Dimanche 10 décembre - 2ème dimanche de l'Avent — Paroisse de Gray

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Accéder au site diocésain

Paroisse de Gray Paroisse de Gray

Dimanche 10 décembre - 2ème dimanche de l'Avent

"Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers"

DIMANCHE 10 DECEMBRE - 10h00 - BASILIQUE - MESSE

UNE PRIÈRE de Rodhain Kasuba, pour ce dimanche (Prions en Église)
TOI, NOTRE COMPAGNON

Seigneur, nous voulons veiller pour mieux te célébrer à Noël.
En réalité, c'est toi le veilleur.
Tu veilles sur nos nuits comme tu veilles sur nos jours ; toi le compagnon de nos veilles.
Nous voulons t'attendre pour mieux t'accueillir bientôt.
En réalité, c'est toi qui attends.
Tu attends notre venue comme tu attends notre retour ; toi le compagnon de nos attentes.
Nous voulons espérer pour ne rien manquer de ta venue.
En réalité, c'est toi qui espères.
Tu espères toucher nos coeurs comme tu espères transformer nos vies ; toi le compagnon de nos espérances.
Nous voulons te voir pour contempler ton visage.
En réalité, c'est toi qui nous vois.
Tu cherches à nous voir en profondeur comme tu scrutes notre beauté originelle ; toi le compagnon de nos regards.

_______


CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE

PREMIÈRE LECTURE | Is 40, 1-5.9-11
Isaïe est un géant de la prophétie biblique, et sans doute l’une des voix les plus puissantes et inspirantes de toute la Bible. Le long recueil qui porte son nom et sa marque comporte assurément de nombreuses relectures par des générations de disciples du grand maître. De toute évidence, il y a déjà plusieurs voix dans le seul passage d’aujour­d’hui : celle de Dieu, « Consolez, consolez mon peuple… » ; la voix anonyme « dans le désert » ; et celle de l’évangéliste, porteur de « bonne nouvelle à Sion ». Voix multiples qui consolent, indiquent le chemin à suivre, annoncent la révélation de « la gloire du Seigneur » et invitent au rassemblement autour du Dieu berger.

Alors que le peuple désespère de sa situation de l’exil à Babylone, le prophète l’exhorte à se préparer à la manifestation du Seigneur. Cette parole peut bien nous rejoindre quand nous doutons ou quand les épreuves nous touchent particulièrement

Lecture du livre du prophète Isaïe (40, 1-5.9-11)
« Préparez le chemin du Seigneur » Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu – parlez au cœur de Jérusalem. Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié, qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes. Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée! Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé. » Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu! » Voici le Seigneur Dieu! Il vient avec puissance; son bras lui soumet tout. Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage. Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent. 
_______________

PSAUME | 84
L’antienne a tout d’une supplication ardente (« Fais-nous voir » et « Donne-nous »), et les trois strophes montrent que cette imploration trouve immanquablement une écoute favorable de la part de Dieu. Ces trois paragraphes déclinent une litanie de bienfaits déjà accordés par Dieu (paix, salut, gloire, amour et vérité, justice), ou encore à venir (autres bienfaits divins, dont la direction sur la route à prendre, et le fruit de la terre). Ce psaume, un favori du cycle liturgique, invite à accueillir les bienfaits de Dieu dans nos vies. Nos supplications ne sont jamais des mono­logues : Dieu les entend toujours et il aime accorder tout ce qui est bon pour nous.

Psaume 84
Refrain : Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.
J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles.
Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent; la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice. 
Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin. 

___

DEUXIÈME LECTURE | 2 P 3, 8-14
Cette lettre, l’une des plus tardives du Nouveau Testament, démontre que des ambiguïtés et des méprises persistent au sujet du retour du Christ. S’inspirant d’un verset du psaume 89 (90), l’auteur rappelle que si le retour du Christ semble tarder à s’accomplir, il faut plutôt y voir l’expression d’une « patience » de la part de Dieu pour « que tous parviennent à la conversion ». L’auteur nous parle aussi de disparition fracassante des cieux, d’embrasement des éléments, de dissolution de la terre. La chose paraît inévitable, mais tout comme Jean dans l’Apocalypse, Pierre entrevoit « un ciel nouveau et une terre nouvelle » et, loin d’inviter à la résignation, il exhorte ses lecteurs à « vivre dans la sainteté et la piété ».

Lecture de la deuxième lettre de saint Pierre apôtre (3, 8-14)
« Ce que nous attendons, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle » Bien-aimés, il est une chose qui ne doit pas vous échapper : pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion. Cependant le jour du Seigneur viendra, comme un voleur. Alors les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments embrasés seront dissous, la terre, avec tout ce qu’on a fait ici-bas, ne pourra y échapper. Ainsi, puisque tout cela est en voie de dissolution, vous voyez quels hommes vous devez être, en vivant dans la sainteté et la piété, vous qui attendez, vous qui hâtez l’avènement du jour de Dieu, ce jour où les cieux enflammés seront dissous, où les éléments embrasés seront en fusion. Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix.

_________________

ÉVANGILE | Mc 1, 1-8
Marc est le seul des quatre évangélistes à présenter son écrit comme étant « l’évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu ». Ce faisant, il s’inscrit d’emblée dans la tradition du prophète Isaïe qui aime employer les mots évangile, évangéliser, évangéliste. La formulation en grec peut signifier aussi bien l’évangile prêché par Jésus que l’évangile au sujet de Jésus. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui celui de Marc commence avec l’apparition de Jean ­Baptiste, identifié avec la « Voix de celui qui crie dans le désert » et proclame « un baptême de conversion pour le pardon des péchés ». Il ne s’annonce pas lui-même, mais proclame « celui qui est plus fort ».

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (1, 1-8)
Rendez droits les sentiers du Seigneur Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » 

 

COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Vincent Leclercq, prêtre assomptionniste, Prions en Église

DÉGAGER LE CHEMIN

L’ Avent est un temps de conversion. Pierre nous rappelle que ce temps appartient à Dieu. Il est donc celui de sa propre miséricorde et de sa tendresse. Le Seigneur n’exige pas que nous construisions tout seuls la route qui nous mènera à lui. Il nous demande simplement de désencombrer le chemin pour qu’il puisse nous rejoindre le moment venu.  Que faire pour se préparer à Noël ? Le baptême de Jean dans les eaux du Jourdain manifeste une disponibilité à se repentir. Le but est de rejeter le péché et un attachement excessif à notre propre confort qui nous fait parfois oublier l’essentiel. Jean exprime son attente du Messie à travers la sobriété. Sa manière de se vêtir ou de manger annonce un Dieu dont l’humilité bouscule jusqu’à nos habitudes.
La conversion est une grâce à demander au Seigneur. Dans notre prière, demandons-lui aussi l’espérance de ne jamais nous décourager de nos lenteurs ou de notre inconstance. Le Christ est déjà en route pour calmer nos préoccupations et combler notre désir de Dieu. « Vous qui attendez avec impatience la venue du jour de Dieu, voyez à quelle sainteté vous êtes appelés » (cf. 2 p 3, 11-12). Les premières lignes de l’évangile de Marc marquent le début d’une bonne nouvelle : la victoire de Jésus sur notre peu d’empressement à nous convertir. L’attente du Messie nous ouvre à la beauté de Dieu et à sa bonté pour l’homme. Il vient pour régner dans nos cœurs et habiter nos vies à jamais.