit du hasard : il est un signe de bénédiction de la part du Seigneur. Il n’est pas non plus un bonheur limité au cadre de la vie familiale et privée : il est lié au bonheur de Jérusalem (Sion) et à la « paix sur Israël ». 

Psaume 127 
Refrain :  Que le Seigneur nous bénisse tous les jours de notre vie !
Heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains : Heureux es-tu! À toi, le bonheur ! 
Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plants d’olivier. Voilà comment sera béni l’homme qui craint le Seigneur. De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie, et tu verras les fils de tes fils. Paix sur Israël. 
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2ème LECTURE

L’auteur a déjà clairement établi la supériorité de Jésus par rapport aux anges comme médiateur du salut. A fortiori, cette supériorité est-elle davantage manifeste, maintenant que Jésus est « couronné de gloire et d’honneur » en vertu de « sa Passion et de sa mort ». Jésus partage et assume pleinement la condition humaine mor- telle et, par la « grâce de Dieu », sa mort devient source de vie et de salut pour tous. La mort n’est plus l’ennemie du genre humain : parce que nous sommes frères et sœurs de Jésus, notre destinée s’appelle désormais « gloire » et sanctification. 

Lecture de la lettre aux Hébreux (2, 9-11)
« Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés doivent tous avoir même origine »
Frères, Jésus, qui a été abaissé un peu au-dessous des anges, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de sa Passion et de sa mort. Si donc il a fait l’expérience de la mort, c’est, par grâce de Dieu, au profit de tous. Celui pour qui et par qui tout existe voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire; c’est pourquoi il convenait qu’il mène à sa perfection, par des souffrances, celui qui est à l’origine de leur salut. Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés doivent tous avoir même origine; pour cette raison, Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères. – Parole du Seigneur.

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ÉVANGILE

Les pharisiens essaient de mettre Jésus à l’épreuve sur la question du divorce. Selon les mœurs de l’époque, ils abordent la question à partir du point de vue du mari. Jésus répond par une question qui renvoie les pharisiens à la Loi. Ces derniers invoquent alors la permission pour l’homme « de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation ». Jésus rétorque qu’il s’agit là d’une concession et qu’il y a des droits à respecter. Il invite ses auditeurs à remonter au-delà de l’autorité de Moïse à respecter la beauté originelle et sacrée de l’union entre l’homme et la femme : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » Voilà une donnée à respecter, au-delà de toute casuistique.

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (10, 2-16)
Lecture brève : Marc 10, 2-12
« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
En ce temps-là, des pharisiens abordèrent Jésus et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse? » Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. » Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas! » De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »
Fin de la lecture brève
Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.
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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Vincent Leclercq, prêtre assomptionniste, Prions en Église

FAIBLE ET CONFIANT

L’acte de répudiation de Moïse améliorait la situation. Il rendait à l’épouse son honneur mais aussi sa liberté puisqu’il lui permettait de se remarier. À l’époque, un mari pouvait chasser sa femme dès lors qu’elle cessait de trouver grâce à ses yeux ou s’il découvrait chez elle un défaut (cf. Dt 24, 1). Peu avant Jésus, le rabbin Hillel permettait même de renvoyer une épouse qui avait laissé brûler le repas. Jésus rappelle que l’alliance matrimoniale est à l’image de la fidélité de Dieu pour son peuple. Ce caractère sacré rend le mariage indissoluble. À la polygamie des patriarches, le récit d’Adam et Ève oppose le projet originel du Créateur et révèle sa confiance dans le couple humain. Jésus sait bien que le mariage peut échouer comme toute entreprise humaine. Son but n’est pas d’énoncer une loi pour les plus forts ou les plus chanceux. Pour lui, l’enfant est un modèle pour comprendre le projet de Dieu. Il se sait petit et faible mais il fait confiance. En rappelant que le mariage est une grâce venant de Dieu, Jésus nous empêche de désespérer lorsque trop de couples se défont sous nos yeux. Le Seigneur sera toujours présent dans nos familles. Toutes sont appelées à devenir autant de petites Églises domestiques. L’Église est elle-même une famille. Jésus prend soin de prévenir les pharisiens et ses disciples : ne vous servez pas de la Loi pour affirmer le contraire de la Loi.