Dimanche 13 octobre - 28ème dimanche du temps ordinaire — Paroisse de Gray

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Dimanche 13 octobre - 28ème dimanche du temps ordinaire

Elle est vivante la parole de Dieu ! Aujourd’hui, Jésus pose son regard sur le jeune homme riche. Il pose aussi son regard sur chacun de nous, sur ce qui nous enchaîne et sur ce qui entrave notre liberté. Il ne s’agit pas tant de nous détacher que de nous attacher au Christ. Réjouissons-nous. Il veut partager avec nous sa vie et son bonheur (Prion s en Eglise)

13 OCTOBRE - 28ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE - 10h00 - MESSE A LA BASILIQUE
(10h30 : Célébration de la Parole à Arc-lès-Gray et à Pesmes)

28ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
La SEMAINE MISSIONNAIRE MONDIALE s’ouvre aujourd’hui.
Le pape François lui a donné comme thème : « Allez et invitez tout le monde à la noce » (cf. Mt 22, 9).
Les lectures de ce dimanche apportent une résonance particulière à cette tonalité de la mission : la vraie richesse vient de la Parole de Dieu, source de vie éternelle.
Puisse-t-elle nourrir notre foi et notre vie, et faire de nous ses témoins en tous lieux d’humanité.
(voir rubrique en page d'accueil)

CLÉS DE LECTURE - PRIONS EN ÉGLISE

1ère LECTURE

Les chapitres 7 à 9 du livre de la Sagesse présentent une relecture de très haute teneur spirituelle du fameux songe de Salomon à Gabaon (1 R 3, 4-15). Ce récit plus ancien mettait en relief l’initiative de Dieu et la réponse judicieuse du roi qui lui avait valu le don d’une sagesse exceptionnelle. Ici, l’auteur parle plutôt d’une initiative venant de Salomon : « J’ai prié […]. J’ai supplié. » Le roi aurait préféré la sagesse à tout autre bien, incluant les attributs du pouvoir, la richesse (or et argent), la santé et la beauté. De toute évidence, la figure de Salomon prend valeur de modèle universel et est nettement idéalisée, alors que toute référence à la déchéance de ce grand sage est passée sous silence. 

Lecture du livre de la Sagesse (7, 7-11)
« À côté de la Sagesse, j’ai tenu pour rien la richesse »
J’ai prié, et le discernement m’a été donné. J’ai supplié, et l’esprit de la Sagesse est venu en moi. Je l’ai préférée aux trônes et aux sceptres; à côté d’elle, j’ai tenu pour rien la richesse ; je ne l’ai pas comparée à la pierre la plus précieuse; tout l’or du monde auprès d’elle n’est qu’un peu de sable, et, en face d’elle, l’argent sera regardé comme de la boue. Plus que la santé et la beauté, je l’ai aimée ; je l’ai choisie de préférence à la lumière, parce que sa clarté ne s’éteint pas. Tous les biens me sont venus avec elle et, par ses mains, une richesse incalculable. – Parole du Seigneur. 
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PSAUME 89

Le psaume nous replonge dans l’univers de la sagesse : « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. » On parle ici d’un apprentissage lié au caractère éphémère de la vie humaine. La sagesse ne doit jamais être prise pour acquise et il faut savoir accorder sa vie à la grâce de Dieu : « Rassasie-nous de ton amour au matin. » La sagesse est à la fois recherche et expérience de bonheur qui permettent de traverser les moments difficiles – « jours de châtiment » et « années où nous connaissions le malheur ». Elle est aussi expérience de « la douceur du Seigneur », qui agrée et « consolide l’ouvrage de nos mains ». 

Psaume 89
Refrain : Rassasie-nous de ton amour, Seigneur : nous serons dans la joie.

Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Rends-nous en joies tes jours de châtiment et les années où nous connaissions le malheur. 
Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs et ta splendeur à leurs fils.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains; oui, consolide l’ouvrage de nos mains. 
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DEUXIÈME LECTURE

Le bref passage que nous lisons de l’Épître aux Hébreux est particulièrement incisif. Alors que l’auteur utilise à profusion un vocabulaire sacerdotal, il adopte ici un langage proprement prophétique et met l’accent sur l’accueil de la « parole de Dieu ». Il nous rappelle en effet que la parole de Dieu « est vivante, […] énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ». Tout se joue maintenant, non pas dans le Temple extérieur, mais dans le sanctuaire « de l’âme et de l’esprit » et dans les « intentions » et les « pensées du cœur ».

Lecture de la lettre aux Hébreux (4, 12-13)
« La parole de Dieu juge des intentions et des pensées du cœur »
Frères, elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, soumis à son regard; nous aurons à lui rendre des comptes. – Parole du Seigneur.
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ÉVANGILE

L’homme qui se présente à Jésus a de bonnes intentions : quoi de plus légitime que de vouloir « avoir la vie éternelle en héritage » ? Il affirme avoir observé tous les commandements « depuis (sa) jeunesse ». Jésus lui propose un nouveau défi : celui de vendre ses biens et d’en remettre le profit aux pauvres. L’homme s’avère toutefois incapable de renoncer à ses « grands biens ». Les richesses, dit Jésus, rendent difficile l’entrée « dans le royaume de Dieu ». En revanche, quiconque s’engage à sa suite après tout quitté « à cause de l’Évangile », fait preuve de sagesse et trouvera déjà ici-bas un grand bonheur et « dans le monde à venir, la vie éternelle ».

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (10, 17-30)
Lecture brève : Marc 10, 17-27
« Vends ce que tu as et suis-moi »
En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage? » Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. » L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. » Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu! » Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé? » Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu; car tout est possible à Dieu. »
Fin de la lecture brève
Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. »

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COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Anne Da, xavière, Prions en Église

UNE DISPOSITION INTÉRIEURE

L’écoute de l’évangile nous donne d’assister à la rencontre de Jésus avec un homme. Ce dernier a une demande bien spécifique : comment acquérir la vie éternelle après avoir respecté les commandements ? Jésus y répond en deux temps. Il pose son regard sur cet homme et l’aime. Puis il lui offre de cheminer avec lui et, pour cela, de se libérer de l’attachement à ce qu’il possède afin d’être léger pour le suivre. Il l’invite à marquer une préférence, à se déterminer pour le Seigneur plutôt que de rester attaché aux richesses qu’il possède. La parole de Jésus agit comme un glaive tranchant : elle juge des intentions et des pensées de son cœur. Cet homme repart tout triste. Toute autre est la prière du roi Salomon. Elle a plu au Seigneur qui exauce sa demande. Salomon a demandé la sagesse, il reçoit la capacité de discerner. Sa demande est ajustée, il reconnaît qu’il ne peut pas se donner à lui-même cette sagesse, il la reçoit d’un autre. Elle a pour lui plus de valeur, plus de poids que la santé, la beauté, la richesse, le pouvoir. Qu’est-ce qui distingue le roi Salomon et l’homme riche de l’évangile ? Ne serait-ce pas la disposition intérieure ? L’un, centré sur lui-même au point de ne pas entendre l’appel à la vie et à la joie, se ferme à l’appel du Seigneur. L’autre a le souci du peuple dont il a la charge, il reçoit d’un autre l’intelligence du cœur pour gouverner avec sagesse.